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Producteurs de fruits à cidre
FNPFC : avec la FNSEA mais sans l’INAO

Jean-Michel Lemétayer (président de la FNSEA) était l’invité d’honneur de la FNPFC qui tenait la semaine dernière son assemblée générale. Il aurait pu se faire voler la vedette par un grand absent : l’INAO.

La FNPFC (Fédération Nationale des Producteurs de Fruits à Cidre) n’hésite pas à secouer le cocotier ou plus exactement le pommier.  Fini les assemblées générales en début d’automne pour faire place à des travaux en fin de printemps. “On récolte les pommes de plus en plus tôt. En 20 ans, on a gagné 15 jours. Septembre n’était donc plus approprié pour nous rassembler”, a justifié son président, Pierre-Yves Reboux, qui a également profité de son temps de parole pour officiellement ouvrir le dossier de sa succession à la tête du syndicat.

La der de Pierre-Yves Reboux ?
D’autres raisons objectives ont plaidé en faveur de cette modification calendaire. L’assemblée générale de la FNPFC (qui s’est donc déroulée le 6 juin dernier à La Vicomté sur Rance/22) précède désormais de quelques jours celle de l’interprofession cidricole. “Ce qui respecte une chronologie plus logique”, précise Olivier Lebreton, secrétaire général de la FNPFC. A la marge, ce nouveau calage contribue à apporter un peu plus de sérénité au débat en déconnectant les enjeux politiques globaux des vicissitudes d’une campagne qui démarre.
L’ambiance de cette première assemblée printanière l’a démontré. FNPFC et coopération ont renoué les fils d’un dialogue  plus que tendu au cours des derniers mois. Un dialogue qui aurait même pu aboutir à l’explosion de l’interprofession cidricole. Depuis, chacun a mis un peu d’eau dans son cidre. “La discussion s’est assagie. Les producteurs ont obtenu quelques avancées mais le travail doit continuer. Ce qui est le propre même de
toute négociation”
, précise le rapport moral et d’orientation. Les Celliers Associés, Val de Vire et Agrial ont apporté des réponses totales ou partielles aux revendications de la FNPFC qui entend bien poursuivre sa mission.
En fait, le grand absent à cette réunion, et qui aurait pu voler la vedette à Jean-Michel Lemétayer (président de la FNSEA), a été sans conteste l’INAO. Les signes de qualité, avec la mise en place des ODG, sont en pleine évolution. Et pour certains, l'Institut National des Appellations d’Origine joue un jeu trouble. Incohérence, incompréhension voire manipulation, a-t-on pu entendre !

Syndicalisme et coopération
”Aujourd’hui, à notre échelle dans la filière, nous vivons quotidiennement la place difficile que connaît le syndicalisme face à la coopération qui contrôle et qui organise progressivement la filière. Cependant, nous revendiquons la légitimité de la place du syndicalisme, même si elle est toujours à réinventer du fait des évolutions rapides et de la très forte concentration de la filière cidricole. Aujourd’hui, au vu de la taille et du poids économique toujours plus important de la coopération, il est bien d’actualité de rappeler que ce n’est pas au producteur de faire la variable d’ajustement pour des outils d’origine non agricole qui sont devenus coopératifs. Il ne s’agit pas d’un procès d’intention à la coopération. Il s’agit tout simplement de rappeler l’importance de ménager un équilibre entre les différentes forces pour garantir un succès pérenne pour tous les interlocuteurs concernés. Nous demandons donc sur l’exemple des rencontres que nous avons pu avoir cette année, l’organisation systématique de réunions annuelles avant chaque campagne entre la FNPFC et les principaux transformateurs élaborateurs de cidre comme de calvados afin de s’assurer du bon déroulé de la récolte”.

Jean-Michel Lemétayer a dit
Interprofession
. “Je suis un farouche partisan des interprofessions. On ne progresse que si on débat et si on confond nos idées. C’est quand ça va mal que l’on mesure l’importance de pouvoir se retrouver tous autour d’une même table”.

Distribution.Face à une distribution hyper-concentrée, on a l’obligation d’être hyper-organisé. Nous sommes plus costauds vis-à-vis de la distribution quand producteurs et transformateurs sont clairs sur leur politique de filière”.

Leclerc.Il est à souhaiter que la loi de modernisation ne s’appelle pas la loi Leclerc car je ne suis pas certain, dans ces conditions, que producteurs, consommateurs et caissières gagneraient mieux leur vie”. 

FNSEA.La force de la FNSEA est qu’elle peut rassembler les élus des territoires et s’appuyer sur des fédérations spécialisées. J’accepte la diversité de pensée, mais par rapport à la distribution, au monde politique, à l’OMC (...), si on ne tient pas le même discours, on ne sera pas entendu”.

Bilan de santé de la PAC. “La situation de la France est particulière. Nous sommes les seuls à avoir défendu un maximum de recouplage des aides. La PAC doit rémunérer les agriculteurs mais pas avec des aides. Je demande à notre président de la République d’engager ce débat de fond”.

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