Communauté urbaine de Caen la Mer
A Caen, 200 bus au biogaz d’ici 2029
Les 200 bus gérés par Keolis à Caen-la-Mer seront convertis au bioGNV d’ici 2019. Un programme de près de 70 millions d’euros permettant de diminuer de 75 % les émissions de CO2 des transports en commun du territoire.
Les 200 bus gérés par Keolis à Caen-la-Mer seront convertis au bioGNV d’ici 2019. Un programme de près de 70 millions d’euros permettant de diminuer de 75 % les émissions de CO2 des transports en commun du territoire.
Depuis 2021, la communauté urbaine Caen la Mer a engagé un plan de renouvellement de la totalité de ses bus, en faisant le pari sur le bioGNV (biogaz naturel véhicule). « Une première acquisition de 50 exemplaires se fera dès cette année avec une enveloppe de 8 millions d’euros, et autant en 2022 pour le même nombre de véhicules », débute Benoit Besnehard, chargé de mission à la direction transports de la collectivité.
La méthanisation permet de baisser les émissions carbonées
Une feuille de route a donc été établie jusqu’en 2029. D’ici 2024, ce sont tous les véhicules antérieurs à 2014 qui seront renouvelés. Suivra le reste de la flotte. Mais « en 2026, nous remplacerons des véhicules qui ne seront pas en fin de vie », précise le technicien. Au bout de 8 ans, le parc sera totalement renouvelé. S’il faut compter 10 % supplémentaire par rapport à un bus diesel en termes d’investissement, le fonctionnement reste identique. Le choix politique est argumenté par « la volonté de faire baisser les émissions carbonées et la pollution des bus », prévient Benoit Besnehard. Le biogaz a été retenu également pour la fiabilité des véhicules et l’équilibre économique.
Une station bioGNV au dépôt des bus
Pour alimenter les premiers bus, la communauté urbaine prévoit une station provisoire pour l’avitaillement en GNV au dépôt de la Sphère à Hérouville-Saint-Clair d’ici fin 2022. L’appel d’offres a été lancé fin mars. « Toutefois il ne serait pas possible d’ouvrir au public cette station. Il ne s’agit pas de perturber le remplissage des réservoirs des bus. Cette opération s’effectuera aussi bien de nuit qu’en dehors des heures de pointe au besoin », justifie-t-il. Le site recevra quatre compresseurs, comptera 178 places équipées pour la charge lente de nuit. S’y ajoutera un distributeur rapide, notamment pour l’avitaillement des véhicules qui ne stationnent pas sur place, à Hérouville. Pour faire le tampon, la collectivité se dotera d’une station légère mobile. Les travaux de la station devraient débuter à l’hiver 2021.
Des panneaux photovoltaïques alimenteront la station
Le budget alloué à la construction de la station s’élève à 4 millions d’euros. Sur 2021 et 2022, Caen la Mer déboursera 20 millions au total, en comptant les 8 millions annuels pour le remplacement des bus. Au niveau de la station, « nous prévoyons de couvrir les portiques d’avitaillement de panneaux photovoltaïques pour une puissance installée de 3 MW. Une étude est en cours à ce sujet. Il s’agit d’optimiser les infrastructures du parking », conclut notre interlocuteur. Avec le projet de méthanisation des boues d’une station d’épuration installée dans la presqu’île, les bus pourraient rouler, à terme, au gaz caennais.