Robotisation de la traite
+ 600 kg en Normandeen Prim’Holstein + 700 kg
Les données présentées sont issues de 250 élevages suivis pour la campagne laitière 2012-2013 sur la zone Littoral Normand Conseil Elevage.
Les exploitations équipées de robot de traite ont produit 652 000 kg de lait avec 76 vaches. Elles sont comparées aux 456 000 kg de lait et 61 vaches en moyenne sur le territoire LNCE (Littoral Normand Conseil Elevage). Les exploitations robotisées possèdent 1,4 stalle soit 465 000 kg produits et 54 vaches par stalle, ce qui est raisonnable. La production par vache est supérieure de 600 kg de lait en race Normande et de 700 kg de lait en race Prim’holstein avec des démarrages en lactation améliorés de 3 à 4 kg de lait par jour en système de traite robotisée.
TB et TP en baisse : un effet dilution
Le TB (Taux Butyreux) est inférieur de 0,6 point et le TP (Taux Praotéique) de 0,2 point. Ce phénomène est dû notamment à un effet de dilution. Les critères de conduite (âge au premier vêlage, taux de renouvellement, taux de réforme, nombre de lactations) caractérisent les élevages équipés de robot par une productivité plus élevée puisque les élevages robotisés font vêler 1,5 mois plus tôt, ont un taux de renouvellement supérieur de 2%, un taux de réforme supérieur de 3% et un nombre de lactation moindre de 4% par rapport à l’ensemble des élevages de LNCE. Les résultats cellulaires qui sont en amélioration en traite robotisée pour la dernière campagne, présentent des résultats néanmoins dégradés en troupeau Prim’holstein : + 4% de taux cellulaire moyen.
L’aspect logement
Pour les élevages robotisés, l’aspect logement des animaux influent sur les taux cellulaires dans la mesure où, en aire paillée, les résultats se dégradent plus rapidement (+13%) qu’en équipement logettes (+6%). La qualité butyrique est au même niveau que la moyenne pour cette campagne. La répartition mensuelle des livraisons de lait est aussi irrégulière pour les élevages robotisés que la moyenne des élevages. Ceci est dû à une répartition annuelle des vêlages similaire qui permet d’avancer que les élevages robotisés n’ont pas de conduite spécifique pour lisser la production laitière sur la campagne. Si on analyse les résultats des élevages robotisés qui chargent leurs stalles à plus de 60 vaches, on observe une baisse des performances laitières (moins 250 kg de lait par vache) mais par ailleurs, les résultats de taux cellulaires et de conduite sont identiques. Les élevages équipés de robot de traite s’installent désormais dans le paysage laitier. Ils représentent aujourd’hui plus de 5% des élevages et une installation neuve sur deux est un robot de traite.