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Betterave : une dynamique de filière

Avec la libéralisation du marché du sucre, la filière betterave monte en puissance. Agriculteurs, industriels, entrepreneurs ou concessionnaires sont concernés. La SAMA et Grimme ont donc organisé une journée spéciale, à Boissy-Lamberville. Avec une production annoncée à la hausse, le matériel de récolte devra suivre.

Avec la libéralisation des quotas betteraviers en 2017, les industriels se lancent dans le marché mondial. Les sites industriels d’Etrepagny et de  Cagny devront s’approcher des 130 jours de campagnes. Chacun des sites de Saint-Louis sucre, les surfaces travaillées augmenteront de 3 à 4 000 hectares. La SAMA, concessionnaire Grimme, est directement concernée. Sur son secteur, 6000 nouveaux hectares de betteraves seront plantés.

Un service après-vente dédié
Ce coup d’accélérateur ne s’improvise pas. La SAMA a invité les planteurs à Lamberville (27), le 22 novembre dernier. La localisation n’est pas anodine. Une proportion importante des nouveaux planteurs est installée à l’est de Lisieux. Tous sont situés à 80 km au maximum d’un site industriel. Mais en moyenne, les betteraves parcourent 40 km jusqu’à l’usine.
Les industriels participent à cette dynamique. Saint-Louis Sucre a ainsi été associé à cette journée. « Nous n’avons pas de préférence pour une marque ou une autre. Cependant, il est important que des partenariats se nouent au sein de la filière. Les planteurs ne doivent pas se sentir seuls. Ils doivent pouvoir compter sur des entrepreneurs ou des CUMA bien équipés », indique Didier Clémence, inspecteur culture de Saint-Louis Sucre.
La SAMA s’adapte donc à cette nouvelle donne. Pour son service après-vente, la concession dispose désormais d’un spécialiste dédié aux arracheuses de pommes de terre et de betteraves. « Jean-François Coulomban a été formé par Grimme. C’est important de proposer un excellent SAV. Quand une arracheuse est à l’arrêt, elle bloque toute une filière », insiste Philippe Duval, directeur de la SAMA.

 

Grimme a présenté trois de ses arracheuses : la Rexor 620, la Maxtron 620 et la petite Rooster.

Rooster : modèle traîné
Grimme a d’abord présenté l’arracheuse-chargeuse Rooster. La machine utilise les mêmes éléments d’arrachage et de nettoyage qu’une intégrale. Une trémie d’attente de 4 tonnes permet de faire 100 mètres d’ouverture ou de passer d’une benne à une autre. « Cette machine correspond à des gens qui cherchent un concept similaire aux automotrices. Suivant le parcellaire, une Rooster peut travailler jusqu’à 400 hectares par an. C’est valable quand on a le nombre de bennes suffisantes et que le parcellaire n’exige pas trop d’ouverture », explique Guillaume Becker, inspecteur technico-commercial de Grimme.

Maxtron 620
C’est avec la Maxtron 620 que Grimme a débuté dans l’arrachage de betteraves. La machine arrache 6 rangs. Elle est équipée de chenilles et de rouleaux. « C’est la seule intégrale équipée de série de chenilles ». Les sols sont respectés avec 900 grammes par cm2  avec une trémie pleine.  Autre particularité, le nettoyage des betteraves est réalisé grâce à 13 rouleaux et des tapis. Ainsi, la betterave n’est pas choquée. « Avec son bâti à roue Oppel, la Maxtron arrache une racine entière. Le betterave est ensuite préservée grâce aux rouleaux », précise Guillaume Becker. L’engin est dépourvu de scalpeur. Il est équipé d’un broyeur double à fléaux en acier et avec des lanières en caoutchouc. Objectif : avoir une betterave chauve. « C’est assez plébiscité en Allemagne », souligne le représentant de la marque.

Rexor 620
Les entrepreneurs ou CUMA, qui doivent faire de la route, préféreront sans doute la Rexor. Le modèle s’avère plus conventionnel. Le bâti d’arrachage est identique à la Maxtron. Le broyeur intégral et 6 scalpeurs permettent, eux, de réaliser du microscalpage. La Rexor dispose de six rouleaux de prénettoyage à l’avant. À l’arrière, trois turbines décollent la terre attenante à la betterave. Cette machine est proposée en quatre ou six roues.

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