Jean-Luc Duval
1 000 ha de vergers à planter dans les deux ans
Jean-Luc Duval
Les producteurs de fruits à cidre de la coopérative Agrial ont tenu leur assemblée annuelle la semaine dernière à Falaise. Un rendez-vous qui s’est tenu Salle du Pressoir. Tout un symbole pour une filière qui a présenté un projet de plantation de près de 1 000 hectares dont l’essentiel sera réalisé au cours des deux prochaines années. Les explications de son président, Jean-Luc Duval.

Les producteurs ont pu bénéficier d’une revalorisation du prix allant de 5 à 10 e/t selon le type de contrat. Cette question avait fait débat au moment de la campagne, mais la fixation de prix des pommes doit aussi prendre en compte les contraintes économiques de la filière.
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TG
Comment qualifier le cru 2007 ?
L’année 2007 est un bon millésime. Avec 56 550 t de pommes collectées, la coopérative Agrial réalise sa meilleure campagne. Sur l’ensemble du groupe CCLF, ce sont plus de 150 000 t qui ont été réceptionnées soit 22 400 t de plus que l’année précédente. Chez les adhérents, la production contractualisée fait un bond en avant avec une progression de 25 % à 46 140 t. A l’inverse, la production dite traditionnelle continue de diminuer avec un recul de 25 %. Elle représente un peu plus de 10 000 t. Ce contraste montre à l’évidence l’évolution structurelle de la filière qui tend à se professionnaliser. Si la part du verger basse-tige continue de progresser, la filière s’intéresse aussi au verger haute-tige en proposant des contrats sur le long terme chez les coopérateurs apportant plus de 20 t. Autre satisfaction 2007 : la qualité des fruits qui confirme les progrès enregistrés ces dernières années. Les fruits classés A et A+ représentent plus de 77 % des tonnages.
En revanche, les conditions climatiques ont pénalisé la teneur en sucre et la productivité dans les outils de transformation.
Quid de la rémunération qui a occupé le débat pendant de longs mois ?
Les producteurs ont pu bénéficier d’une revalorisation du prix allant de 3 à 5 % selon le type de contrat. Cette question avait fait débat au moment de la campagne, mais la fixation de prix des pommes doit aussi prendre en compte les contraintes économiques de la filière. Nous subissons actuellement de fortes augmentations du prix du verre comme l’a souligné Franck Malinowski, notre directeur de filière.
En aval, les discussions avec les distributeurs sont relativement tendues et se jouent sur le troisième chiffre après la virgule. Si les résultats du groupe CCLF restent positifs, ils sont en retrait par rapport à l’exercice précédent. La vigilance reste de mise dans une filière qui partait de loin et qui vient de faire un bon bout de chemin.
Comment se comporte le marché du cidre ?
Il est égal à égal plus. Mais dans ce contexte, nous avons repris des parts de marché et sommes en croissance sur nos marques. Parallèlement, de nouvelles opportunités s’ouvrent sur les marchés espagnols et anglais. Signalons enfin les compotiers qui, comme Materne, souhaitent contractualiser leurs approvisionnements.
Planter ou replanter n’est donc pas ringard ?
De réelles opportunités se présentent à nous mais nous devons intégrer la notion de revenu. Il faut pour cela professionnaliser le verger. Dans ces conditions, il y a de la place pour au moins 1 000 ha de plus dans les deux ans.
A quoi doit ressembler ce verger de demain ?
Il doit réunir tous types de variétés : cidricoles, acidulées et industrielles. Il faut également viser de hauts niveaux de rendements, par exemple 35 t/ha en cidricoles à 50-55 t/ha en 3J. Le choix des parcelles et des conditions pédo-climatiques est donc important.
Plutôt confiant donc ?
Nos équipes ont réalisé une approche technico-économique qui prend en compte à la fois la typologie du verger en termes de variétés et les besoins de financements à la mise en place de nouveaux vergers. Nous avons construit une offre contractuelle en fonction de ces paramètres. C’est donc que nous y croyons. Nous sommes dans une situation beaucoup plus confortable qu’il y a 3 ou 4 ans.
L’année 2007 est un bon millésime. Avec 56 550 t de pommes collectées, la coopérative Agrial réalise sa meilleure campagne. Sur l’ensemble du groupe CCLF, ce sont plus de 150 000 t qui ont été réceptionnées soit 22 400 t de plus que l’année précédente. Chez les adhérents, la production contractualisée fait un bond en avant avec une progression de 25 % à 46 140 t. A l’inverse, la production dite traditionnelle continue de diminuer avec un recul de 25 %. Elle représente un peu plus de 10 000 t. Ce contraste montre à l’évidence l’évolution structurelle de la filière qui tend à se professionnaliser. Si la part du verger basse-tige continue de progresser, la filière s’intéresse aussi au verger haute-tige en proposant des contrats sur le long terme chez les coopérateurs apportant plus de 20 t. Autre satisfaction 2007 : la qualité des fruits qui confirme les progrès enregistrés ces dernières années. Les fruits classés A et A+ représentent plus de 77 % des tonnages.
En revanche, les conditions climatiques ont pénalisé la teneur en sucre et la productivité dans les outils de transformation.
Quid de la rémunération qui a occupé le débat pendant de longs mois ?
Les producteurs ont pu bénéficier d’une revalorisation du prix allant de 3 à 5 % selon le type de contrat. Cette question avait fait débat au moment de la campagne, mais la fixation de prix des pommes doit aussi prendre en compte les contraintes économiques de la filière. Nous subissons actuellement de fortes augmentations du prix du verre comme l’a souligné Franck Malinowski, notre directeur de filière.
En aval, les discussions avec les distributeurs sont relativement tendues et se jouent sur le troisième chiffre après la virgule. Si les résultats du groupe CCLF restent positifs, ils sont en retrait par rapport à l’exercice précédent. La vigilance reste de mise dans une filière qui partait de loin et qui vient de faire un bon bout de chemin.
Comment se comporte le marché du cidre ?
Il est égal à égal plus. Mais dans ce contexte, nous avons repris des parts de marché et sommes en croissance sur nos marques. Parallèlement, de nouvelles opportunités s’ouvrent sur les marchés espagnols et anglais. Signalons enfin les compotiers qui, comme Materne, souhaitent contractualiser leurs approvisionnements.
Planter ou replanter n’est donc pas ringard ?
De réelles opportunités se présentent à nous mais nous devons intégrer la notion de revenu. Il faut pour cela professionnaliser le verger. Dans ces conditions, il y a de la place pour au moins 1 000 ha de plus dans les deux ans.
A quoi doit ressembler ce verger de demain ?
Il doit réunir tous types de variétés : cidricoles, acidulées et industrielles. Il faut également viser de hauts niveaux de rendements, par exemple 35 t/ha en cidricoles à 50-55 t/ha en 3J. Le choix des parcelles et des conditions pédo-climatiques est donc important.
Plutôt confiant donc ?
Nos équipes ont réalisé une approche technico-économique qui prend en compte à la fois la typologie du verger en termes de variétés et les besoins de financements à la mise en place de nouveaux vergers. Nous avons construit une offre contractuelle en fonction de ces paramètres. C’est donc que nous y croyons. Nous sommes dans une situation beaucoup plus confortable qu’il y a 3 ou 4 ans.