Faire du deuxième pilier un outil d’accompagnement de l’élevage
Une délégation de la FRSEA et des JA de Basse-Normandie a rencontré Stéphane Le Foll à Paris la semaine dernière. Bilan de leur entretien.
C’est avec cette ambition que les responsables de la FRSEA et des JA avaient sollicité un entretien auprès de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture. La rencontre s’est déroulée jeudi dernier à Paris. Les responsables ont d’abord interpellé le ministre sur les risques de déchéance de DJA. En effet, pour des raisons économiques le plus souvent, des jeunes agriculteurs n’ont pu respecter à la lettre le plan d’entreprise support des aides à l’installation. Il s’ensuit un risque de déchéance, partielle ou totale, des aides à l’installation. Le ministre s’est engagé à donner à l’agence de service et de paiement les instructions nécessaires.
De même quant à la difficulté pour les jeunes de réaliser la mise aux normes dans le délai de deux ans, Stéphane Le Foll a dit pouvoir trouver les souplesses nécessaires.
Alléger le PCAE
Sur le deuxième pilier de la PAC, les responsables ont demandé l’allègement des dossiers d’aide du plan de compétitivité (aides aux investissements). “Les agriculteurs sont responsables de leurs exploitations, une attestation sur l’honneur doit suffire”, a expliqué Pascal Férey. De même, le fait d’avoir déposé un premier dossier lors d’un appel à candidature précédent doit permettre au demandeur d’espérer une réponse positive.
Prime à l’herbe
Le dossier du soutien à l’herbe a aussi été évoqué, notamment le fait que la fusion de la prime herbagère agro-environnementale (PHAE) dans les indemnités compensatrices de handicap naturel (ICHN). Cette décision prive les 2/3 des anciens bénéficiaires de PHAE de soutien à l’herbe. Le ministre s’est montré ouvert pour envisager une mesure agro-environnementale “système herbager” qui donne accès à un soutien aux anciens bénéficiaires de la PHAE. Plus généralement sur les MAE, la profession a sollicité un abondement des enveloppes de l’Etat afin de permettre une large souscription aux contrats dès la première année de la programmation.
Zones défavorisées
Enfin la question de l’herbe remet en relief la révision des zones défavorisées prévue en 2018.
Le ministre a confirmé que des marges de manœuvre existent et les professionnels ont fait savoir qu’ils demandaient la reconnaissance des zones de marais, des zones en risque de déprise agricole a titre des zones défavorisées. Au-delà, les professionnels ont plaidé pour une approche agronomique avec des délimitations communales, voire infra-communales pour obtenir un zonage le plus juste possible au vu des difficultés d’exploitation.