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Contrôle de conformité du montage et du fonctionnement des nouvelles installations de traite

Le contrôle CERTI’traite® a pour objectif de vérifier l’aptitude initiale d’une installation de traite mécanique ; il garantit qu’elle a été montée et fonctionne conformément aux principales normes NF ISO concernant le matériel de traite.

CERTI’traite® : un contrôle à la mise en service pour garantir la conformité du montage et du fonctionnement de votre installation de traite nouvelle ou rénovée
Le CERTI’traite® s’applique à toutes les installations de traite, du lactoduc d’étable au robot de traite, achetées neuves, d’occasion ou rénovées (ajout ou changement d’éléments, agrandissement) et quelle que soit l’espèce laitière (bovins, ovins, caprins).
CERTI’traite® est une démarche volontaire et il peut être exigé pour répondre à des cahiers charges. Les installateurs agréés sous convention CERTI’traite® doivent obligatoirement le proposer à leurs producteurs. Un agent de l’installateur doit être présent lors du contrôle.

CERTI’traite® : un contrôle complet de l’installation de traite par un conseiller indépendant
Le CERTI’traite® est développé à l’initiative du COFIT (Comité Français Interprofessionnel pour les Techniques de production du lait) par l’institut de l’élevage. Il est réalisé par un conseiller de l’organisme maître d’oeuvre qui encadre le dispositif des contrôles sur les installations de traite (La Chambre d’agriculture dans la Manche, le Calvados, la Seine-Maritime et l’Eure, et Orne Conseil Elevage dans l’Orne), il s’appuie sur un référentiel national fondé sur les normes NF ISO 6690 et 5707.
Le contrôle CERTI’traite® tient lieu d’OPTI’traite® (contrôle technique régulier des installations de traite) pour l’année de mise en route. Pour rappel, le contrôle OPTI’traite annuel est demandé pour le maintien de la Charte des bonnes pratiques d’élevage et il est obligatoire dans le cadre de la conditionnalité des aides PAC (il faut justifier d’un OPTI’traite® datant de moins de 18 mois en cas de contrôle).
Le CERTI’traite® comprend trois parties : la première concerne les règles de montage auxquelles doivent répondre les installations de traite, la seconde indique les performances de fonctionnement et la troisième, une vérification du nettoyage, NET’traite®. Le référentiel précise également la nature des informations qui doivent être fournies à l’utilisateur, notamment tous les réglages de bases réalisés par l’installateur.
Les contrôles des performances de fonctionnement concernent les niveaux de vide, les débits et réserve, le fonctionnement des faisceaux trayeurs et des pulsateurs.
Le contrôle du nettoyage est réalisé systématiquement, il permet de vérifier le bon montage des équipements, la conception du circuit  et les paramètres de lavage : températures, durée, quantité d’eau et concentration de produit.
Si le CERTI’traite® n’est pas délivré au premier passage, des modifications doivent être rapidement effectuées sur l’installation de traite par l’intervenant responsable de la non-conformité. A l’issue de ces interventions, une contre-visite sera effectuée. Elle pourra donner lieu à une attestation de de conformité après modification.

Le contrôle des déposes automatiques, DEPOS’traite® : un complément indispensable à CERTI’traite®
Un mauvais fonctionnement des déposes automatiques peut avoir des conséquences graves sur l’état sanitaire des mamelles. Selon les cas, il peut y avoir de la surtraite, des traites incomplètes ou des écarts importants entre les postes d’une installation. Cette situation entraînera pour une vache, des conditions de traite différentes à chaque passage qui seront un facteur de risque très important de mammite ou de numérations cellulaires élevées.
Trois paramètres sont mesurés pour vérifier l’homogénéité du réglage :
- la temporisation initiale pour éviter les déposes prématurées en début de traite ;
- la durée de dépose pour contrôler l’homogénéité des débits de fin de traite de tous les postes ;
- le niveau de vide résiduel dans la griffe pour une dépose en douceur.
DEPOS’traite® s’effectue hors traite à l’aide d’un simulateur de fin de traite (SFT). C’est l’homogénéité et la cohérence de fonctionnement des postes qui sont recherchés.
Les contrôles réalisés en Basse-Normandie ont montré que près des deux tiers des installations présentaient un ou plusieurs postes avec une différence significative de durée de cycle de dépose, les installations neuves ne sont pas exemptes de défauts.
Remarque : le protocole DEPOS’traite® n’est pas encore applicable aux installations robotisées.

Etat des lieux des nouvelles installations en Normandie
En 2016, 207 contrôles CERTI’traite® ont été effectués : 131 concernaient des machines neuves, 35 des occasions et 41 des installations rénovées.
Sur l’ensemble des contrôles CERTI’traite® réalisés, les robots représentent 38 % des installations, et 54 % des installations neuves contrôlées (tableau 1). Les salles de traite en Epi classique représentent 28 % des équipements contrôlés, les TPA, 17 %, les Epi 50-60°, 12 % et les manèges 4 %. A noter également, que 6 installations ont été montées en simple équipement, ligne haute (ou intermédiaire), cela concerne des installations épi classique, épi 50°-60° ou des TPA.
Concernant les installations robotisées, 10 % étaient d’occasion. Sur les 78 installations robotisées contrôlés, 28 étaient des monostalles, 45 des doubles stalles et 5 des triples stalles, soit 133 stalles au total.
Pour les installations classiques, 53 % des machines étaient équipées de 16 postes et plus (graphique 1).

