AGRIAL : les éleveurs au Trecœur
1 600 adhérents de la coopérative Agrial se sont réunis les 18 et 19 juin pour la journée de l’élevage au GAEC Trecœur à Condé-sur-Vire.
De la technique, mais surtout beaucoup de convivialité et de proximité avec les adhérents. C’est toute l’ambition affichée par la coopérative Agrial pour ses journées de l’élevage qui se déroulent tous les deux ans et qui ont réuni cette année 1600 adhérents durant deux jours, les 18 et 19 juin derniers au GAEC Trecœur à Condé-sur-Vire. “Nous avons invité l’économiste et géographe Sylvie Brunel, afin de permettre aux éleveurs de prendre de la hauteur par rapport à leur quotidien et à leur métier, remarque Olivier Bourassin, directeur marketing des marchés agricoles
d’Agrial. Cela a permis aussi de leur redonner de la motivation. Méthanisation, bloc robot de traite modulable, intercultures fourragères, conservation de l’ensilage de maïs... De nombreux ateliers techniques de 20 minutes chacun donnaient des informations succinctes, mais sur lesquelles les adhérents pourront revenir avec leur technicien, ou lors d’évènements plus spécialisés que nous organisons”.
Essais de maïs
La présentation des essais de maïs était faite sur de microparcelles révélant les effets des pratiques, “sans désherbage”, “haute vitesse de semis”, variation des profondeurs de semis, variation des densités de semis, différences de réglage du sélecteur, ainsi que les différences de comportements variétaux en fonction des points d’indices de précocité. “Le maïs, cela représente en moyenne 10 % de la paye laitière et 30 à 40 % des assolements. C’est une culture centrale dans les résultats économiques” relève un technicien.
L’amidon de l’ensilage se rend plus disponible en septembre
Une première. Dès la prochaine campagne des ensilages de maïs, Agrial proposera des analyses de disponibilité de l’amidon et de dégradabilité des fibres dans les ensilages, avec prévision de l’évolution en fonction de la maturation du tas. “Cela permettra de mieux calculer la ration et d’anticiper des risques d’acidose, ou également d’améliorer le potentiel de son ensilage en utilisant des correcteurs de type “prevencid flore ou prevencid silos frais””, explique Jean-Marie Chouteau d’Agrial. “Nous avions bien constaté qu’à valeurs identiques, des ensilages différents pouvaient donner des résultats très variables. Nos travaux depuis trois ans de recherche ont visé à qualifier cette variabilité et à la traduire dans des indicateurs d’accessibilité de l’amidon et de dégradabilité des fibres”, souligne Philippe Lalhé, ingénieur ruminant d’Inzo, la firme de nutrition animale de l’union de coopérative InVivo. “La date de récolte semble jouer un rôle important dans la disponibilité des glucides et il faut apprendre à mieux connaître les comportements variétaux et notamment les plantes “stay green”, qui restent vertes plus longtemps”, détaille Jean-Marie Chouteau.