Orne
Bienvenue à la ferme : partager notre passion avec le public
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Ce week-end du 21 et 22 avril, une centaine de fermes normandes ont ouvert leurs portes dans le cadre du printemps de Bienvenue à la ferme. Visite chez l’une d’entre elles : les vergers de la Morinière, au cœur du Pays d’Auge ornais.
Ce dimanche après-midi 22 avril, le devoir électoral et les giboulées éparses, n’auront pas freiné les visiteurs, qui se sont rendus assez nombreux aux vergers de la Morinière, à La Fresnaie-Fayel dans l’Orne. Astrid Hubert dresse son propre bilan de ce week-end spécial qui a vu près de 100 fermes normandes du réseau Bienvenue à la ferme ouvrir leurs portes. “Nous avons eu du monde samedi matin, et une très bonne fréquentation tout au long de ce dimanche. C’est intéressant d’ouvrir ses portes au public, et pas seulement pour les bouteilles de cidre que nous vendons à la fin de la visite. Cela nous permet de partager notre passion et de montrer tout le travail lié à notre métier. Si les récoltes et la fermentation n’ont lieu que d’octobre à décembre, suivent les travaux de taille, de plantation et la commercialisation”. Les vergers de la Morinière distribuent en effet leurs produits dans les restaurants et magasins spécialisés en France et dans plusieurs pays d’Europe. “Je parle anglais et je comprends les chiffres en allemand”, sourit Astrid.
Pour Astrid Hubert, le cidre, c’est une affaire de famille. Elle est la cinquième génération à tomber dans les pommes de l’entreprise familiale. Avec son mari et un salarié, elle cultive près de 50 ha de vergers dont 7 ha conduits en basse tige. Les récoltes de la ferme sont suffisantes pour satisfaire les besoins de l’entreprise, leur donnant ainsi le droit au statut de propriétaire récoltant. La ferme produit 4 000 bouteilles de calva par an et 70 000 de cidre.
Cultiver la diversité
“Nous avons 45 variétés différentes, détaille Astrid Hubert. C’est l’héritage des hautes tiges plantées à partir de simples pépins par mon grand père. Nous continuons d’entretenir cette diversité. Cela nous permet d’être moins sensibles à l’alternance (nous ne réalisons pas d’éclaircissage), d’étaler les récoltes, et d’avoir une large gamme de goûts pour réaliser nos assemblages”. Les exploitants attachent une importance toute particulière à la saveur de leurs produits, et élèvent leurs productions à la manière des grands vins. Le mari d’Astrid est d’ailleurs titulaire d’un BTS viticulture et oenologie. Il a eu plusieurs expériences professionnelles dans le secteur. Les pommes ne sont récoltées qu’à pleine maturité, lorsque l’amidon de la pomme a été quasi intégralement transformé en sucre. Avant le pressage, un premier assemblage est réalisé, par un mélange judicieux de différentes variétés de pommes. Chaque tournée de jus est ensuite goûtée, et un assemblage est encore réalisé avant fermentation. Une fois la fermentation effectuée, rebelote avant la mise en bouteille. Pour le cidre d’appellation du “Pays d’Auge”, les pommes sont râpées et laissées en macération. C’est ce qui va donner la belle couleur orangée typique de ce cru. Pour le calva, “chaque fût de chêne développe ses propres arômes A nous de tirer le meilleur parti de ces différences”, explique Astrid.
Cette année, les producteurs s’attendent déjà à une production de pommes décevante par rapport à la récolte abondante de 2011. Ce mois d’avril est trop froid, alors que c’est le plein démarrage de la période de floraison. Les fleurs aiment d’autant moins cela, que le froid rend les abeilles paresseuses, et vu les conditions climatiques, le deuxième apiculteur, avec qui travaille le verger, hésite à déplacer ses ruches à la Morinière. Chaque année est différente, et c’est le professionnalisme des exploitants qui permet de faire la différence avec une production amateur, qui pourra être excellente une année et décevante celle d’après. Aux vergers de la Morinière, on s’adapte à chaque millésime, pour extraire le meilleur parti des pommes.
Pour Astrid Hubert, le cidre, c’est une affaire de famille. Elle est la cinquième génération à tomber dans les pommes de l’entreprise familiale. Avec son mari et un salarié, elle cultive près de 50 ha de vergers dont 7 ha conduits en basse tige. Les récoltes de la ferme sont suffisantes pour satisfaire les besoins de l’entreprise, leur donnant ainsi le droit au statut de propriétaire récoltant. La ferme produit 4 000 bouteilles de calva par an et 70 000 de cidre.
Cultiver la diversité
“Nous avons 45 variétés différentes, détaille Astrid Hubert. C’est l’héritage des hautes tiges plantées à partir de simples pépins par mon grand père. Nous continuons d’entretenir cette diversité. Cela nous permet d’être moins sensibles à l’alternance (nous ne réalisons pas d’éclaircissage), d’étaler les récoltes, et d’avoir une large gamme de goûts pour réaliser nos assemblages”. Les exploitants attachent une importance toute particulière à la saveur de leurs produits, et élèvent leurs productions à la manière des grands vins. Le mari d’Astrid est d’ailleurs titulaire d’un BTS viticulture et oenologie. Il a eu plusieurs expériences professionnelles dans le secteur. Les pommes ne sont récoltées qu’à pleine maturité, lorsque l’amidon de la pomme a été quasi intégralement transformé en sucre. Avant le pressage, un premier assemblage est réalisé, par un mélange judicieux de différentes variétés de pommes. Chaque tournée de jus est ensuite goûtée, et un assemblage est encore réalisé avant fermentation. Une fois la fermentation effectuée, rebelote avant la mise en bouteille. Pour le cidre d’appellation du “Pays d’Auge”, les pommes sont râpées et laissées en macération. C’est ce qui va donner la belle couleur orangée typique de ce cru. Pour le calva, “chaque fût de chêne développe ses propres arômes A nous de tirer le meilleur parti de ces différences”, explique Astrid.
Cette année, les producteurs s’attendent déjà à une production de pommes décevante par rapport à la récolte abondante de 2011. Ce mois d’avril est trop froid, alors que c’est le plein démarrage de la période de floraison. Les fleurs aiment d’autant moins cela, que le froid rend les abeilles paresseuses, et vu les conditions climatiques, le deuxième apiculteur, avec qui travaille le verger, hésite à déplacer ses ruches à la Morinière. Chaque année est différente, et c’est le professionnalisme des exploitants qui permet de faire la différence avec une production amateur, qui pourra être excellente une année et décevante celle d’après. Aux vergers de la Morinière, on s’adapte à chaque millésime, pour extraire le meilleur parti des pommes.