Ferme en Fête
Concours Prim’Holstein : se diversifier dans la vente de reproducteurs
Ferme en Fête
Les éleveurs de la Jugletière, à Anceins, ont fait de la génétique une activité à part entière, imbriquée dans leur atelier laitier.

Cela fait plus de vingt ans qu'on parle de génétique Holstein à l'élevage de la Jugletière. Mais depuis dix ans, la sélection s'est intensifiée, et la vente de taureaux et de femelles en lactation, est devenue une activité à part entière. Pierre angulaire de cette diversification, le transfert
d'embryon des meilleures mères à taureaux du troupeau, vers les autres laitières et le cheptel naisseur dédié (voir schéma). Les mères à taureaux peuvent être prélevées toutes les cinq semaines. Elles subissent au préalable un traitement hormonal de super ovulation qui doit maximiser la production d'embryons. Mais ce n'est pas une science exacte, la pêche peut rapporter de zéro à une quinzaine d'œufs.
Un troupeau naisseur dédié
Le renouvellement du troupeau laitier en place est très rapide. Il approche les 24 mois. Chaque année, les éleveurs vendent une trentaine de vaches en lactation, sur les 90 que comporte le cheptel. L'astuce, un troupeau de vaches porteuses d'embryon, dédié aux naissances, en supplément des vaches laitières. Ainsi, chaque année, c'est un petit escadron de vaches supplémentaires qui vient rejoindre le rang des laitières. Avec un taux de renouvellement très élevé et une sélection basée sur les index, la production laitière du troupeau atteint entre 13 000 et 14 000 litres par vache, en équivalant “troupeau adulte”. Les mâles ? La moitié sont élevés comme taureaux pour être vendus, soit sous contrat aux unités de sélection (Dynamis (CIA de l'Aigle), Amélis, Gènes Diffusion ou à l’étranger), afin d'être mis en observation dans les stations, soit cédés directement à des éleveurs pour la monte naturelle. Les moins bons sont vendus comme taurillons à la boucherie.
Viser les index
“Notre schéma de sélection vise les taureaux à index avec une bonne morphologie, observe Laurent Roche, associé du GAEC. Les concours ne sont pas notre priorité. Mais lorsqu'une vache présente une morphologie remarquable, nous la présentons aux concours. C'est ce qui nous est arrivé avec Fracasse, classée meilleure mamelle espoir, cette année au Space. Nous l'avions un peu mise de côté, car elle n'avait pas de bons index”, détaille Emmanuel Roger, le deuxième associé du GAEC. Nous lui avons même fait porter un embryon d'une autre vache ! Après ses résultats du Space, nous allons la garder. Cette fois, nous lui ferons faire des veaux bien à elle. Nous tenons à conserver cette souche. Les veaux mâles ne vaudraient rien, alors nous allons sexer ses embryons. La morphologie des filles sera certainement prometteuse”.
Chaque année, les éleveurs de la Jugletière troquent leurs habits de vendeurs de génétique, pour ceux d'acheteurs. “Nous recrutons des femelles prometteuses. C'est important d'amener de nouvelles souches, explique Laurent. Pour l'insémination, nous achetons en majorité nos paillettes à l'étranger. C'est aussi ce qui nous plaît dans cette race. Elle est dynamique et présente partout dans le monde. Il y a plus de choix.”
21 éleveurs à Alençon
Le concours Prim'Holstein d'Alençon est organisé par l'association des éleveurs Prim'Holstein de l'Orne. Une cinquantaine de vaches et de génisses, de 21 élevages, seront présentées. Les éleveurs de la Jugletière présenteront quatre animaux, dont la récente lauréate du Space, Fracasse. “C'est le dernier concours de l'année, et il y a une très bonne ambiance”, s'enthousiasme Laurent Roche. Vu les scores réalisés par les éleveurs de l'Orne, cette année au Space, la sélection devrait être de très grande qualité. “C'était un Space exceptionnel pour notre département, qui entrera dans les annales de notre association”, assure Laurent. Le GAEC de la Jugletière apportera également un veau, pour le défilé des éleveurs en herbe, auquel concourront quatorze enfants. Un Challenge jeune éleveur départagera également dix jeunes sur la qualité de préparation d'une génisse, durant les deux jours du concours.
