Intempéries
Impossible de semer quoi que ce soit
Intempéries
Richard Lecuyer est éleveur laitier à Cartigny-l'Epinay dans le Bessin (Calvados). Ses chantiers d'ensilage lui ont laissé des terres impraticables.
“Je n'ai toujours pas un seul hectare de blé de semé sur l'exploitation”, constate, un peu amer, Richard Lecuyer, éleveur laitier dans le Bessin, à Cartigny-l'Epinay. “Dans ma rotation, les blés sont semés derrière les maïs. Avec les intempéries, les chantiers d'ensilage ont été très compliqués et les terres argileuses que nous avons dans la région, sont gorgées d'eau et impraticables. Depuis cinq-six ans, les conditions météo étaient favorables à cette période. On ne salissait pas trop les routes, tout le monde était content. Mais là, ce n'est vraiment pas une partie de plaisir de travailler dans ces conditions.” Dans une de ses parcelles, ensilée depuis un peu plus d'une semaine, Richard fait le tour. Une immense pataugeoire. Les machines ont creusé des ornières de plus de 50 cm de profondeur, remplies de plus de 30 cm d'eau. “Je ne crois vraiment pas que je vais réussir à semer du blé ici. Je vais devoir attendre le printemps pour refaire un maïs”. Sur la vingtaine d'hectares de maïs de l'agriculteur, la moitié est dans le même état et les autres restent impraticables. En attendant, Richard Lecuyer a envoyé un courrier à l'administration (DDTM), pour expliquer son incapacité à implanter un couvert, que ce soit du blé ou une inter-culture.
Surcoût
“Nous avons ensilé les maïs avec quinze jours de retard sur la maturité, et il m'en reste encore deux hectares sur pied, se désole l’éleveur. Cela fait un fourrage moins performant. On le voit tout de suite sur la production de lait. En plus de cela, les chantiers d'ensilage finissent par nous coûter cher. Il faut plus de main-d'oeuvre. On consomme plus de gasoil. Pour avoir une chance de pouvoir les sortir du champ, nous ne remplissons les remorques qu'à moitié. Nous ne récoltons pas tout le potentiel des parcelles. Les machines ont été réglées pour que la coupe ne soit pas trop basse, afin de ne pas endommager le matériel. Avec en prime l'impossibilité de semer le blé, cela fait un manque à gagner important. Le blé est bien payé, et nous avons besoin de paille pour les vaches laitières. Entre le bourbier des ensilages, la moisson réalisée entre les gouttes, les coupes de foin sous la pluie, et des semis retardés pour les maïs, nous n'avons vraiment pas eu de chance en 2012”.
Surcoût
“Nous avons ensilé les maïs avec quinze jours de retard sur la maturité, et il m'en reste encore deux hectares sur pied, se désole l’éleveur. Cela fait un fourrage moins performant. On le voit tout de suite sur la production de lait. En plus de cela, les chantiers d'ensilage finissent par nous coûter cher. Il faut plus de main-d'oeuvre. On consomme plus de gasoil. Pour avoir une chance de pouvoir les sortir du champ, nous ne remplissons les remorques qu'à moitié. Nous ne récoltons pas tout le potentiel des parcelles. Les machines ont été réglées pour que la coupe ne soit pas trop basse, afin de ne pas endommager le matériel. Avec en prime l'impossibilité de semer le blé, cela fait un manque à gagner important. Le blé est bien payé, et nous avons besoin de paille pour les vaches laitières. Entre le bourbier des ensilages, la moisson réalisée entre les gouttes, les coupes de foin sous la pluie, et des semis retardés pour les maïs, nous n'avons vraiment pas eu de chance en 2012”.