Entre inquiétude et espoir, le GDS 14 fait le point
Le GDS du Calvados a tenu son assemblée générale mardi 18 juin, à Hérouville-Saint-Clair. Si la tuberculose continue d’inquiéter les élus, de nouvelles perspectives s’ouvrent concernant l’IBR et la paratuberculose.

« L’année 2018 aura été particulièrement riche en événements sanitaires », commence Alain Legentil, président du GDS 14, mardi 18 juin, lors de l’assemblée générale à Hérouville-Saint-Clair.
Le conseil d’administration est longuement revenu sur la découverte de cinq nouveaux foyers infectés par la tuberculose bovine dans le Calvados en 2018, entrainant l’abattage de près de 800 animaux. Face à ce constat, une zone de prophylaxie renforcée a été mise en place dans la région en 2019. « Nous avons contrôlé 60 000 bovins, contre 10 000 l’an dernier. La bonne nouvelle, c’est qu’on arrive à la fin de la prophylaxie et qu’un seul cas de tuberculose a été détecté. La mauvaise surprise est que le foyer infecté est dans la région d’Orbec, à l’extrême est de la zone, et nous n’arrivons pas à le relier épidémiologiquement aux autres cas », s’inquiète Étienne Gavart, directeur du GDS 14.
Les investigations continuent pour trouver l’origine de cette souche responsable des cas de tuberculose bovine découverts dans le Calvados et dans l’Orne. « Nous ferons tout pour gagner cette bataille, mais l’État doit tout faire pour que la lutte reste raisonnable financièrement pour les éleveurs », réclame Alain Legentil, président du groupement.
IBR : allègement de la prophylaxie
Lors de la campagne 2017-18, plus de 2 800 interventions ont été réalisées pour la prophylaxie IBR.
Au total, 28 cheptels ont été diagnostiqués positifs en 2018, contre 30 en 2017.
Pour la seconde année consécutive, la prévalence IBR cheptel départementale passe en dessous du seuil de 1%. « Nous avons déposé un dossier pour obtenir le statut de Zone épidémiologiquement favorable (ZEF) auprès du Cropsav (Conseil régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale). Je suis heureux d’annoncer que nous avons reçu un avis unanimement favorable. Les allègements d’analyses de prophylaxie seront effectifs dès septembre et nous permettront de mener de front la lutte contre le BVD et la tuberculose », félicite Alain Legentil.
Apparition d’un index paratuberculose
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, l’Inra, le GDS France, le GDS Grand Ouest et Allice ont mené un programme de recherche national pour créer un index paratuberculose, notamment sur les races Prim’Holstein et Normandes. « L’objectif était de savoir s’il existe des gênes résistants à la maladie. Les résultats montrent qu’il y en a », dévoile Étienne Gavart. D’ici la fin de l’année, des taureaux améliorateurs en paratuberculose vont apparaître dans les catalogues des centres d’insémination. Si le groupement se dit « très satisfait de ces résultats », il souhaite désormais conduire le même programme aux autres races, notamment les allaitantes « surtout pour la race Limousine, assez sensible à la paratuberculose contrairement à la Charolaise ».