Normande 61
« J’aime la gestion de l’herbe »
Mardi 15 septembre, sous réserve des annonces gouvernementales, l’association Normande 61 se réunit en assemblée générale. Rendez-vous est donné chez Cécile et Firmin Lengliné, à Durcet. Le couple livre en AOP chez Gillot, emploie un salarié à mi-temps et mise sur le pâturage.
Mardi 15 septembre, sous réserve des annonces gouvernementales, l’association Normande 61 se réunit en assemblée générale. Rendez-vous est donné chez Cécile et Firmin Lengliné, à Durcet. Le couple livre en AOP chez Gillot, emploie un salarié à mi-temps et mise sur le pâturage.
Dans le bocage ornais, encore bien vert début août par rapport à d’autres secteurs du département, Cécile et Firmin Lengliné élèvent 95 laitières.
Quand Firmin Lengliné s’est installé en 2011, tout seul, à la suite de deux tiers, le troupeau était en 50 % Normandes 50 % Prim’Holstein pour 280 000 l de lait. « Le lait était déjà livré chez Gillot pour l’AOP camembert », précise Cécile. À l’époque, elle travaille comme professeure de mathématiques. Puis arrive dans le Gaec de Magny en 2016. « J’ai repris une formation à La Ferté-Macé. J’ai eu 300 000 l d’attribution. » Les époux Lengliné « normandisent » le troupeau : « on aime bien la race, elle est facile à gérer et puis on est en Normandie ! ».
La chicorée monte trop vite
Le Gaec compte 80 ha, dont 20 ha sont consacrés à la culture de maïs. Le reste est en prairie et 40 ha sont accessibles aux laitières. « On cherchait une ferme avec de la surface accessible aux vaches. Elles sont dehors le plus possible. J’aime travailler la gestion de l’herbe », apprécie Firmin Lengliné. Il poursuit : « le système pâturage est une vraie plus-value car l’utilisation de prairies multiespèces permet de baisser l’apport de concentrés ». L’éleveur assure fermer le silo deux mois par an. Firmin Lengliné fait partie d’un GIEE dans lequel il travaille les espèces résistantes pour le pâturage estival. « On nous demande de produire du lait d’été. J’ai semé l’année dernière un essai chicorée plantain sur 1 ha. » Mais il n’y reviendra pas : « ce n’est pas facile à gérer car la pousse n’est pas la même que les graminées. La chicorée monte trop vite à graines pour le cycle de pâturage ». Mercredi 5 août, et pour les quelques jours qui vont suivre, le troupeau reste sous la stabulation pour cause de canicule. « Quand il n’y a pas d’eau, rien ne pousse. La fétuque et la luzerne redémarrent peut-être plus vite. »
Adhésion à l’OS
Le couple travaille aussi la génétique du troupeau, afin de réduire le nombre de vaches à traire tout en produisant la même quantité de lait. « On vise aussi l’amélioration des taux. On a adhéré à l’OS récemment car on a fait pointer notre troupeau pour connaître sa valeur génétique », décrit Cécile Lengliné. Elle ajoute : « nous produisons du lait de qualité pour l’AOP, pour lequel nous devons être réactifs rapidement. C’est une vraie plus-value ».
L’atelier lait est le seul de l’exploitation. Les Lengliné emploient un salarié à mi-temps, chacun se dégage un Smic. « Nous avons une grosse partie de notre matériel en Cuma ou en copropriété avec un voisin. » Le dernier investissement en date est le complexe de traite. D’une machine en 2x5, le couple passe en 2x12 en TPA. Le temps de traite est réduit l’hiver de trois à une heure. Les vaches ont désormais des logettes paillées. « On se relayait pour assurer les traites. C’était très chronophage et on a trois jeunes enfants. »
Assemblée générale de Normande 61, au Gaec de Magny, à Durcet.
Programme de la journée :
- de 10h à 12h30, assemblée générale ; repas (offert aux adhérents de l’OS) ;
- 14h30-17 h, visite du Gaec.
Inscription avant mercredi 9 septembre,
tél. : 02 33 31 49 25 ;
valerie.vernhes@normandie.chambagri.fr