Prédation
Enquête : Loup y es-tu dans le Calvados ?
Quatre éleveurs d’ovins témoignent. Depuis 2019, entre Lisieux et Merville-Franceville, ils décrivent des attaques violentes sur leurs animaux, qu’ils n’imputent pas à des chiens mais au loup. Les plus récentes, en janvier et février 2023 à Saint-Martin-de-la-Lieue, ont permis de réaliser des relevés d’empreintes et d’excréments. La profession espère des réponses. Car, pour l’instant, rien n’est confirmé. Ni infirmé.
Quatre éleveurs d’ovins témoignent. Depuis 2019, entre Lisieux et Merville-Franceville, ils décrivent des attaques violentes sur leurs animaux, qu’ils n’imputent pas à des chiens mais au loup. Les plus récentes, en janvier et février 2023 à Saint-Martin-de-la-Lieue, ont permis de réaliser des relevés d’empreintes et d’excréments. La profession espère des réponses. Car, pour l’instant, rien n’est confirmé. Ni infirmé.
Samedi 7 janvier 2023. Boris Dauvers, jeune agriculteur de 21 ans, récemment installé au Mesnil-Eudes, près de Lisieux, va voir ses agnelles dans une parcelle à Saint-Matin-de-la-Lieue, commune voisine, où il a un lot de 7 jeunes Texel au champ. « Quand je suis arrivé, j’ai vu deux agnelles mortes, étalées, les boyaux sortis, les organes rouges mangés. Elles avaient été égorgées. Il y en avait une troisième dont j’ai supposé que la colonne vertébrale était brisée, car le train arrière ne se levait plus. Une quatrième était éventrée, elle avait un coup de croc dans le cou, mais elle était encore vivante. J’ai dû les faire euthanasier. Une cinquième avait disparu. Je l’ai trouvée une semaine après dans un petit bois, à 800 m de l’herbage. Il ne restait que quelques côtes, des morceaux d’épaule et la tête. Une sixième était blessée d’un coup de croc, mais était vivante. J’ai pu la sauver. »