Première
Des agricultrices euroises dynamiques et innovantes
Les trois gagnantes du “Prix départemental des femmes en agriculture” ont été désignées vendredi. Un choix difficile pour le jury...








Les trente-cinq candidates à la première édition du “Prix départemental des femmes en agriculture” étaient présentes, ce 26 novembre à la préfecture de l’Eure, à l’occasion de l’annonce des résultats. Les familles, bien sur, mais aussi les représentants des OPA et les élus des collectivités territoriales témoignaient, par leur présence, de leur intérêt pour cette première.
Ce Prix, Fabienne Buccio, la préfète de l’Eure y est très attachée. C’est à son initiative, d’ailleurs, que le projet a été lancé dans le département. C’est ensuite l’Union fédérale agricole, qui regroupe les principales OPA de l’Eure, qui a porté ce projet. Et c’est le travail de la commission des agricultrices de la FDSEA de l’Eure qui permis de concrétiser ce Prix. Avec, au final, une belle participation pour cette première édition.
“Le choix des lauréates a été très difficile” confiait d’ailleurs, peu avant l’annonce des résultats, Agnès Marre, la présidente de la commission desagricultrices de la FDSEA de l’Eure et la présidente du jury. Difficile, en effet, de départager les trente-cinq agricultrices dont les parcours professionnels illustraient, chacun d’une façon différente, le dynamisme des femmes en agriculture...
Héliciculture, cuniculture, fabrication de charcuterie à la ferme, élevage caprin... Le jury a d’abord sélectionné deux lauréates dans trois catégories : “atypique”, “diversification” et “traditionnel”. Des rencontres avec ces 6 agricultrices ont ensuite été programmées pour les départager.
Ce vendredi, l’annonce des trois gagnantes était donc très attendue. Ce sont Monique Souchay (cuniculture), dans la catégorie “atypique”, Isabelle Guenet (élevage laitier) dans la catégorie “traditionnel” et Laurence Bourgain (élevage de canards), dans la catégorie “diversification” qui ont été distinguées. Les trois gagnantes se sont, notamment, vues remettre un ordinateur portable. Organisée sous le signe de la bonne humeur, cette remise de prix aura permis de rappeler quelques éléments forts du contexte agricole.
“Aujourd’hui, dans l’Eure, c’est un chef d’exploitation sur 4 qui est une femme” souligne Agnès Marre.
“Et si l’on constate une augmentation des installations en agriculture des femmes, c’est tant mieux ! estime Régis Chopin, le président de la FDSEA de l’Eure. Car elles portent des projets ambitieux et innovants.”
Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, s’est félicité de telles initiatives. “Des projets comme ce prix contribuent à réparer une injustice profonde. Toute une génération de femmes ont travaillé des années sur l’exploitation de leur mari sans statut et donc sans reconnaissance. Ce qui aujourd’hui pose un problème majeur. Ces femmes, à l’heure de la retraite, se retrouvent parfois dans situations difficiles.”
Karen Serres, présidente de la commission nationale des agricultrices à la FNSEA a, quant-à-elle, mesuré tout le travail qui reste encore à faire pour une reconnaissance de la place des femmes en agriculture :“Je rêve de ne plus entendre l’expression “femme d’agriculteur” encore trop souvent utilisée à tort pour désigner une “agricultrice” !”
Gageons que le message a été entendu ce 26 novembre...
Retrouvez
d'autres photographies, des informations sur la réunion de travail de la commission des agricultrices de l'Eure l'après midi, le guide pratique pour les femmes en agriculture
dans notre édition papier de l'Eure Agricole
en date du 2 décembre 2010
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