Interview du président de JA Calvados et membre du conseil d’administration de JA national
François Xavier Hupin : "J’ai envie de partager les expériences du département au national"
François-Xavier Hupin est entré au conseil d’administration de JA national, lors du congrès du syndicat, organisé à La Baule du 27 au 29 octobre.
François-Xavier Hupin est entré au conseil d’administration de JA national, lors du congrès du syndicat, organisé à La Baule du 27 au 29 octobre.
>> Quelles sont vos motivations pour faire partie du conseil d’administration de JA national ?
J’ai été poussé par mes collègues du Calvados et de Normandie. Je commence à avoir de l’expérience dans les dossiers, alors j’appréhende mieux une responsabilité à l’échelle nationale. J’ai (déjà) 32 ans, la limite d’âge chez JA arrive vite et j’ai envie de vivre cette nouvelle aventure.
>> Quel dossier aimeriez-vous défendre ?
Mon fer de lance reste le foncier. C’est vrai depuis que j’ai intégré JA Calvados. Cela fait maintenant sept ans que je suis dans le bureau départemental. JA de Normandie et la Safer ont créé une SCEA pour aider l’installation des jeunes. C’est une expérience que j’ai envie de partager et de transmettre aux autres JA.
>> Quels sont les dossiers fonciers à travailler à l’échelle nationale ?
Il y a beaucoup de challenges. Notamment quelle place foncière donner aux énergies renouvelables. Dans les régions en déprise agricole, le photovoltaïque au sol est alléchant. Mais attention aux mannes financières, nous devons mettre en place des garde-fous. On rencontre aussi les problématiques de méthanisation : de grosses unités voient le jour ou bien les dossiers sont en cours. Mais elles peuvent induire une concurrence déloyale sur le fourrage. La profession et les JA doivent être présents sur ces questions d’avenir économique et environnemental.
>> Et quel est votre choix numéro 2 ?
Le rapport moral de JA national aborde l’orientation du syndicat, comment lui redonner du dynamisme. Nos difficultés financières, la question des adhésions, savoir se remettre en question pour remonter la pente syndicale sont des choses que nous avons travaillées à JA 14 et qui font écho aux problématiques du syndicat national.
>> Vous êtes associé avec votre maman, bientôt papa d’un deuxième enfant et président de JA 14. Comment vous organiserez-vous ?
Mon père est à la retraite mais garde le statut de conjoint collaborateur. Il est très actif à la ferme. J’avoue que mes parents ont un peu tiqué, au début, quand je leur ai parlé de Paris. Mais ils connaissent aussi mon caractère de cochon : si j’ai envie de faire quelque chose, je le fais (rires). On parlait d’embaucher une personne, mon élection à JA national l’a concrétisé. Un apprenti en BTS Acse est arrivé en juillet. En ce qui concerne JA 14, on va repenser un peu l’organisation. Je reste officiellement président mais nous verrons comment tout s’organise. Pour le moment, je reste dans la commission Safer et au CDPENAF. Sur le plan personnel, les réunions à Paris se passent en journée, je pense que ça ne devrait pas changer trop choses.
>> Le congrès de La Baule s’est terminé jeudi 29 octobre. Le confinement reprenait à partir de minuit le jour même. Timing serré.
Le congrès était reporté depuis le mois de juin, c’était important qu’il ait lieu. Nous étions 480 personnes, sur les 900 inscrits d’habitude. Il n’y avait que les délégués. Nous étions assis un siège sur deux, il n’y a pas eu de mélange entre les régions, pas plus de six à table, masque obligatoire. Tout le monde a vraiment bien respecté les consignes. Depuis, on a officiellement appris que le marché de Noël de Caen est annulé. Nous sommes déçus mais nous comprenons la décision. Ce n’est pas envisageable de réunir des personnes, même en plein air. Si on ne veut pas voir nos proches malades et si on veut se débarrasser du virus, j’appelle tout le monde à respecter les consignes de sécurité sanitaire, même si elles sont contraignantes.