Covid-19
400% de hausse de vente de pommes de terre
La ferme du Val d’Odon, l’entreprise de pommes de terre de Christian Duchemin à Tourville-sur-Odon (14) a été « dévalisée» les trois premiers jours de la crise : « 400% de hausse », selon l’exploitant.
La ferme du Val d’Odon, l’entreprise de pommes de terre de Christian Duchemin à Tourville-sur-Odon (14) a été « dévalisée» les trois premiers jours de la crise : « 400% de hausse », selon l’exploitant.
Une semaine après (à date du 23 mars), « la demande est très soutenue, 150 à 200% ». Dès samedi 14 mars, les rallonges de commandes affluent jusqu’à 13h. Christian Duchemin prend alors la décision de fermer la vente directe et d’envoyer les clients vers l’épicerie voisine, qu’il livre. « Un partenariat gagnant-gagnant », se félicite-t-il. Aujourd’hui, il refuse des commandes. « L’usine tourne 20h/24h, en plaine, c’est 12 à 14 heures ». La quasi-totalité des 65 salariés est présente. « On essaie de donner des jours de congés, mais je ne veux pas embaucher pour éviter de faire entrer le virus ».
Température à l’entrée
Les mesures de sécurité mises en place sont drastiques : fermeture du magasin aux clients, prise de température en arrivant sur le site, gel hydroalcoolique, lingettes désinfectantes pour les véhicules partagés, déjeuners pris séparément, communication téléphonique privilégiée. Une situation « hyper stressante, admet l’exploitant, même si on essaie de ne pas transmettre le stress aux autres ». Un stress qui pourrait toutefois durer au-delà de l’épidémie : « il y a un déséquilibre du stock, on est en train de vendre notre mois de juin », révèle-t-il. Il s’organise pour planter dans une semaine « si les sols se réchauffent » pour récolter plus tôt.