Patrice Lepainteur, président de la FDSEA du Calvados
Communiquer plus sur la politique foncière
Patrice Lepainteur, président de la FDSEA du Calvados
Lors d’un débat interne avec les actionnaires et les membres de la Safer, Patrice Lepainteur a appelé tous les acteurs de la politique foncière à communiquer plus et mieux.
“Quand on est président d’une Chambre d’agriculture, on n’a pas le droit de mettre en cause le droit de préemption de la Safer. C’est de l’irresponsabilité. Le président de la Chambre aurait dû soulever le problème bien avant. Il avait la possibilité de le faire. Il a attendu le renouvellement de ce droit de préemption. Un droit pourtant indispensable à l’installation des jeunes”, juge le président de la FDSEA. (Photo d’archives)
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VM
Vous avez dit : “je peux comprendre l’insatisfaction des agriculteurs vis-à-vis de la Safer qui doit se montrer plus transparente”. Est-ce un changement de position de la FDSEA ?
Non. La FDSEA est à l’écoute de l’ensemble des agriculteurs. Incontestablement, la Safer est mal comprise sur le terrain. Le président Fontaine a donné un exemple. 24 agriculteurs étaient candidats à la reprise de terres. Il a dit “si vous trouvez la formule pour essayer que la Safer soit comprise, donnez la moi”. Je vais donc faire, de mon côté, des propositions.
Concrètement, quelles sont-elles ?
Même lorsque la réponse est négative, la Safer doit aller voir les candidats. Elle doit leur expliquer les raisons pour lesquelles ils n’ont pas été retenus. Sans cette communication, la Safer ne sera jamais comprise. Le candidat malheureux s’imagine avoir été victime. La Safer doit prendre le temps d’expliquer ses choix. C’est vrai aussi pour toutes les autres structures qui ont à prendre positions sur la politique foncière.
La transparence doit être totale. Une communication peut être faite via la presse. Un compte-rendu des réunions techniques me semble envisageable.
Vous assumez totalement cette demande de transparence de la Safer ?
Je ne dis pas que la Safer prend des décisions dans l’opacité mais qu’elle doit en rendre compte. La Safer s’imagine que les motivations sont connues. Ce n’est pas le cas sur le terrain. Les agriculteurs ont le droit de savoir.
Ces derniers mois, vous avez régulièrement dénoncé le non renouvellement du droit de préemption par la Chambre d’agriculture. Aujourd’hui, comment jugez-vous ce vote sanction des élus ?
Quand on est président d’une Chambre d’agriculture, on n’a pas le droit de mettre en cause le droit de préemption de la Safer. C’est de l’irresponsabilité. Le président de la Chambre aurait dû soulever le problème bien avant. Il avait la possibilité de le faire. Il a attendu le renouvellement de ce droit de préemption. Un droit pourtant indispensable à l’installation des jeunes. Et n’oublions pas que les collectivités locales ont choisi de conserver leur possibilité de préempter. L’agriculture doit donc conserver son droit de préemption.
Autant, nous avons le droit de réclamer tous ensemble plus de transparence et de communication de la Safer, autant nous n’avons pas le droit de mettre en danger le droit de préemption. Pour mémoire, nos anciens ont mis des années à l’obtenir. Le droit de préemption est vital pour les agriculteurs et pour l’agriculture.
Ne risquez-vous pas de stigmatiser la SAFER ?
On peut s’agacer d’être montré du doigt. Mais depuis longtemps, de nombreux agriculteurs attendent des explications précises sur des points précis. Il est grandement temps qu’elles arrivent.
Communiquer plus, c’est aussi dépenser plus. C’est le bon moment ?
Je suggère, je n’impose rien. C’est au conseil d’administration de prendre les bonnes décisions en tenant compte des attentes du terrain et en maintenant un coût acceptable par tous.
Les attaques contre la SAFER datent. Pourquoi avoir attendu autant de temps pour réagir ?
Quand j’ai pris la présidence de la FDSEA, j’ai fait le tour des cantons accompagné par la Safer. Objectif : qu’elle réponde aux critiques. Depuis, d’autres polémiques sont nées. Il y a nécessité de revenir régulièrement sur le terrain.
Non. La FDSEA est à l’écoute de l’ensemble des agriculteurs. Incontestablement, la Safer est mal comprise sur le terrain. Le président Fontaine a donné un exemple. 24 agriculteurs étaient candidats à la reprise de terres. Il a dit “si vous trouvez la formule pour essayer que la Safer soit comprise, donnez la moi”. Je vais donc faire, de mon côté, des propositions.
Concrètement, quelles sont-elles ?
Même lorsque la réponse est négative, la Safer doit aller voir les candidats. Elle doit leur expliquer les raisons pour lesquelles ils n’ont pas été retenus. Sans cette communication, la Safer ne sera jamais comprise. Le candidat malheureux s’imagine avoir été victime. La Safer doit prendre le temps d’expliquer ses choix. C’est vrai aussi pour toutes les autres structures qui ont à prendre positions sur la politique foncière.
La transparence doit être totale. Une communication peut être faite via la presse. Un compte-rendu des réunions techniques me semble envisageable.
Vous assumez totalement cette demande de transparence de la Safer ?
Je ne dis pas que la Safer prend des décisions dans l’opacité mais qu’elle doit en rendre compte. La Safer s’imagine que les motivations sont connues. Ce n’est pas le cas sur le terrain. Les agriculteurs ont le droit de savoir.
Ces derniers mois, vous avez régulièrement dénoncé le non renouvellement du droit de préemption par la Chambre d’agriculture. Aujourd’hui, comment jugez-vous ce vote sanction des élus ?
Quand on est président d’une Chambre d’agriculture, on n’a pas le droit de mettre en cause le droit de préemption de la Safer. C’est de l’irresponsabilité. Le président de la Chambre aurait dû soulever le problème bien avant. Il avait la possibilité de le faire. Il a attendu le renouvellement de ce droit de préemption. Un droit pourtant indispensable à l’installation des jeunes. Et n’oublions pas que les collectivités locales ont choisi de conserver leur possibilité de préempter. L’agriculture doit donc conserver son droit de préemption.
Autant, nous avons le droit de réclamer tous ensemble plus de transparence et de communication de la Safer, autant nous n’avons pas le droit de mettre en danger le droit de préemption. Pour mémoire, nos anciens ont mis des années à l’obtenir. Le droit de préemption est vital pour les agriculteurs et pour l’agriculture.
Ne risquez-vous pas de stigmatiser la SAFER ?
On peut s’agacer d’être montré du doigt. Mais depuis longtemps, de nombreux agriculteurs attendent des explications précises sur des points précis. Il est grandement temps qu’elles arrivent.
Communiquer plus, c’est aussi dépenser plus. C’est le bon moment ?
Je suggère, je n’impose rien. C’est au conseil d’administration de prendre les bonnes décisions en tenant compte des attentes du terrain et en maintenant un coût acceptable par tous.
Les attaques contre la SAFER datent. Pourquoi avoir attendu autant de temps pour réagir ?
Quand j’ai pris la présidence de la FDSEA, j’ai fait le tour des cantons accompagné par la Safer. Objectif : qu’elle réponde aux critiques. Depuis, d’autres polémiques sont nées. Il y a nécessité de revenir régulièrement sur le terrain.