Aller au contenu principal

Agriculture de précision, connectée, numérique : un nouveau regard sur vos champs

Plus ou moins proches, ces termes sont tous révélateurs d’une révolution technologique en cours. Une révolution brusque ? Non plutôt une évolution en pleine accélération !

© TG

Aujourd’hui, le numérique est partout et les dispositifs ont la capacité de communiquer entre eux, d’interagir. Pour les productions végétales, cela laisse entrevoir automatisation voire robotisation des interventions basées sur des données recueillies aux champs.

L’agriculture de précision : pour des cultures économes en intrants
L’agriculture de précision est un terme ancien. En grandes cultures, le concept est apparu aux Etats-Unis dès les années 1980. Il renvoie à
l’idée d’utiliser les nouvelles technologies (en particulier le GPS et les capteurs sur les machines) pour intégrer la diversité des plantes et des sols à une échelle intraparcellaire et ainsi moduler densité de semis, apports d’engrais, désherbage localisé ... 

Agriculture connectée : smartphones, capteurs,
drones, satellites, OAD...
Les principaux accélérateurs vers l'agriculture connectée - ou numérique - sont la démocratisation des smartphones et à présent le développement de l'internet des objets (ou IoT, pour
« Internet of Things »). Ce concept désigne l'échange de données via Internet entre ordinateurs et « objets du monde réel ». Les données recueillies étant ensuite valorisées grâce à des outils d’aide à la décision (OAD) proposés par différents prestataires.
En agriculture, ces objets ce sont tout d’abord les machines. En utilisant les réseaux mobiles et la norme de communication ISOXML (basée sur l’ISOBUS), tracteurs, ensileuses,  moissonneuse, semoirs ou pulvérisateurs … peuvent être mis en réseau pour surveiller des niveaux, centraliser des réglages, mesure les rendements ...
Un autre exemple d’IoT : les capteurs aux champs. Une startup comme Weenat s’est spécialisée dans les sondes enterrées et les stations météo connectées afin d’adapter
l’irrigation de manière précise.
Le recueil d’information peut aussi venir de plus haut. Pour analyser les besoins en azote du blé et du colza, des systèmes de cartographie ont ainsi été développés à partir d’images satellites (Farmstar) ou drone (Airinov, Wanaka).  En France, près d’un million hectares sont déjà couverts : les images sont traduites en carte de modulation intraparcellaire transmise par Internet aux agriculteurs. Une fois équipé d’un autoguidage GPS sur son tracteur, d’une console et d’un épandeur adapté, pour l'agriculteur tout se passe automatiquement. A l’intérieur de la parcelle, l’apport d’azote est modulé selon les besoins réels de la culture. A terme, ce type de chantier pourrait être effectué par un tracteur autonome voire par un robot.

Le big data et la propriété des données
Un agriculteur utilisateur de ces technologies produit une multitude de données centralisées sur les « clouds » de ses prestataires. Ceux-ci sont en mesure d’agréger de grandes quantités de données issues de différentes exploitations, d’y combiner des données extérieures (météo…) et surtout de les valoriser à l’échelle d’un territoire (région, pays) ou d’une filière de production. On parle de « big data ». 
La détention et la valorisation des données agricoles posent de véritables questions. Qui est propriétaire ? Seront-elles vendues à des tiers ? Un risque souvent évoqué : l’agriculteur pourrait devenir à terme un simple exécutant de préconisations émises par les prestataires qui, au final,  seraient les véritables gestionnaires des exploitations.
Aux USA, dès janvier 2014, l’American Farm Bureau Association s’est positionné via une charte : les données recueillies auprès des exploitations ont de la valeur et doivent rester la propriété de l’agriculteur.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Richard Leroy, patron du Garage d'Eugène avec une partie de l'équipe, qui compte au total 16 personnes, à Saint-Lô.
Au Garage d'Eugène, le tracteur fait son festival
Après 11 années de quête, de recherches, de rencontres, Richard Leroy et sa compagne, Marie-Charlotte, ont ouvert un lieu…
Gabriel Siroux, 13 ans, a remporté la première place du prix jeunes meneurs Blondes d'Aquitaine. Il est aux côtés du préfet de l'Orne, venu saluer les jeunes.
[En images] Salon Tous paysans : 10 000 personnes en visite
Le Salon Tous paysans organisé samedi 26 et dimanche 27 octobre 2024 à Alençon a réuni environ 10 000 personnes sur deux jours.…
  
Un abattement à hauteur de 6,5 millions d'euros
Sur les comptes des propriétaires, un versement devrait apparaitre dans les prochaines semaines. Il correspond à un dégrèvement d…
" Je suis né dans une exploitation. J'ai toujours été bercé dans l'ambiance agricole avec ses difficultés et ses espoirs. Je fais souvent valoir autour de la table du conseil municipal que ce métier est un beau métier et qu'il faut le soutenir", rappelait François Carbonell dans ces mêmes colonnes en février 2020.
François Carbonell, un ambassadeur de la ruralité nous a quittés trop tôt
Maire de Vitrai-sous-L'Aigle (61) et rédacteur en chef de l'Eure Agricole de 1989 à 2020, François Carbonell nous a quittés le 4…
Céline Pacary, directrice de l'Association de gestion des ODG laitiers normands, a accueilli les visiteurs sur le stand des fromages AOP de Normandie lors du Fêno, au parc des expositions de Caen.
Le livarot se fait tirer le portrait dans un livre de recettes
À l'occasion du Festival de l'excellence normande (Fêno), du 18 au 20 octobre 2024, l'Association de gestion des ODG…
Sur les 70 jeunes présents au concours de pointage, treize sont sélectionnés pour la finale départementale.
MFR : treize pointeurs en finale départementale
Chaque année, la Fédération de la MFR organise le concours du jugement de bétail en vue de sélectionner des jeunes pour la finale…
Publicité