Dossier bâtiment
Intervenir tôt pour ne pas gâcher de l’énergie
Le service bâtiment de la Chambre d’agriculture de Normandie se compose de quatre unités, dont deux équipes organisées par département. Le service, né dans les années 1970, a évolué à l’image des départements, des contraintes et du paysage agricole. L'interview de Sylvain Kientz, responsable service bâtiment-ICPE à la Cran.
Le service bâtiment de la Chambre d’agriculture de Normandie se compose de quatre unités, dont deux équipes organisées par département. Le service, né dans les années 1970, a évolué à l’image des départements, des contraintes et du paysage agricole. L'interview de Sylvain Kientz, responsable service bâtiment-ICPE à la Cran.
>> Le service bâtiment-ICPE de la Cran, c’est quoi ?
Nous sommes 28 collaborateurs, répartis dans quatre unités. La première compte 5 personnes : ICPE (installation classée pour l’environnement) s’occupe des dossiers réglementaires (dossiers de demande d’enregistrement et d’autorisation) pour les unités de méthanisation ou les troupeaux à plus de 150 vaches laitières. La deuxième regroupe 5 dessinateurs qui réalisent les plans. Les deux dernières sont les équipes bâtiment Ouest Normandie pour le Calvados et la Manche et Portes de Normandie dans l’Eure, l’Orne et la Seine-Maritime. Nous sommes tous à la Cran depuis le 1er janvier 2020.
>> Vous existez depuis une quarantaine d’années. Qu’est-ce qui a changé, mise à part la régionalisation ?
Nous avons évolué à l’image de nos départements. Il y a quarante ans, nous pensions des bâtiments pour 20 vaches. Maintenant, nous sommes plus autour d’une centaine. Nous avançons avec l’urbanisme, l’environnement, la flore et la faune. La réglementation est beaucoup plus contraignante qu’il y a dix ans. Avant, nous avions les plans d’occupation des sols à disposition. C’était très clair. Maintenant, nous devons vérifier beaucoup d’informations, notamment dans les PLU.
>> Qu’est-ce que le conseil bâtiment ?
Nous expertisons le terrain, les besoins de la personne et nous les mettons en perspective, en mouvement dans le plan de la ferme : nous prenons en compte la circulation du matériel et des animaux, de la contention pour que les hommes puissent travailler. On intègre également la bonne implantation en tenant compte des vents dominants, de la lumière et de la pluie battante... Nous fournissons les plans pour la demande de permis de construire.
>> Quel est votre champ de compétences ?
Il est assez large. Nous travaillons sur les bâtiments d’élevage - notre cœur de métier - mais aussi ceux de stockage de céréales, de lin, de pommes de terre. La diversification des exploitations nous amène à penser ateliers de transformation, laboratoires, fromageries, tueries. Nous réalisons parfois des gîtes ruraux, mais cela reste à la marge. Pour les magasins, aussi désignés ERP (établissement recevant du public), nous travaillons avec des cabinets spécialisés.
>> Quand fait-on appel au service bâtiment de la Cran ?
Dès qu’on a un projet. Nous pouvons intervenir à tout moment, mais le plus tôt est le mieux. Cela évite qu’une personne s’emballe et ne dépense de l’énergie pour rien. Nous avons déjà vu le cas d’un compromis de vente signé alors que le terrain n’était pas constructible. Quand le dossier pour l’obtention du permis de construire est prêt, il est déposé en mairie. Ensuite, il faut attendre trois mois et l’obtention du permis pour commencer les travaux.
>> Quand s’arrête votre intervention ?
Nous faisons très peu de suivi de chantier. Notre intervention s’arrête quand les entreprises arrivent. Même si elles essaient de pallier ce manque, la maîtrise d’œuvre est un élément important dans la réussite d’un projet. Le risque, c’est d’avoir des surprises pendant le chantier.
CONTACTS :
Équipe Bâtiment Ouest Normandie :
dans le Calvados, à Hérouville-Saint-Clair, tél. : 02 31 70 25 55 ;
dans la Manche, à Saint-Lô, tél. : 02 33 06 45 00.
Équipe Bâtiment Portes de Normandie :
dans l’Orne, à Alençon, tél. : 02 33 31 48 73 ;
dans l’Eure, à Évreux, tél. : 02 32 78 80 45 ;
en Seine-Maritime, à Bois-Guillaume, tél. : 02 35 59 47 15.