Dynamisme, sagesse et rigueur : les JA de lOrne enrichissent la fête de Terre à plusieurs
Kévin Boulivet préside le canton de Courtomer. Jean-Charles Hoorelbeke celui de La Ferté-Fresnel. Aurélie Leconte, celui du Merlerault. Antoine Saussais représentant de Vimoutiers. Les quatre Jeunes agriculteurs sont les chefs d’orchestre de la 42e fête de la Terre. Vendredi 23 août, trois d’entre eux font le point, une semaine avant le rendez-vous final, à Sainte-Gauburge-Sainte-Colombe.

>> Vous organisez la journée à quatre cantons pour la première fois. Pourquoi ?
Jean-Charles Hoorelbeke : nous avons fait ce choix pour compenser le manque d’engagés dans les structures locales. Dans mon canton, nous sommes 5. Organiser la journée tout seul est impossible. J’ai déjà participé à l’organisation d’une fête de la Terre, je partage mon expérience.
Aurélie Leconte : À nos quatre cantons, nous sommes une vingtaine. Nous sommes plus nombreux, avons plus d’idées, une meilleure organisation. On communique sur un plus grand périmètre.
Kévin Boulivet : on a 21 ans avec Aurélie. Jean-Charles en a 29. On mélange les âges et les niveaux d’expérience. On apporte davantage d’idées. On espère attirer plus de générations. Et c’est rassurant d’être à quatre structures.
>> Organiser à plusieurs, c’est un avantage mais il faut composer avec les tempéraments de tous …
J-C. H. : les réunions étaient le soir et nous avons une vraie cohésion de groupe.
A. L. : on s’est chamaillé gentiment (rire). Je pense à la création de l’affiche par exemple. Il y avait trop de bleu dans le ciel le tracteur n’était pas assez rouillé… Mais on a surtout bien rigolé. Élise Leloup a fait beaucoup pour qu’on soit au courant de tout. J’ai hâte d’être à samedi soir car on aura abouti le projet.
>> Quelle a été la belle surprise de l’organisation ?
A. L. : l’investissement de Gérard Préel et de Jean-Paul Leconte, mon père. Ils nous ont motivés encore plus que ce que l’on était. Ils nous ont permis d’aller plus loin dans l’organisation.
J-C. H. : ils ont une grande place dans l’organisation. Si la fête de la Terre a lieu, ils n’y sont pas pour rien. Gérard a toujours voulu faire une fête de battage dans ses parcelles. Il réalise son rêve une fois à la retraite.
>> Quel est votre plus gros stress ?
A. L. : la météo ! Et la préparation du terrain, aller chercher le matériel, monter les barrières, gérer les emplacements… je suis commerciale dans une entreprise de vente de pièces de matériel agricole. Je prends une semaine de vacances pour être disponible.
J-C. H. : le coup de feu de la dernière semaine. À partir de lundi (26 août NDLR), on ne fait plus que ça. C’est un événement important pour communiquer sur notre métier, pour contrer les attaques quotidiennes.
K. B. : on attend 4 500 à 5 000 personnes. Tout doit être parfait pour contenter le public. Je suis salarié dans une exploitation à Courtomer, je consacre une semaine de vacances pour tout organiser et que dimanche, tout soit prêt.
>> Quelle est votre touche personnelle ?
A. L. : le dynamisme.
J-C. H. : la sagesse.
K. B. : la rigueur.
>> Comment avez-vous choisi les animations ? Pouvez-vous en faire le tour ?
K. B. : nous avons mis en valeur notre territoire et son dynamisme en présentant des animations d’acteurs locaux. Nous attendons les visiteuses et les visiteurs dès 10 h 30 pour assister à la messe des laboureurs. Le public pourra ensuite déguster une entrecôte locale pour clore la matinée. Le labyrinthe de maïs, le pôle équestre et les acteurs du monde agricole attendent les spectateurs.
Les démonstrations de battage et de labour à l’ancienne rythment la journée. Les supporters peuvent encourager nos moiss’bat cross et les cyclistes de VTT trail. Ensuite, les visiteurs peuvent faire un tour au pôle bois, écouter de la musique et se rafraîchir. Enfin, quoi de mieux pour terminer la journée, que de survoler la vallée d’Ouche et du Merlerault en hélicoptère ? On attend les visiteurs nombreux dimanche, pour une journée riche en rencontres, en découvertes et en amusement.