Pomme de terre
Gérer le risque mildiou avec Mileos®
De par son incidence sur le rendement et la qualité, le mildiou est actuellement la principale maladie de la pomme de terre.

Dans le cadre d’une meilleure gestion du mildiou, Arvalis - Institut du végétal et le Service de la protection des végétaux ont souhaité fusionner leur force en n’ayant plus qu’un seul outil d’aide à la décision : Mileos®. Né de la fusion de Mildi-LIS® et MilPV, ce nouvel outil simple d’utilisation voit ses performances accrues...
Comme ses prédécesseurs, Mileos® s’adresse aux producteurs souhaitant ajuster au mieux la protection contre le mildiou. Ces derniers peuvent créer et gérer en ligne leurs parcelles, enregistrer leurs observations et visualiser des alertes et des conseils sur le site www.mileos.fr Le producteur connaît à tout moment le “risque mildiou” grâce à une alerte par SMS. De plus, Mileos® s’adresse aussi aux techniciens qui réalisent un suivi des parcelles et accompagnent les producteurs dans leurs décisions.
Mileos® permet de positionner au mieux les traitements sans risque pour la production, selon la météo, la variété, la date de plantation et de levée, la croissance des plantes (active, stabilisée), l’état sanitaire autour et au sein même de la parcelle ainsi que les interventions réalisées (traitements et irrigations). Il présente des caractéristiques techniques sur les fongicides (usages, mode d’action, matières actives, efficacité au lessivage…), ce qui permet de choisir le produit le plus adapté à chaque situation. Il a comme objectif l’aide à la décision, c'est-à-dire guider le producteur dans son raisonnement sans choisir à sa place. Pour cela,il nécessite des données horaires d’hygrométrie, de température et de pluviométrie représentatives de la parcelle suivie. La pertinence du conseil donné par l’outil étant très liée à la bonne représentativité du climat de la parcelle, les données météorologiques nécessaires sont fournies par l’abonné individuellement ou en groupement grâce à une station météorologique qui doit se trouver dans un rayon maximal de 7 kilomètres. Une carte des stations météo disponibles peut être consultée sur le site.
En plus du conseil mildiou à la parcelle, cet outil permet de participer à un réseau de biovigilance. Une mutualisation et une diffusion des informations avec cartographie permettent de visualiser en instantané l’arrivée de ravageurs ou de maladies…
Chaque agriculteur ou technicien peut ainsi renseigner ses observations et les partager avec les autres abonnés ayant eux aussi accepté de partager ces informations.
Gérer les tas de déchets avant plantation : une étape indispensable pour limiter les sources d’infection primaire de mildiou
Les mesures prophylactiques sont essentielles à la gestion du mildiou. Si elles ne sont pas mises en œuvre, le raisonnement de la protection des parcelles avoisinantes devient très difficile. Elles visent à réduire les sources d’infection primaire que sont les tas de déchets et les repousses de pomme de terre dans les champs. Cette problématique est un sujet récurrent lors de chaque campagne mais il n’est malheureusement pas superflu de rappeler quelques règles de base pour tenter d’éviter de revivre en 2009 une campagne mildiou comme 2007. Le problème de la prophylaxie réside dans le fait qu’il s’agit de mesures collectives, pas toujours faciles à réaliser. Ainsi, c’est très facile de ne rien faire et de rejeter la faute sur le voisin…
Deux méthodes pour détruire les tas de déchets
Aucun tas de déchets (rejets issus de triage lors de la mise en conservation ou à la mise en marché) ne doit se trouver à proximité d’une parcelle, d’un fossé ou d’un cours d’eau.
Deux méthodes peuvent être employées pour la destruction de ces déchets :
- le bâchage sans traitement (possible uniquement si le tas contient beaucoup de terre et s’il n’y a pas de problème d’écoulement de jus). Il s’agit de poser une bâche plastique en bon état (type ensilage) avant l’apparition de toute végétation en prenant soin de bien la maintenir au sol ;
- l’application de chaux vive est à préférer si le tas contient beaucoup de tubercules ou si le risque d’écoulement de jus est important. Cette solution oblige le producteur à mélanger de la chaux aux pommes de terre, à raison de 10 % du tonnage à traiter. C’est une pratique qui exige plus de technicité et de savoir-faire compte tenu des précautions à prendre pour la manipulation du produit (port de masque respiratoire, gants, lunettes…).