Interview
Paul Chevalier, secrétaire général adjoint de JA 61 : " J’ai été surpris mais content d’être élu au bureau "
Paul Chevalier est entré au bureau départemental jeudi 18 juin. À 20 ans, il est secrétaire général adjoint. S’il n’envisage pas de s’installer avant dix ans, voire plus, il a à cœur de défendre le métier auprès des jeunes qui ne le connaissent pas.
Paul Chevalier est entré au bureau départemental jeudi 18 juin. À 20 ans, il est secrétaire général adjoint. S’il n’envisage pas de s’installer avant dix ans, voire plus, il a à cœur de défendre le métier auprès des jeunes qui ne le connaissent pas.
>> Paul, qui êtes-vous ?
Je suis originaire du secteur de Briouze. Mon père est salarié de la laiterie Gillot, ma mère est Atsem à l’école maternelle de Briouze. J’ai des voisins agriculteurs, j’ai passé du temps dans leurs fermes au collège avec des copains le mercredi et le samedi. C’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser au métier. J’ai suivi un bac pro CGEA à Giel Don Bosco, puis un BTS Acse au lycée Rochefeuille, à Mayenne. Je viens de le valider. Pendant la formation, nous avons mis en place une table ronde sur l’agribashing. Nous avions cinq invités, dont Etienne Fourmont, alias Agrikol sur Twitter, très actif sur les réseaux sociaux, exploitant de la Sarthe. On a tout piloté avec l’aide du Crédit Mutuel de Laval, c’était super. Pendant le confinement, j’ai été employé par mon voisin pendant trois mois.
>> Et maintenant ?
En ce moment (5 août, NDLR), je travaille chez un négociant privé à Boucé, en contrat saisonnier. Je réceptionne les céréales, je reçois les clients, je gère les livraisons. En septembre, je commence un nouveau BTS technico-commercial en un an, en alternance chez un autre négociant du département. La formation est, elle, près de Rennes. Je vais apprendre le management, mais aussi les techniques de vente, comment aborder un client. Il y a une différence entre vendre un service ou du matériel.
>> Comment avez-vous commencé JA ?
En 2018, quand la fête de la Terre était organisée à Briouze. Mon voisin - toujours le même, Etienne Salles - m’a proposé de venir aux premières réunions. J’ai suivi l’année de préparation. Au début, j’écoutais et puis j’ai pris part à l’organisation, à la recherche de sponsors, à la semaine de mise en place, au montage, au jour J et au démontage. Il y avait une bonne équipe de copains dans le canton. Je connaissais peu le syndicat. Je pensais que JA agissait à l’échelle locale. Et j’ai découvert qu’il travaille à l’échelle nationale sur des dossiers comme la PAC, le renouvellement des générations, la défense du métier. JA fait bouger les choses.
>> Ça vous a donné envie de vous engager ?
J’ai participé aux commissions environnement. Depuis cette année, je suis administrateur du canton de Briouze. Je suis venu à l’AG de JA Orne, juste pour être présent. Il fallait un deuxième secrétaire général adjoint. On m’a dit qu’on me voyait bien à cette place. J’ai été surpris mais content. Je commence un mandat de stagiaire (sourire). Je ne suis pas installé, les dossiers me parlent mais je ne les connais pas aussi bien que les agriculteurs en place. Je vais apprendre et découvrir.
>> Quelles sont vos envies pour les deux prochaines années chez JA ?
Participer aux rassemblements, aux fêtes organisées. Défendre un dossier. Faire découvrir le métier d’agriculteur et ceux de l’agriculture en général dans les écoles. Apprendre à répondre au discours écologique de façon intelligente, savoir travailler avec eux. De plus en plus d’agriculteurs partent à la retraite, il y a un vrai virage à prendre et les exploitants sont en train de le faire. Contribuer à la préparation de l’agriculture de demain.