FDSEA
Anne-Marie et Marc remettent le couvert pour un ultime mandat
Réunie en conseil départemental vendredi dernier, la FDSEA de l’Orne a reconduit Anne-Marie Denis et Marc Gégu à la présidence et au secrétariat général du syndicalisme agricole majoritaire. Une responsabilité partagée avec quelques nouveaux entrants.
Réunie en conseil départemental vendredi dernier, la FDSEA de l’Orne a reconduit Anne-Marie Denis et Marc Gégu à la présidence et au secrétariat général du syndicalisme agricole majoritaire. Une responsabilité partagée avec quelques nouveaux entrants.
« Nous sommes un réseau qui ne peut vivre sans sa base. Je félicite tous ceux qui ont accepté de prendre des responsabilités », s’est satisfaite Anne-Marie Denis (présidente fraichement réélue de la Fdsea de l’Orne) au terme d’un processus électoral qui a mis sur les rails une équipe en partie renouvelée pour les 3 ans à venir. Ce marathon électoral est passé par les minicos et intercos et il ne reste plus que quelques sections spécialisées à revitaliser comme l’emploi, le porc/volaille/lapin qui fédère une cinquantaine d’adhérents et la production cidricole. Au terme de ces ultimes ajustements, « tout est là pour que la vie syndicale reprenne », a assuré Marc Gégu. Ou plus simplement pour qu’elle se poursuivre, car, malgré la période de confinement liée au Covid-19, « la Fdsea n’a jamais baissé la garde. Pas une salariée n’a arrêté le travail », a insisté Anne-Marie Denis. Au-delà des problèmes d’organisation au quotidien, cet épisode sanitaire pourrait cependant faire bouger quelques curseurs et modifier les habitudes dans le bon sens et dans le temps mise le syndicalisme agricole. Dans un courrier daté du 25 mai, la Fdsea a interpellé Christophe de Balorre, président du Conseil départemental de l’Orne. « En vue de soutenir les producteurs, plusieurs collectivités se sont d’ores et déjà engagées en portant des actions qui visent à soutenir la consommation de produits français, en particulier ceux dont les stocks s’accumulent suite aux mesures de gestion de la crise sanitaire. Pour accompagner ces initiatives efficacement, il est aussi impératif que lors de vos commandes à venir, vous puissiez assurer la mise en place d’un allotement détaillé garant de l’origine durable et locale des produits alimentaires et ainsi de soutenir la production française encore davantage que par le passé ». Et de conclure : « la restauration collective est un débouché majeur pour l’agriculture française. Son importance est renforcée dans le contexte de crise actuelle. C’est pourquoi il est impératif d’accentuer et de multiplier ces initiatives».
Moisson 2020 : vers un petit cru
Après avoir balayé la conjoncture agricole à travers les différentes productions avec, transversalement, les sujets environnementaux, les élus de la Fdsea se sont arrêtés sur la prochaine moisson. « 35 qt/ha en orge de printemps. Moins 30 % en blé avec 20 à 30 % de semis qui ont dû être cassés pour faire du maïs. Une année très moyenne en colza à cause du climat mais aussi des impasses techniques. Des pois à 20 - 25 qt... La récolte 2020 ne va pas être terrible », pronostique Jean-Pierre Prévost en charge des grandes cultures. Reste un point clé : le prix de la paille qui fait toujours beaucoup causer entre céréaliers et éleveurs. « Ce sera très hétérogène mais le niveau moyen de rendement sera faible ». Avec quelles conséquences sur le tarif ? Personne ne se prononce tant ce marché peut être spéculatif mais de rappeler que, selon une étude menée par Arvalis, « une tonne de paille représente en équivalent restitution de 20 à 25 euros » .