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Avec Boeuf fermier du Maine : Jean-Marie répond au marché !

Les animaux nourris à l'herbe ont leur marché. À Lonrai (61), Joëlle et Jean-Marie Taupin fournissent le label "Boeuf fermier du Maine". Ces engraisseurs ne voient pas la pâture comme la contrainte d'un cahier des charges, mais comme la possibilité de produire un fourrage à bas coût.

Issus de troupeaux allaitants élevés dans des conditions extensives, les animaux sont sur la même exploitation au minimum du sevrage jusqu'à l'abattage. Les élevages sont situés dans le Terroir du Maine. Les bovins sont dans les prairies au moins 7 mois par an. Ils sont sélectionnés selon leurs qualités (âge, conformation, état d'engraissement) pour être inscrits dans la filière Label Rouge L'alimentation des animaux est à base d'herbe et de matières premières sélectionnées. ...
Issus de troupeaux allaitants élevés dans des conditions extensives, les animaux sont sur la même exploitation au minimum du sevrage jusqu'à l'abattage. Les élevages sont situés dans le Terroir du Maine. Les bovins sont dans les prairies au moins 7 mois par an. Ils sont sélectionnés selon leurs qualités (âge, conformation, état d'engraissement) pour être inscrits dans la filière Label Rouge L'alimentation des animaux est à base d'herbe et de matières premières sélectionnées. Le soja est interdit
© vm

"Quitte à faire de la viande, autant faire de la bonne viande qui se vend", sourit Jean-Marie Taupin. L'agriculteur a choisi  de produire pour un marché... "Je voulais sécuriser mon débouché. Je n'aime pas jouer au marchand de tapis. En fournissant un label, on a une grille". L'agriculteur s'est donc orienté vers "Boeuf fermier du Maine".

Une demande parisienne
Le label compte 330 producteurs. Ils sont répartis sur trois départements : Orne, Mayenne et Sarthe. Ces élevages fournissent une soixantaine de bouchers et une dizaine de grandes et moyennes surfaces (GMS). "Nous commercialisons ainsi 2500 bêtes, essentiellement sur la région parisienne. Les bouchers veulent du poids et des bonnes carcasses, cela va dans le sens des éleveurs", souligne Manon Guénard, animatrice qualité de Boeuf fermier du Maine. Avis aux amateurs, le label recherche de nouveaux producteurs... Ils devront cependant répondre à un cahier des charges. Exemples : les animaux devront passer un minimum de 7 mois à l'herbe et la part du maïs ne devra pas excéder un quart de la ration. 4 mois de finition sont aussi exigés pour les génisses avec un apport d'oméga 3.  Aucune race n'est imposée. "La priorité est surtout d'avoir une viande tendre et peu grasse ainsi qu'une belle couleur. C'est l'attente des consommateurs", précise  Manon Guénard.

Les Blondes d'Aquitaine partent vers 4 ans
Joêlle et Jean-Marie Taupin ont opté pour l'engraissement de génisses Blondes d'Aquitaine. Elles arrivent des Pyrénées vers 6 ou 7 mois et repartent à 4 ans. "Cette race est assez tardive. Si elle prend trop vite, la viande sera trop claire. Avec de l'avoine et de la luzerne, on peut aussi redonner de la couleur. Et les bouchers traditionnels veulent du rouge", insiste Jean-Marie Taupin. Une trentaine de génisses sortent de l'exploitation chaque année.  Pour produire à moindre coût, les éleveurs misent sur l'herbe : "le fourrage le moins onéreux".  Généralement, les bêtes sont livrées fin août sur la ferme. Elles sont ensuite logées en stabulation et sortent printemps. Les animaux restent sur les prairies jusqu'en novembre. Au mois d'avril suivant, les blondes débuteront une troisième saison de pâturage.  "À partir de juin, elles sont complémentées avec un mélange de céréales un aliment du label pour la finition", détaille l'éleveur. Reste la question du prix de vente. Les carcasses, classées U et pesant 450 kg; ont été vendus 495 EUR en moyenne.

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