Sébastien Debieu, secrétaire géneral de la FDSEA 14
“Disons STOP aux projets d’aménagements routiers sans concertation !”
Sébastien Debieu, secrétaire géneral de la FDSEA 14
La circulation de vos engins agricoles est difficile dans votre commune ? Prenez contact avec vos référents ! Avec la sécurité routière comme prétexte, de trop nombreuses communes réalisent des aménagements routiers restreignant la circulation des engins agricoles. La FDSEA, par l’intermédiaire de Sébastien Debieu, prône la concertation.
Ces derniers mois, la FDSEA et les JA se sont mobilisés sur certains points noirs dans le département. La problématique de la circulation agricole reste-t-elle autant d’actualité ?
Oui, nous sommes de plus en plus alertés par nos adhérents. A chaque fois, il nous faut faire preuve de fermeté, de démonstrations pour convaincre les élus de l’aberration de leurs aménagements. En mai 2011, nous étions sur le canton de Tilly sur Seulles, en avril 2012 nos tracteurs circulaient sur la rocade de Bayeux pour prouver par A+B que les aménagements n’avaient pas pris en compte la circulation agricole. Dernièrement, j’ai été contacté par un exploitant du Nord de la Plaine. Si les démonstrations sont parfois nécessaires, il serait utile d’anticiper davantage ! C’est pourquoi, je demande depuis plusieurs mois, la mise en place d’une commission d’agriculteurs consultants.
Justement, de quoi s’agit-il ? Concrètement, qu’entendez-vous par “commission d’agriculteurs consultants” ?
A Bayeux, suite à notre action les aménagements ont été corrigés. Or si les décideurs avaient travaillé en concertation préalable avec les responsables agricoles, des solutions alternatives auraient pu être trouvées. Bon nombre de départements travaillent aujourd’hui en relation étroite entre les différents acteurs, et il est aujourd’hui possible de réaliser des aménagements permettant la circulation agricole et la sécurité des utilisateurs. Des solutions alternatives existent. Elles font leur preuve dans d’autres départements. Mais à priori, pas chez nous. C’est regrettable ! D’où l’urgence de mettre en place une commission d’agriculteurs identifiés.
Quels agriculteurs y siègeront ?
Nous ne savons pas encore. Nous avons commencé à identifier des référents. Une commission pourrait se découperselon les SCOT existant dans le Calvados. (Schéma de Cohérence Territoriale).
L’avis serait-il facultatif. Quel serait le pouvoir réel de cette commission ?
Dans un premier temps, elle serait consultative. Ensuite au niveau local et national, nous devons nous battre pour faire évoluer la législation. Dans certains cas, le maire fait un peu ce qu’il veut. Même la préfecture n’a pas de pouvoir sur ses décisions. Nous souhaitons travailler avec les mairies les projets liés à la voirie. J’espère également engager la réflexion d’un Schéma de Circulation Organisé pour les Tracteurs (SCOT). Histoire de faciliter le transport.
Qui transmettrait les avis d’aménagement routiers aux agriculteurs concernés ?
Des contacts seront pris avec l’Agence Routière Départementale, les services de la préfecture et le Conseil général du Calvados. L’articulation et la diffusion des projets d’aménagements routiers restent à définir. La commission devrait être systématiquement informée des projets. C’est ma demande.
Selon vous, comment les communes vont-elles réagir ?
Je pense qu’elles sont aussi en attentes de concertation. Je reprends souvent le cas de Bayeux en exemple. La démarche s’est très bien déroulée. Les services techniques nous ont écouté. Les agriculteurs souhaitent simplement ne pas être exclus des aménagements, avec notamment des interdictions de circulation pour les plus de 3,5 tonnes. Nous ne sommes pas contre les aménagements routiers, tant qu’ils sont cohérents avec notre métier.
Cette commission verra-t-elle le jour ?
Oui, je le crois. Notre idée a fait son chemin et nous avons enfin réussi à la faire partager à de nombreux responsables agricoles. Demain, aucun aménagement ne verra le jour sans que la profession agricole ait donné son avis. C’est notre objectif voulu de cette commission ! Chaque agriculteur doit pouvoir circuler librement et en sécurité sur l’ensemble du territoire. Nous y veillerons !
Vous avez initié une pétition sur la circulation des engins, à quoi va-t-elle servir ?
Cette pétition a deux objectifs. Le premier est de recueillir toutes les signatures des exploitants confrontés aujourd’hui ou demain à des problèmes de circulation rendant leur activité agricole difficile voire impossible. Aujourd’hui, la préoccupation est bien réelle puisque notre pétition a permis de mobiliser plus de 160 signataires sans compter les quelques retardataires qui auront compris la nécessité de s’organiser.
Le deuxième objectif est de donner du poids à notre future commission d’agriculteurs référents. Nous ne pouvons pas laisser les agriculteurs du département concernés par des problèmes de circulation (souvent liés à de récents aménagements routiers) affronter seuls les collectivités locales et l’administration. Nous, syndicalistes, regrettons que ce travail n’ait pas été réalisé par les élus de la Chambre agriculture. Notre volonté est donc d’aboutir à une commission légitimement reconnue par l’administration. Cette pétition va nous permettre de justifier le fondement de nos propos tant auprès du Préfet, de l’administration que des différents décisionnaires de projets d’aménagements routiers. Nous avons mis le dossier circulation sur la bonne route, le chemin des négociations administratives sera peut-être long mais en aucun cas se terminera en voie sans issue !
