Fermes ouvertes : l’agriculture ornaise sous les questions de CM1
Les élèves de CM1 de l’école Pierre-Perret, à Soligny-la-Trappe, ont participé à l’opération Fermes ouvertes, mercredi 22 septembre 2021. Après le visionnage d’un film tourné par la FNSEA sur le monde agricole, ils ont pu poser leurs questions à Michèle Hubert, agricultrice ornaise.
Les élèves de CM1 de l’école Pierre-Perret, à Soligny-la-Trappe, ont participé à l’opération Fermes ouvertes, mercredi 22 septembre 2021. Après le visionnage d’un film tourné par la FNSEA sur le monde agricole, ils ont pu poser leurs questions à Michèle Hubert, agricultrice ornaise.
L’information était marquée à la craie blanche sur le tableau noir. Le créneau était réservé : de 10 h 45, après la récré, jusqu’à midi. Mercredi 22 septembre 2021, les quatorze élèves de CM1, dans la classe d’Amélie Fanouillet, institutrice et directrice de l’école, ont eu droit à l’opération Fermes ouvertes, mise en place par la FDSEA de l’Orne. Avant la pandémie de Covid-19, les élèves visitaient les exploitations. Mais, consignes sanitaires obligent, le syndicalisme s’est adapté pour apporter la présentation du monde agricole dans les salles de classe. L’intervention commence par la projection d’un film, d’une vingtaine de minutes, tourné par la FNSEA. On y suit Teddy qui part à la découverte de la ferme de Caroline. Poules, céréales, fraises, vaches laitières, pommes de terre, protection des cultures, tracteur, moissonneuse batteuse, transformation en glaces : le court-métrage fait le tour de la ferme. Le film insiste : tout ce qu’on mange vient de chez un agriculteur.
Abattoir et équarrissage
Michèle Hubert, agricultrice associée avec son mari à Sainte-Scolasse-sur-Sarthe, prend ensuite la parole. « Nous sommes installés sur 74 ha », informe-t-elle, sous les « ouha » de son jeune auditoire. Michèle Hubert présente ses cultures, les dates de semis et de récolte, la production d’électricité via les panneaux solaires. Puis les vaches laitières, l’étable et les cornadis pour les faire manger. Question de Séraphin : « vous mettez des animaux à l’abattoir ? » Réponse : « oui, quand elles sont trop vieilles, fatiguées, quand elles ont mal aux pattes ou qu’elles ne donnent plus de lait ». Mais d’ailleurs, « tout le monde sait ce qu’est un abattoir ? » interroge l’institutrice. Une réponse est tentée : « c’est le bâtiment de Mortagne qui fait de la fumée noire et qui ne sent pas bon ». Pas loin, ça, c’est l’usine d’équarrissage. Deuxième chance : « nous on emmène des cochons pour les transformer en viande. Ils arrivent vivants. Quelqu’un vient, il les fait mourir », se lance Pauline, fille d’éleveurs. Voilà qui se rapproche de la vérité. Et Déborah de demander : « si une vache a un cancer, vous la mettez à l’abattoir ou vous la soignez ? » « Bien sûr », affirme Michèle Hubert, qui en profite pour glisser les nouvelles méthodes utilisées, « qui n’existaient pas il y a trente ans. On fait venir l’ostéopathe, l’acuponcteur. Et le vétérinaire en premier lieu ».
Panel de questions
Les enfants s’intéressent et lèvent la main à tour de rôle : « comment s’appellent les vaches marron ? » « il faut combien de temps pour traire une vache ? » « à quoi sert le tank ? » « vous vous levez à quelle heure le matin pour leur donner à manger ? » « elles dorment où les vaches ? » « et elles vont où quand vous changer la litière ? » « ça donne combien de litres par an ? » À cette question, la réponse fait mouche : « nous, on produit 490 000 l par ». « Ohhhhh » d’étonnement. Sujet plus technique : la génisse. Ou quand une vache commence-t-elle à donner du lait. Michèle Hubert insiste ainsi sur le principe fondamental de la production : « pour qu’une vache fasse du lait, il faut qu’elle ait eu un veau. Et une génisse devient une vache, soit une adulte, quand elle a mis au monde son premier veau ».
Le plastique
Michèle Hubert passe ensuite en revue le matériel agricole, la moisson du blé, le silo de maïs, l’enrubannage. « On en a de plusieurs couleurs », informe-t-elle. De quoi attirer l’attention des élèves sur le plastique : « ça pollue ? » demande l’un d’entre eux. Un second enchaîne : « ils deviennent quoi les plastiques ? » Michèle Hubert leur précise alors qu’une entreprise spécialisée les récupère et les recycle. L’horloge tourne, midi approche. L’exploitante donne à la maîtresse et ses élèves des échantillons de maïs, tourteau de colza, blé, orge aplatie. Et des gobelets estampillés au nom de la laiterie, ainsi que des fromages. Bonne dégustation les enfants.
L’opération Fermes ouvertes, menée avec le soutien de ses partenaires (Conseil départemental de l’Orne, FRSEA de Normandie, Crédit agricole Normandie, Groupama, Interbev Normandie, Criel Normandie lait sont partenaires de l’opération Fermes ouvertes), se poursuit. La FDSEA recherche des bénévoles pour les animer. Les personnes intéressées peuvent se faire connaître au 02 33 31 48 38.