d'embryon des meilleures mères à taureaux du troupeau, vers les autres laitières et le cheptel naisseur dédié (voir schéma). Les mères à taureaux peuvent être prélevées toutes les cinq semaines. Elles subissent au préalable un traitement hormonal de super ovulation qui doit maximiser la production d'embryons. Mais ce n'est pas une science exacte, la pêche peut rapporter de zéro à une quinzaine d'œufs.
Un troupeau naisseur dédié
Le renouvellement du troupeau laitier en place est très rapide. Il approche les 24 mois. Chaque année, les éleveurs vendent une trentaine de vaches en lactation, sur les 90 que comporte le cheptel. L'astuce, un troupeau de vaches porteuses d'embryon, dédié aux naissances, en supplément des vaches laitières. Ainsi, chaque année, c'est un petit escadron de vaches supplémentaires qui vient rejoindre le rang des laitières. Avec un taux de renouvellement très élevé et une sélection basée sur les index, la production laitière du troupeau atteint entre 13 000 et 14 000 litres par vache, en équivalant “troupeau adulte”. Les mâles ? La moitié sont élevés comme taureaux pour être vendus, soit sous contrat aux unités de sélection (Dynamis (CIA de l'Aigle), Amélis, Gènes Diffusion ou à l’étranger), afin d'être mis en observation dans les stations, soit cédés directement à des éleveurs pour la monte naturelle. Les moins bons sont vendus comme taurillons à la boucherie.
Viser les index
“Notre schéma de sélection vise les taureaux à index avec une bonne morphologie, observe Laurent Roche, associé du GAEC. Les concours ne sont pas notre priorité. Mais lorsqu'une vache présente une morphologie remarquable, nous la présentons aux concours. C'est ce qui nous est arrivé avec Fracasse, classée meilleure mamelle espoir, cette année au Space. Nous l'avions un peu mise de côté, car elle n'avait pas de bons index”, détaille Emmanuel Roger, le deuxième associé du GAEC. Nous lui avons même fait porter un embryon d'une autre vache ! Après ses résultats du Space, nous allons la garder. Cette fois, nous lui ferons faire des veaux bien à elle. Nous tenons à conserver cette souche. Les veaux mâles ne vaudraient rien, alors nous allons sexer ses embryons. La morphologie des filles sera certainement prometteuse”.
Chaque année, les éleveurs de la Jugletière troquent leurs habits de vendeurs de génétique, pour ceux d'acheteurs. “Nous recrutons des femelles prometteuses. C'est important d'amener de nouvelles souches, explique Laurent. Pour l'insémination, nous achetons en majorité nos paillettes à l'étranger. C'est aussi ce qui nous plaît dans cette race. Elle est dynamique et présente partout dans le monde. Il y a plus de choix.”
21 éleveurs à Alençon
Le concours Prim'Holstein d'Alençon est organisé par l'association des éleveurs Prim'Holstein de l'Orne. Une cinquantaine de vaches et de génisses, de 21 élevages, seront présentées. Les éleveurs de la Jugletière présenteront quatre animaux, dont la récente lauréate du Space, Fracasse. “C'est le dernier concours de l'année, et il y a une très bonne ambiance”, s'enthousiasme Laurent Roche. Vu les scores réalisés par les éleveurs de l'Orne, cette année au Space, la sélection devrait être de très grande qualité. “C'était un Space exceptionnel pour notre département, qui entrera dans les annales de notre association”, assure Laurent. Le GAEC de la Jugletière apportera également un veau, pour le défilé des éleveurs en herbe, auquel concourront quatorze enfants. Un Challenge jeune éleveur départagera également dix jeunes sur la qualité de préparation d'une génisse, durant les deux jours du concours.