Guillaume Larchevêque (président des Jeunes Agriculteurs de l’Orne) : “il faut se mobiliser”

“Nous ne nous reconnaissons plus dans le type d’agriculture vers lequel on veut nous embarquer. Cela suscite de vives inquiétudes notamment chez les candidats à l’installation. Il y a une surenchère administrative, avec des règles hors d’âge qui s’agglutinent et qui finissent par ne plus rien dire. On nous dit qu’on va nous aider à être compétitifs, mais on ne voit jamais rien venir.
Quel rapport de forces
Il y a un mal-être de la profession et c’est choquant de voir l’administration qui remplit encore la bassine. Autre point de tension pour Jeunes Agriculteurs, le dossier du financement de l’installation. Nos points d’inquiétude vont également vers la contractualisation à la veille de l’arrêt des quotas laitiers. Quelles garanties pour l’installation des jeunes ? Quelle équité ? Quelles relations entre GMS et transformateurs ? Quel rapport de force ? Il nous semble que le plan de développement économique devrait être un document de référence dans les discussions pour l’installation des jeunes avec leur laiterie. Concernant l’embargo russe, je note que le prétexte est bien mal venu de la part des industriels pour mettre une pression à la baisse sur les prix des produits laitiers transformés. Les exports français vers la Russie sont infimes, 0,47 % selon la FNPL. Ce n’est pas de nature à déséquilibrer le marché. Aujourd’hui il faut se mobiliser. Nous devons savoir être dans la revendication lorsqu’il le faut”.