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L’IA (Insémination Artificielle)en troupeau allaitant
Un investissement à long terme

Si le croisement industriel (taureaux de race à viande x vaches laitières) est en régression, l’insémination artificielle en race pure dans le troupeau allaitant poursuit sa lancée. "Un investissement à long terme", considère Jean-Luc Guérin, directeur d’AGIRE/AMELIS.

De nombreuses études ont été réalisées sur l’avantage économique de l’insémination. La dernière en date fait état d’un avantage de 100 euros/UGB.
De nombreuses études ont été réalisées sur l’avantage économique de l’insémination. La dernière en date fait état d’un avantage de 100 euros/UGB.
© DR
La coopérative AGIRE/AMELIS propose aux éleveurs allaitants une journée technique le 1er mars prochain à Avenay (14). On y parlera notamment de génétique et d’insémination artificielle. Quels atouts pour le cheptel allaitant ? Les réponses de Jean-Luc Guérin, directeur du CIA (Centre d’Insémination Artificielle). Que représente l'activité bovin viande (nombre d'IA, nombre d'élevages, CA...) pour une structure comme la vôtre ? AMELIS réalise 60 000 IAP (Insémination Artificielle Première) races à viande par an. Cela représente  12% de l’activité du groupe et 15% du marché français. Par ailleurs, au sein de l’activité viande ,il faut distinguer 3 segments d’activité : - Le segment race pure. Il représente 15 000 IAP (moitié AGIRE ,moitié Mayenne) et a progressé de 17% en 2005. La charolaise pèse 50% de ce segment et est en forte progression sur la zone AGIRE (+ 18% : meilleure progression 2005/2006 en France). La race Limousine atteint 25% (stabilité) de même que la Blonde d’Aquitaine (25%) mais qui affiche une tendance à la baisse. L’ensemble de ce segment race pure correspond à 1300 élevages sur la zone AGIRE. - Le segment d’absorption. Il représente environ 10 000 IAP réalisées avec des taureaux de race pure sélectionnés sur les qualités d’élevage et croisés sur des femelles issues de croisement . Cette activité est stable. - Le croisement viande sur des femelles laitières . On atteint 35 000 IAP en diminution de 7% en 2006 . Les éleveurs laitiers cherchant à élever plus compte tenu de la raréfaction des génisses sur le marché. Comment a-t-elle évolué et quelles perspectives lui prédisez-vous ? L'activité race pure est en croissance et les perspectives sont bonnes pour les prochaines années . Sur la zone AGIRE, le taux d’utilisation de l’insémination représente 15% environ du cheptel. C’est tout à fait honorable si l’on compare avec les autres régions d’élevages allaitants . Toutefois, nous pouvons raisonnablement viser un taux de 20 a 25% dans les troupeaux allaitants conduits avec un  troupeau laitier. Quelles races utilisent principalement les éleveurs normands ? La race Charolaise est la plus utilisée (50%) et poursuit sa croissance. Viennent ensuite la Limousine (stable) et la Blonde d’Aquitaine en baisse . L'approche de cette activité est-elle fondamentalement différente de celle du bovin lait ? La pratique de l’insémination largement répandue dans le troupeau laitier reste minoritaire en allaitant. Il faut sans doute considérer que cette activité d’élevage en race pure est encore assez jeune dans notre région. Cependant, fondamentalement, la conduite d’un troupeau allaitant n’est pas évidente sans taureau de monte naturelle et le choix d’inséminer partiellement le troupeau résulte alors d’une volonté forte de l’éleveur qui a compris que la génétique est un investissement incontournable . Au niveau d’AMELIS et d’AGIRE en particulier, nous avons différencié notre approche de l’élevage allaitant en race pure des autres activités de la coopérative. Pourquoi ? Pour tenir compte des spécificités  de ce type d’élevage . Cette différenciation se fait par un catalogue produits spécifiques ,la présence d’un technicien spécialisé (Rémi Bonnafis. Il encadre les inséminateurs relais allaitant pour la réalisation des plans d’accouplements et les conseils aux éleveurs. Autre nouveauté : la création il y 3 ans d’une commission d’éleveurs de vaches allaitantes au sein d’AMÉLIS chargée de faire des propositions d’action . Cette panoplie va être complétée en 2007 par la mise en œuvre d’un programme de visites en élevages à différentes périodes de l’année . En élevage allaitant , les veaux sont souvent vendus en broutards l’été. C’est-à-dire avant le passage de l’inséminateur. Or, il est très important pour l’éleveur et l’inséminateur de voir les produits ensemble. Quels arguments mettriez-vous en avant pour convaincre un éleveur d'utiliser l'IA ? Quels sont les freins et limites au développement de l'IA à ce niveau ? La qualité des produits et la réduction des coûts par l’amélioration des performances d’élevage sont au cœur de la démarche qui conduit l’éleveur à inséminer une partie de son troupeau. L’insémination est un investissement à long terme qui permet de capitaliser sur les qualités d’élevages sélectionnés dans les programmes de testage en race pure . AMELIS a développé des techniques pour faciliter la vie des éleveurs. Je pense à la détection des chaleurs , à la synchronisation des IA et à la contention. Mais à la base cependant ,il faut une volonté de l’éleveur . Quant aux objectifs économiques  majeurs pour un élevage allaitant, c’est un veau par an, naissant sans difficultés et qui fera une bonne croissance par la  suite. De nombreuses études ont été réalisées sur l’avantage économique de l’insémination. La dernière en date (réalisée par le CEZ de Rambouillet) fait état d’un avantage de 100 e/UGB . De plus, la reprise des négociations à l’OMC et les discussions en cours entre l’Europe et le Mercosur ne peuvent qu’inciter les éleveurs à investir dans la génétique. Au niveau des schémas de sélection, quels sont vos partenaires nationaux ? Amelis est engagé dans les programmes de testage charolais avec l’UCATRC en Charolais , avec Midatest en Blonde d’Aquitaine et prochainement avec le GIE France Limousin testage. Notre objectif est d’accompagner activement les éleveurs de notre région qui investissent dans la génétique et le contrôle de performance pour créer des vaches faciles à vivre . Propos recueillis par Thierry GuillemotLes services AGIRE/AMELIS AGIRE/AMELIS met à la disposition des éleveurs des services adaptés : - Insémination : 310 000 inséminations animales premières (IAP) réalisées par 115 inséminateurs 363 jours par an. - Constats de gestation par échographie ou palper : 170 000 échographies réalisées en 2006 par 43 inséminateurs spécialisés (+ 17,2 %, meilleure progression depuis 10 ans). - Groupage de chaleur par synchronisation (implants, spirales). - Conseils en amélioration génétique (accouplement raisonné). - Conseils en fécondité et contention. - Formation à la maîtrise de la reproduction en élevage bovin (3 jours). - Transplantation embryonnaire : 368 collectes d'embryons bovins et 1588 embryons bovins sont transférés par 4 techniciens spécialisés.
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