Le nouveau robot Delaval V300 vu par les éleveurs
A Fervaques (14), Nathalie et Jacob Loison ouvrent les portes de leur ferme jeudi 5 mars. A la suite de difficultés de recrutement, ils ont choisi d’investir dans un robot de traite et se sont arrêtés sur le dernier robot Delaval V300, installé en septembre. Les éleveurs témoignent de ces cinq mois d’utilisations.
A Fervaques (14), Nathalie et Jacob Loison ouvrent les portes de leur ferme jeudi 5 mars. A la suite de difficultés de recrutement, ils ont choisi d’investir dans un robot de traite et se sont arrêtés sur le dernier robot Delaval V300, installé en septembre. Les éleveurs témoignent de ces cinq mois d’utilisations.
Jacob et Nathalie Loison sont éleveurs laitiers à Fervaques (commune nouvelle Livarot-Pays d’Auge). Munis d’une salle de traite en 2x8, ils peinent à conserver leurs salariés qui se succèdent, « on était pourtant très bien équipé, mais la traite, ça ne plaît pas », regrette Nathalie Loison. Lors d’une porte ouverte, ils découvrent le robot de traite et envisagent d’en mettre un chez eux. « On a comparé plusieurs marques. Ça a été une réflexion d’un an », indique Jacob Loison. Pour la traite de leurs 90 Prim’holstein, les Loison se décident pour le Delaval V310, sorti en 2018. Après un an de travaux pour réaménager le bâtiment, ils le branchent le 26 septembre 2019.
Le bras du robot Delaval V310 est équipé d’une caméra 3D qui assure vitesse et précision au branchement. Chaque quartier est branché indépendamment. - © DB
Branchement manuel
« Aujourd’hui, on ne regrette pas, assure Jacob Loison, on a gagné quatre heures par jour, quand tout se passe bien ». Le robot les a séduits pour sa capacité, « le seul qui pouvait traire un aussi grand nombre de vaches. Au démarrage, on en a mis 70, aujourd’hui, on est à 82 ». Avec moins de vaches à traire, la production de lait est supérieure, « ce qui pourrait éventuellement à l'avenir nous permettre de développer l'atelier veaux Label Rouge déjà en place ».
Autre avantage, le branchement manuel. À tout moment, l’éleveur peut prendre le relai pour brancher les quatre trayons, grâce à l’accès facilité à la mamelle. « Vous avez une génisse ou une vache qui vêle et qui fait un œdème à la mamelle, illustre Nathalie Loison, si le robot n’arrive pas à la brancher, on met en mode manuel et on branche à la main, exactement comme en salle de traite. C’est vraiment l’avantage numéro 1. »
Les quartiers sont branchés un par un, grâce à la caméra 3D, installée sur le bras, et qui permet plus de vitesse et de précision. « Si une vache se débranche, le robot ne s’arrête pas, il va rechercher le manchon, passer entre les tuyaux et rebrancher le quartier débranché. C’est ça qui est bluffant », ajoute l’éleveuse, à préciser que nous n'avons pas réformé de vaches pour mauvaise implantation des trayons de la mamelle ».
Vitesse et fiabilité
Pour Emmanuel Chaveron, directeur de Bouet service élevage, l’entreprise qui a installé le robot, l’avantage est aussi « le contrat du V300 qui inclut une offre de maintenance dont le coût a largement baissé ». L’entreprise a assuré la mise en service de l’appareil et du système informatique, « un système complètement rénové, assure Emmanuel Chaveron, qui permet aussi de manipuler l’ensemble du robot plus rapidement et avec une fiabilité encore plus grande ».
Circulation
Avant d’installer le robot, les éleveurs ont repensé la circulation dans le bâtiment. Ils ont déménagé la nurserie à l’extérieur. « Après la mise en route du robot, on a réaménagé le parc d’attente des vaches et toute la salle de traite », retrace Jacob Loison. Ils créent une circulation pour obliger toutes les laitières à passer au robot. « Elles passent des logettes à l’alimentation, puis, pour se recoucher, elles repassent par une porte qui les guide soit dans le bâtiment, soit au robot. On ne rentre aucune vache. C’est un travail qu’on n’a pas à faire. »