Chuchoteur et entraîneur, Jean-Luc Bara ouvre le bal des Equidays
Les Equidays reviennent dans le Calvados, du mercredi 23 au dimanche 27 octobre 2019. Près de 60 événements sont programmés dans le département : spectacles, visites guidées, village itinérant, grande parade, randonnées, expositions, conférences, concerts... Jean-Luc Bara ouvre les portes du haras d’Ecajeul, mercredi 23 octobre, dans le Pays d’Auge.
« Mon père a créé le haras d’Ecajeul en 1947. Nous élevons une vingtaine de pur-sang anglais. Certains nous appartiennent. Les autres sont en pension. » Jean-Luc Bara, 62 ans, entraîne les chevaux du haras d’Ecajeul depuis plus de trente ans. « J’ai obtenu ma licence d’entraîneur en 1985 », sourit-il sous son chapeau. Et depuis une quinzaine d’années, l’homme ouvre les portes des écuries aux visites, « toute l’année, sur rendez-vous et plutôt en fin de journée », précise-t-il. Alors, quand le Département a voulu relancer les Equidays, l’entraîneur a accepté de participer à l’événement en accueillant des visites gratuites, mercredi 23 octobre. « Tout est parti des Equidays il y a environ vingt-cinq ans. Près de 400 personnes ont débarqué dans le haras. Je ne m’y attendais pas, je n’avais pas bien préparé mon texte. Maintenant, j’ouvre sur rendez-vous et je suis rodé pour la visite. »
« On travaille à l’instinct »
« Nous avons la plus belle région du monde pour élever des chevaux. Le Pays d’Auge connaît une grosse activité d’élevage de chevaux. Une ferme qui s’arrête c’est un haras qui démarre ou bien qui s’agrandit. » Jean-Luc Bara présente aux visiteurs le pur-sang, « musclé, avec des solides avant-bras et un canon court ». Cette race court au galop, sur le plat ou à l’obstacle (steeple-chase). Puis l’entraîneur déroule les étapes de la vie du cheval, de la naissance à la course. « On compte six mois à un an et demi d’entraînement. On cerne si le cheval est un sprinter ou un endurant. On le sait sans chrono, on travaille à l’instinct. » Les jours d’entraînement, les niveaux de courses, les distances sur les hippodromes, les distances pour aller aux hippodromes, les dotations, le matériel des jockeys, les livres d’inscriptions, les répertoires d’étalons, le circuit mondial. Tout est décrit par Jean-Luc Bara. « Je partage le savoir-faire familial avec les gens, à toute petite échelle, car nous sommes un petit haras. Souvent, les visiteurs se rappellent un souvenir avec les chevaux ou en ont entendu parler, comme les ventes de yearlings à Deauville, une fois par an à la télé. »
Dominant dominé
Jean-Luc Bara n’oublie jamais son vieux cheval de 29 ans. « Un bon serviteur, qui a gagné en steeple jusqu’à 14 ans. Je montre aux gens que l’on prend soin de nos vieux chevaux. En revanche, les photos de lui sont interdites », prévient-il de peur qu’elles soient mal interprétées. La visite passe ensuite par le champ des poulains. « J’attrape la mère dominante et les autres se laissent faire. » Un rapport dominant dominé qu’il exploite pour débourrer les poulains. « On l’appelle la méthode du chuchoteur. Je remplace le chef du troupeau après douze minutes sans lâcher le cheval des yeux. Quand je suis passé chef, j’ai tous les droits. Dont celui de monter sur son dos. » Lors des visites, Jean-Luc Bara détaille davantage la méthode et répond aux questions. Il prévient : « il faut compter au minimum une heure et quinze minutes ».
Mercredi 23 octobre 2019, visite gratuite dans le cadre des Equidays. Contact : Gilles Saint-Laurent, 06 99 47 40 26 ; Lucille Roussel : lucille.roussel@calvados.fr
Retrouvez le programme complet des Equidays sur : https://www.equidays.fr/accueil/programme.html
Le haras d’Ecajeul organise des visites du site tous les jours de l’année, sur rendez-vous. Contact : Isabelle et Jean Luc Bara, tél. 02 31 63 47 34 ou 06 07 25 47 23 ; mail : jeanlucbara@aol.com. site internet : https://harasdecajeul