Opération solidarité FDSEA Manche/Eure
300 élevages paillés pour l’hiver
Opération solidarité FDSEA Manche/Eure
L’opération paille orchestrée par la FDSEA bat son plein. Cent camions, sur 600, sont déjà arrivés dans la Manche en provenance de l’Eure. Rencontre avec les protagonistes.
Du côté d’Evreux ou du Neubourg (27), la moisson est finie. Le pressage aussi. Mais l’opération paille, qui unit dans un même élan de solidarité la FDSEA de la Manche à celle de l’Eure, bat son plein. Le portable de Gilbert Michel n’a guère le temps de refroidir. L’homme orchestre de ce chantier gigantesque gère au quotidien le flux des camions des différents transporteurs qui ont accepté de se mobiliser. Une noria de 600 camions pour un total de 11 000 T qu’il faut piloter à distance entre les plaines euroises et le bocage ou les marais manchois. Si les premiers camions sont arrivés début juillet, l’opération pourrait se prolonger jusqu’en octobre avec éventuellement la base aérienne d’Evreux en plateforme logistique de stockage.
Une pluie perturbatrice
La pluie est venue perturber les battages. Elle a également compliqué la logistique de l’opération. “Trois semaines de gêne”, estime Gilbert Michel. Autre conséquence, le fourrage a perdu de sa blondeur. “Les premières pailles d’orge étaient de très bonne qualité mais très légères. La paille de blé a pris un peu d’eau”. Mais si l’aspect visuel est un peu moins plaisant, rien de rédhibitoire. Seules les quelques ballots en haut de meule peuvent poser problème. “Je souhaite que chacun fasse preuve d’esprit de tolérance et de responsabilité”, rebondit Gilbert Michel. Jean-François Desrée, producteur de lait aux Champs de Losque, acquiesce. Ayant besoin cette année de 50 T supplémentaires dont ne disposait pas son fournisseur habituel, il s’est tourné vers la FDSEA. Il a déjà réceptionné sans encombres deux des trois camions réservés. “Grâce à cette opération, on a moralisé le marché”, plaide-t-il. C’est une initiative qui devrait être renouvelée tous les ans pour combler les volumes manquants”. L’appel est lancé. Gilbert Michel semble attentif.
Aucun soutien financier
Malgré quelques petits couacs inévitables, FDSEA de la Manche et de l’Eure sont en passe de gagner leur pari. Les responsables syndicaux sont confiants. La paille sera dans les élevages en temps et en heure. Et surtout, ils sont satisfaits de démontrer que l’agriculture peut trouver seule des solutions à ses difficultés. “Cette opération entre la Manche et l’Eure n’a reçu aucun soutien financier. L’Etat a bien négocié, par exemple, des avantages pour les transports sur des grandes distances. Mais nous ne rentrons pas dans les critères d’éligibilité. Pour autant, cela ne nous a pas empêché de travailler” conclut Pascal Férey, président de la FDSEA de la Manche.
Solidarité céréaliers/éleveurs
“L’objectif était de mettre en place une solidarité entre les céréaliers et les éleveurs en difficulté, souligne Régis Chopin, président de la FDSEA de l’Eure. Les céréaliers ne doivent pas oublier que leurs premiers clients, ce sont les éleveurs. En cela, cette opération est un minimum vital de la part des céréaliers. En fixant des tarifs, nous souhaitions éviter la spéculation. Pour autant, le céréalier est indemnisé de façon juste, tout comme le transporteur est payé de son travail. Surtout, l’éleveur sait, en toute transparence, comment se décompose le prix de la tonne de paille : achetée 23 € HT au céréalier, elle atteint 60 € HT au départ du champ et coûte 95 € HT livrée dans la cour”.
“Au-delà de la situation difficile que nous connaissons cette année, nous voulons pérenniser cette action entre l’Eure et la Manche” complète Pascal Férey, président de la FDSEA de la Manche.
Une pluie perturbatrice
La pluie est venue perturber les battages. Elle a également compliqué la logistique de l’opération. “Trois semaines de gêne”, estime Gilbert Michel. Autre conséquence, le fourrage a perdu de sa blondeur. “Les premières pailles d’orge étaient de très bonne qualité mais très légères. La paille de blé a pris un peu d’eau”. Mais si l’aspect visuel est un peu moins plaisant, rien de rédhibitoire. Seules les quelques ballots en haut de meule peuvent poser problème. “Je souhaite que chacun fasse preuve d’esprit de tolérance et de responsabilité”, rebondit Gilbert Michel. Jean-François Desrée, producteur de lait aux Champs de Losque, acquiesce. Ayant besoin cette année de 50 T supplémentaires dont ne disposait pas son fournisseur habituel, il s’est tourné vers la FDSEA. Il a déjà réceptionné sans encombres deux des trois camions réservés. “Grâce à cette opération, on a moralisé le marché”, plaide-t-il. C’est une initiative qui devrait être renouvelée tous les ans pour combler les volumes manquants”. L’appel est lancé. Gilbert Michel semble attentif.
Aucun soutien financier
Malgré quelques petits couacs inévitables, FDSEA de la Manche et de l’Eure sont en passe de gagner leur pari. Les responsables syndicaux sont confiants. La paille sera dans les élevages en temps et en heure. Et surtout, ils sont satisfaits de démontrer que l’agriculture peut trouver seule des solutions à ses difficultés. “Cette opération entre la Manche et l’Eure n’a reçu aucun soutien financier. L’Etat a bien négocié, par exemple, des avantages pour les transports sur des grandes distances. Mais nous ne rentrons pas dans les critères d’éligibilité. Pour autant, cela ne nous a pas empêché de travailler” conclut Pascal Férey, président de la FDSEA de la Manche.
Solidarité céréaliers/éleveurs
“L’objectif était de mettre en place une solidarité entre les céréaliers et les éleveurs en difficulté, souligne Régis Chopin, président de la FDSEA de l’Eure. Les céréaliers ne doivent pas oublier que leurs premiers clients, ce sont les éleveurs. En cela, cette opération est un minimum vital de la part des céréaliers. En fixant des tarifs, nous souhaitions éviter la spéculation. Pour autant, le céréalier est indemnisé de façon juste, tout comme le transporteur est payé de son travail. Surtout, l’éleveur sait, en toute transparence, comment se décompose le prix de la tonne de paille : achetée 23 € HT au céréalier, elle atteint 60 € HT au départ du champ et coûte 95 € HT livrée dans la cour”.
“Au-delà de la situation difficile que nous connaissons cette année, nous voulons pérenniser cette action entre l’Eure et la Manche” complète Pascal Férey, président de la FDSEA de la Manche.