Calvados
Concours Charolais : « La sélection passe par tous les postes, des pieds à la tête »
Vincent Leroy est éleveur de Charolais à Fourches. Depuis son installation, il a mis l’accent sur la sélection génétique. Pour le plaisir, pour progresser et valoriser son travail, il participe aux concours de la race. Dont celui du syndicat Charolais, samedi 18 septembre 2021, à Cristot.
Vincent Leroy est éleveur de Charolais à Fourches. Depuis son installation, il a mis l’accent sur la sélection génétique. Pour le plaisir, pour progresser et valoriser son travail, il participe aux concours de la race. Dont celui du syndicat Charolais, samedi 18 septembre 2021, à Cristot.
Rusticité, aptitudes au vêlage, qualités maternelles, potentiel de croissance. Voilà les quatre « postes fondamentaux » que recherche Vincent Leroy pour ses Charolaises. L’éleveur est installé à Fourches. Il compte 80 mères, élevées « en plein air, vêlages compris », sur 90 ha de prairies. « Du fait du système, je cherche des vaches qui ont de jolies mamelles, qui font du lait. Ici, c’est marche ou marche », sourit-il.
Faire parler les chiffres
Quand il s’est installé avec ses parents, Vincent Leroy a pris le virage de la génétique. « J’ai commencé par sélectionner les Charolaises pures et à utiliser des taureaux inscrits au herd-book. J’ai adhéré au contrôle de croissance. » L’éleveur se prend au jeu des pesées, qu’il voit comme un outil d’aide à la décision pour tirer son élevage vers le haut. « Visuellement, même en connaissant ses animaux, on a des surprises. Les chiffres permettent d’éliminer les moins bonnes lignées. » Il adhère ensuite au syndicat départemental, dont il est maintenant membre du bureau, puis au herd-book. Cette étape est pour lui « la finalité du travail. Je vends des mâles reproducteurs et je participe aux concours de la race ».
L’ambiance des rings
Vincent Leroy travaille en monte 100 % naturelle, avec des mâles qui viennent du berceau de la race, mais pas que. Il compte plusieurs taureaux en service, parfois achetés en copropriété avec les voisins, les copains. « Je recherche toujours mes critères fondamentaux, mais je tente de me rapprocher des standards de la race : tête massive, port d’oreilles, mufle large, profondeur de poitrine, dos large, culotte rebondie, finesse. La sélection passe par tous les postes, des pieds à la tête. » S’il a commencé les concours en 2012, l’éleveur a pris goût à l’ambiance des rings : les moments de partage, d’échanges, les retrouvailles, les barbecues et le challenge. « Se confronter avec les collègues éleveurs est le meilleur moyen d’améliorer son cheptel. Les commentaires des juges donnent des pistes et des indices de progression. »
Valoriser l’élevage
En 2019, Vincent Leroy se confronte « à de grosses maisons » au concours du Sima, à Paris. Il remporte le premier prix avec son taureau Neptune, de 2 ans. « J’étais vice-champion junior. C’est un vrai gain de publicité pour l’élevage. » Celui qui a aussi été juge, entre autres pour le concours national 2020, met en avant le travail de ses collègues normands : « on échange avec les autres régions, qui sont surprises de la qualité des élevages en Normandie. Au Sima à Paris, il y avait huit taureaux dans la section. Les deux premiers étaient du Calvados ». Samedi 18 septembre, Vincent Leroy emmène neuf bêtes au concours départemental du syndicat Charolais du Calvados. « C’est du travail, mais j’aime ça. »
Samedi 18 septembre 2021, au lieu-dit Hamel, à Cristot. Arrivée des animaux de 7h à 10h ; repas des éleveurs à 12h ; concours, jugement de section et remises de prix de 14h30 à 18h30. Le pass sanitaire est obligatoire pour accéder au concours.
Dollion Cyril, Les Aspres
EARL Flambard,
Secqueville-en-Bessin
EARL la Filaine, Fourches
Fiquet Daniel, Amblie
Gaec des Brouins, Varaville
Gaec Lerouxel, Tournebu
Gaec Maguet James, Cristot
GAEC Marie & Fils, Tournebu
Ledoux Régine, Coutances
SCEA de Vallemont,
Balleroy sur Drome
Tardif Yves, Sourdeval