Interbev : la viande a du cœur pour les Restos
Suite au « Bœuf en fête » qui s’est déroulé le 14 mai à Maltot (14), Interbev (interprofession bovine de Normandie) a remis un chèque de 1 110 € à l’association des Restaurants du Cœur
Les professionnels de la viande ont du cœur à l’ouvrage mais ils l’ont aussi sur la main. En découpant et préparant un arrière de génisse Blonde d’Aquitaine et en le vendant en lots par tirage au sort au public venu en nombre au « Bœuf en fête », ils ont récolté 1 110 € offerts à l’association caritative « les Restaurants du Cœur ». Le chèque a officiellement été remis mercredi dernier dans les locaux
d’Interbev à Villers-Bocage (14).
L’équivalent de 6 500 repas
« Ces 1 110 €, c’est l’équivalent de 6 500 repas, explique Yves Litzellman, président des Restos du Cœur du Calvados. Sachez que tout euro qui rentre chez nous est valorisé à hauteur de 6 € grâce à tous les bénévoles qui travaillent pour nous. Nos frais généraux sont de 7 %. C’est le taux le plus bas de toutes les associations caritatives. Ce chèque va nous permettre de réparer certains de nos camions qui ne passeraient pas le contrôle technique ».
En face, Chantal Coutances et François Lemarinier (respectivement présidente et vice-président du syndicat des Bouchers Calvados/Orne) et Yves Quilichini (directeur d’Interbev) se réjouissent de cette opération de communication qui s’est inscrite dans le spectre plus large de « Made in Viande ». « Cette fête de Maltot est née après la seconde crise de la vache folle et, depuis 3 ans, l’interprofession bovine qui est née ici en Normandie, est présente pour montrer ce qui se fait de mieux, rappelle Yves Quilichini. Le Bœuf en Fête constitue donc un excellent point de support pour lancer Made in Viande ».
Une filière qui manque de bras
« C’est effectivement une action forte de promotion de notre métier, confirment Chantal Coutances et François Lemarinier. Nous avons frappé un grand coup avec des démonstrations de découpe toute la journée réalisées par de jeunes apprentis. Nous remercions d’ailleurs à ce titre le centre de formation ». Une quinzaine d’artisans était également de la fête avec des préparations bouchères. D’amont en aval de la filière, il s’agit de tordre le cou aux clichés qui se répandent et d’attirer les jeunes vers un noble métier. Il reste environ 160 artisans-bouchers dans l’Orne et le Calvados. « Un effectif qui se maintient hormis dans les villages où s’implantent de mini-surfaces mais nous avons besoin de bras », jugent les professionnels. Car si le phénomène « vegan » ou bien encore le steak de soja vont dans le mauvais sens, la multiplication, voire l’engouement, pour les émissions culinaires sur le petit écran vont dans le bon. « En attendant, nous sommes heureux d’avoir apporté notre aide à ceux qui aimeraient manger de la viande un peu plus souvent. La viande a du cœur pour les restos du même nom », concluent de concert les
protagonistes.