Grande culture
Le lycée Edouard de Chambray et ses semis
Le lycée Edouard de Chambray et ses semis. A l'occasion d'une journée semis directs organisée par Ver de terre production et le lycée agricole Edouard de Chambray, dans l'Eure, ce dernier a présenté ses essais de semis directs en grandes cultures aux participants, le 30 novembre 2023.
Le lycée Edouard de Chambray et ses semis. A l'occasion d'une journée semis directs organisée par Ver de terre production et le lycée agricole Edouard de Chambray, dans l'Eure, ce dernier a présenté ses essais de semis directs en grandes cultures aux participants, le 30 novembre 2023.
C’est sur les terres du lycée agricole Edouard de Chambray dans l'Eure que la journée semis directs en grandes cultures s’est déroulée le 30 novembre 2023. Étudiants et agriculteurs ont donc assisté à la visite d’exploitation gérée par Patrice Duhamel. L’occasion d’en savoir davantage sur sa conduite.
Réduire le travail du sol
« L’exploitation comprend 231 ha, dont 102 ha en bio depuis 2001 de prairies permanentes, méteil, luzerne et triti- cale, destinés à l’alimentation du troupeau allaitant », indique, en préambule, Patrice Duhamel. A cela s’ajoutent 79 ha de TCS, blé, orge, colza, maïs, lupin, lin textile, sarrasin et 50 ha en agriculture de conservation, « avec les mêmes cultures qu’en TCS et des semis tardifs, vers le 18 octobre. Nous essayons de réduire le travail du sol au maximum ». Le tout sur un sol limoneux argileux caillouteux avec 15 % d’argile et une profondeur de sol de 10 cm à 1 m.
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Pas de désherbage à l’automne, mais un passage de houe rotative et de herse étrille. Ici, Patrice Duhamel utilise notamment ses propres mélanges de méteil : sur 200 kg, 130 kg de triticale, 30 kg d’avoine, 30 kg de seigle et 10 kg vesce. « Cela peut paraître beaucoup, mais c’est ce mélange que je trouve le plus productif, indique-t-il. On est sur une conduite bio extensive et surtout sans en- robage. »
Implantation de la luzerne
« On a fait le choix d’une implantation de luzerne au mois de mars, avant que le méteil devienne trop couvrant et au moment des désherbages mécaniques, en semant 15 à 17 kg de luzerne. » Seul souci, selon lui, dans ce sytème bio fourrager : « on extrait sans arrêt les biomasses et on ne laisse pas grand chose au sol. C’est pour cela qu’on travail sur les couverts tournesol sarrasin ».
"AU LYCÉE, NOUS TOUCHONS TOUS LES PUBLICS"
"L’objectif est de poursuivre le développement de la conservation des sols. On sait qu’on a besoin de moments forts comme celui-ci avec des étudiants. Dans un lycée, nous touchons tous les publics et l’information circule plus rapidement." Vincent Levavasseur, directeur de Ver de terre production, organisme de formation et de diffusion du savoir agricole, plaide pour la transmission des connaissances à travers des journées semis comme celle-ci ou la création de contenu. "Nous allions le meilleur de réseaux sociaux aux travaux sur le terrain, explique-t-il. Le but des essais que nous couvrons est de proposer une agriculture qui conserve les rendements tout en réduisant les produits phytosanitaires. Un cas concret et local."