Oui, nous sommes de plus en plus alertés par nos adhérents. A chaque fois, il nous faut faire preuve de fermeté, de démonstrations pour convaincre les élus de l’aberration de leurs aménagements. En mai 2011, nous étions sur le canton de Tilly sur Seulles, en avril 2012 nos tracteurs circulaient sur la rocade de Bayeux pour prouver par A+B que les aménagements n’avaient pas pris en compte la circulation agricole. Dernièrement, j’ai été contacté par un exploitant du Nord de la Plaine. Si les démonstrations sont parfois nécessaires, il serait utile d’anticiper davantage ! C’est pourquoi, je demande depuis plusieurs mois, la mise en place d’une commission d’agriculteurs consultants.
Justement, de quoi s’agit-il ? Concrètement, qu’entendez-vous par “commission d’agriculteurs consultants” ?
A Bayeux, suite à notre action les aménagements ont été corrigés. Or si les décideurs avaient travaillé en concertation préalable avec les responsables agricoles, des solutions alternatives auraient pu être trouvées. Bon nombre de départements travaillent aujourd’hui en relation étroite entre les différents acteurs, et il est aujourd’hui possible de réaliser des aménagements permettant la circulation agricole et la sécurité des utilisateurs. Des solutions alternatives existent. Elles font leur preuve dans d’autres départements. Mais à priori, pas chez nous. C’est regrettable ! D’où l’urgence de mettre en place une commission d’agriculteurs identifiés.
Quels agriculteurs y siègeront ?
Nous ne savons pas encore. Nous avons commencé à identifier des référents. Une commission pourrait se découperselon les SCOT existant dans le Calvados. (Schéma de Cohérence Territoriale).
L’avis serait-il facultatif. Quel serait le pouvoir réel de cette commission ?
Dans un premier temps, elle serait consultative. Ensuite au niveau local et national, nous devons nous battre pour faire évoluer la législation. Dans certains cas, le maire fait un peu ce qu’il veut. Même la préfecture n’a pas de pouvoir sur ses décisions. Nous souhaitons travailler avec les mairies les projets liés à la voirie. J’espère également engager la réflexion d’un Schéma de Circulation Organisé pour les Tracteurs (SCOT). Histoire de faciliter le transport.
Qui transmettrait les avis d’aménagement routiers aux agriculteurs concernés ?
Des contacts seront pris avec l’Agence Routière Départementale, les services de la préfecture et le Conseil général du Calvados. L’articulation et la diffusion des projets d’aménagements routiers restent à définir. La commission devrait être systématiquement informée des projets. C’est ma demande.
Selon vous, comment les communes vont-elles réagir ?
Je pense qu’elles sont aussi en attentes de concertation. Je reprends souvent le cas de Bayeux en exemple. La démarche s’est très bien déroulée. Les services techniques nous ont écouté. Les agriculteurs souhaitent simplement ne pas être exclus des aménagements, avec notamment des interdictions de circulation pour les plus de 3,5 tonnes. Nous ne sommes pas contre les aménagements routiers, tant qu’ils sont cohérents avec notre métier.
Cette commission verra-t-elle le jour ?
Oui, je le crois. Notre idée a fait son chemin et nous avons enfin réussi à la faire partager à de nombreux responsables agricoles. Demain, aucun aménagement ne verra le jour sans que la profession agricole ait donné son avis. C’est notre objectif voulu de cette commission ! Chaque agriculteur doit pouvoir circuler librement et en sécurité sur l’ensemble du territoire. Nous y veillerons !
Vous avez initié une pétition sur la circulation des engins, à quoi va-t-elle servir ?
Cette pétition a deux objectifs. Le premier est de recueillir toutes les signatures des exploitants confrontés aujourd’hui ou demain à des problèmes de circulation rendant leur activité agricole difficile voire impossible. Aujourd’hui, la préoccupation est bien réelle puisque notre pétition a permis de mobiliser plus de 160 signataires sans compter les quelques retardataires qui auront compris la nécessité de s’organiser.
Le deuxième objectif est de donner du poids à notre future commission d’agriculteurs référents. Nous ne pouvons pas laisser les agriculteurs du département concernés par des problèmes de circulation (souvent liés à de récents aménagements routiers) affronter seuls les collectivités locales et l’administration. Nous, syndicalistes, regrettons que ce travail n’ait pas été réalisé par les élus de la Chambre agriculture. Notre volonté est donc d’aboutir à une commission légitimement reconnue par l’administration. Cette pétition va nous permettre de justifier le fondement de nos propos tant auprès du Préfet, de l’administration que des différents décisionnaires de projets d’aménagements routiers. Nous avons mis le dossier circulation sur la bonne route, le chemin des négociations administratives sera peut-être long mais en aucun cas se terminera en voie sans issue !