Assemblée générale de la FDSEA du Calvados
Eau : sortir enfin d’une situation de blocage
Assemblée générale de la FDSEA du Calvados
Partie de ping-pong oratoire entre Rudy l’Orphelin (maire adjoint de Caen et militant EELV ) et les adhérents de la FDSEA réunis en assemblée générale ce mardi. Des dossiers avancent.
Alain Declomesnil, avec sa double casquette d’élu et d’agriculteur, s’est posé en rassembleur. “Bien sûr qu’il faut que les agriculteurs, notamment à travers la FDSEA, continuent à se battre sur les marges. Mais n’oublions pas de dire non plus que nous avons, dans le Calvados, une belle agriculture. Qui induit beaucoup d’emplois et où l’on retrouve dans les rivères des espèces qui avaient disparus.”
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TG
Débats parfois houleux mais pas de dérapage verbal à l’occasion de l’assemblée générale de la FDSEA qui s’est tenue ce mardi à Cheux. Avec le foncier et l’eau au menu des travaux, le syndicalisme agricole avait opté pour deux mets de choix avec un contradicteur trié sur le volet : Rudy l’Orphelin. Militant EELV pur jus et d’origine garantie, l’élu de Caen ne s’est pas dérogé.
Des propos radicaux
En politique déjà bien rodé malgré son jeune âge, Rudy l’Orphelin s’est refusé d’émblée à tout dogmatisme. “Le monde de la biodiversité et de l’agriculture sont faits pour s’entendre”, en guise d’amuse-gueules. Mais au fil de l’eau, le discours s’est quelque peu radicalisé. Sur le dossier eau et les compensations financières : “je suis contre la pérennité des aides. Il faut repenser le modèle agricole”. Puis un peu plus tard. “Un tiers de la production alimentaire finit en déchets donc la population agricole a rempli sa mission. Inutile de produire plus. Il faut changer de modèle”. “On pourrait manger moins de viande”. “La France reste un des pays les plus consommateurs de pesticides. Nous avons un vrai retard à rattrapper”. Des propos qui n’ont pas manqué de susciter de vives réactions mais c’était sans doute l’effet recherché.
Pascal Férey, en charge de l’Environnement et président de la FDSEA de la Manche, est monté au créneau pour défendre l’accord “eau” signé dans son département. “Une base d’indemnisation identique et qui marche bien mais ce n’est pas suffisant. Les ouitls ne sont pas à la hauteur des enjeux”.
Jean-Yves Heurtin s’est inquiété des boues urbaines de Caen que l’on vient épandre à 50 km du côté de Falaise. “C’est ça votre conception du développement durable ?”, s’est-il interrogé.
Sur les dossiers pesticides et engrais, la profession s’est également défendue. “Les niveaux de nitrates qui avaient augmenté se sont d’abord stabilisés. Ils sont en baisse aujourd’hui. En 10 ans, la consommation d’engrais minéraux a baissé de 30 % en Basse-Normandie. Celle de produits phytosanitaires de 20 %”, ont rebondi Pascal Desvages et Benoît Lefèbure. Pourquoi, dans ces conditions vouloir donner un tour de vis supplémentaire. “Vous vous êtes emparés du dossier eau pour mettre en place l’agriculture dont vous réviez”, reprochent certains à Rudy l’Orphelin.
Un débat salutaire
Mais le débat s’est avéré salutaire. Patrice Lepainteur, président de la FDSEA, a acté “un semblant de point d’accord. Nous étions dans un état stationnaire que les agriculteurs ne pouvaient plus supporter. Il faut enfin finaliser ce que la FDSEA a proposé il ya plusieurs semaines. A savoir, adopter une méthode de travail acceptée par tous. Arrêtons de tergiverser et mettons en application ce que nous avons décidé”. Dans sa conclusion, Patrice Lepainteur a estimé que “sur le dossier eau, la situation semblait enfin débloquée”.
Des propos radicaux
En politique déjà bien rodé malgré son jeune âge, Rudy l’Orphelin s’est refusé d’émblée à tout dogmatisme. “Le monde de la biodiversité et de l’agriculture sont faits pour s’entendre”, en guise d’amuse-gueules. Mais au fil de l’eau, le discours s’est quelque peu radicalisé. Sur le dossier eau et les compensations financières : “je suis contre la pérennité des aides. Il faut repenser le modèle agricole”. Puis un peu plus tard. “Un tiers de la production alimentaire finit en déchets donc la population agricole a rempli sa mission. Inutile de produire plus. Il faut changer de modèle”. “On pourrait manger moins de viande”. “La France reste un des pays les plus consommateurs de pesticides. Nous avons un vrai retard à rattrapper”. Des propos qui n’ont pas manqué de susciter de vives réactions mais c’était sans doute l’effet recherché.
Pascal Férey, en charge de l’Environnement et président de la FDSEA de la Manche, est monté au créneau pour défendre l’accord “eau” signé dans son département. “Une base d’indemnisation identique et qui marche bien mais ce n’est pas suffisant. Les ouitls ne sont pas à la hauteur des enjeux”.
Jean-Yves Heurtin s’est inquiété des boues urbaines de Caen que l’on vient épandre à 50 km du côté de Falaise. “C’est ça votre conception du développement durable ?”, s’est-il interrogé.
Sur les dossiers pesticides et engrais, la profession s’est également défendue. “Les niveaux de nitrates qui avaient augmenté se sont d’abord stabilisés. Ils sont en baisse aujourd’hui. En 10 ans, la consommation d’engrais minéraux a baissé de 30 % en Basse-Normandie. Celle de produits phytosanitaires de 20 %”, ont rebondi Pascal Desvages et Benoît Lefèbure. Pourquoi, dans ces conditions vouloir donner un tour de vis supplémentaire. “Vous vous êtes emparés du dossier eau pour mettre en place l’agriculture dont vous réviez”, reprochent certains à Rudy l’Orphelin.
Un débat salutaire
Mais le débat s’est avéré salutaire. Patrice Lepainteur, président de la FDSEA, a acté “un semblant de point d’accord. Nous étions dans un état stationnaire que les agriculteurs ne pouvaient plus supporter. Il faut enfin finaliser ce que la FDSEA a proposé il ya plusieurs semaines. A savoir, adopter une méthode de travail acceptée par tous. Arrêtons de tergiverser et mettons en application ce que nous avons décidé”. Dans sa conclusion, Patrice Lepainteur a estimé que “sur le dossier eau, la situation semblait enfin débloquée”.