CERTI’traite®: un contrôle pleinement justifié
A l’issue du contrôle CERTI’traite®, on estime que l’installation peut bénéficier :
- d’une conformité initiale si aucune modification n’a été nécessaire ;
- d’une conformité après intervention si les modifications nécessaires sont faites pendant le contrôle ;
- d’une non conformité en fin de contrôle. Dans ce cas, l’installation devra faire l’objet d’une contre-visite ultérieure après modifications réalisées par l’installateur. A l’issue de cette contre-visite, l’installation sera jugée conforme ou définitivement non conforme.
Sur l'ensemble des contrôles CERTI’traite® réalisés en 2016, seulement 1 installation sur 3 a pu bénéficier du certificat CERTI’traite® sans aucune intervention, avec des disparités importantes selon le type de machine (41 %  pour les neuves, 27 % pour les occasions et seulement 13 % pour les rénovées !).
A l'issue du contrôle et après les modifications et réglages nécessaires, réalisés avec l’installateur, près de 73 % des installations ont été jugées conformes au référentiel CERTI’traite®. Pour les autres, une contre-visite est nécessaire.
Dans quelques cas, des installations peuvent être déclarées non conformes au référentiel CERTI’traite®. Ce sont en grande majorité des installations rénovées, pour lesquelles la partie ancienne, non concernée par la rénovation, n'est plus conforme aux normes en vigueur.
Les anomalies les plus fréquentes sont les problèmes sur le système de vide, notamment des fuites et des problèmes de régulation, les pentes de lactoduc doivent être parfois corrigées. Des défauts de nettoyage sont également souvent constatés, avec des températures d'eau chaude insuffisantes en fin de cycle de lavage. Ces anomalies de nettoyage sont beaucoup plus fréquentes sur les installations occasions ou rénovées. Le système de nettoyage doit évoluer en même temps que l'installation, notamment quand on augmente le nombre de postes ou après un changement de lactoduc.

Les résultats des contrôles CERTI’traite® sur les robots
Le bilan des contrôles CERTI’traite®  réalisés sur les installations robotisées en Basse-Normandie en 2016 montre qu’elles ne sont pas exemptes de défauts.
Les anomalies les plus fréquentes concernent le réglage du niveau de vide, notamment quand on constate une différence de réglage entre 2 stalles et les défauts de régulation du vide. Les contrôles du nettoyage sur les robots ont mis en évidence des problèmes fréquents de concentration en détergent et de température de la solution de nettoyage insuffisante.

CERTI’traite® en Normandie : mode d'emploi
- L’installateur propose CERTI’traite® et le contrôle des déposes automatiques (si l’installation en est équipée) à l'éleveur au plus tard à la mise en service de la machine.

- L’installateur établit la fiche navette avec l'éleveur et la transmet au conseiller traite de la Chambre d'agriculture 14 ou 50 ou Orne Conseil Elevage au plus tard 15 jours après la mise en service.

- Le conseiller traite de l’organisme maître d’½uvre : la Chambre d'agriculture dans la Manche, le Calvados, l’Eure et la Seine-Maritime ou Orne Conseil Elevage réalise le contrôle CERTI’traite® dans les 8 semaines suivant la réception de la fiche navette, en présence de l'installateur.
Le certificat CERTI’traite® est délivré à l'issue du contrôle si aucune anomalie n'est constatée ou après l'intervention de l'installateur si cela est nécessaire.

- Si le certificat CERTI’traite® ne peut pas être délivré le jour du contrôle, une contre-visite sera nécessaire pour son attribution.

Vos contacts en Normandie
- Chambre d'agriculture du Calvados
Agnès LEBEHOT - 02 31 70 25 26 - a.lebehot.chambagri.fr

- Chambre d'agriculture de la Manche
Jean-François GAULE - 02 33 95 46 01 - jfgaule@manche.chambagri.fr
Denis LECLER - 02 33 79 41 73 - dlecler@manche.chambagri.fr

- Orne Conseil Elevage
Yoann DURAND - 0 214 220 094 - yoann.durand@orne-conseil-elevage.fr
Patrice GUILLET
0 214 220 094 - patrice.guillet@orne-conseil-elevage.fr
Cédric DELALANDE - 0 214 220 094 - cedric.delalande@orne-conseil-elevage.fr

- Chambre d’agriculture de Seine-Maritime - Eure
Emilie ROUZAUT - 02 35 59 47 71 - emilie.rouzaut@seine-maritime.chambagri.fr

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