Incendie des poulaillers à Normandel
Après les intrusions dans son élevage, Emmanuel Prévost veut "dire merci"
Trois poulaillers ont brûlé, dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 septembre 2019, à Normandel (61). Sur les murs, les tags « camp de la mort » et « assassins ». L’éleveur, Emmanuel Prévost, remercie toutes les personnes qui l’ont entouré et aidé à surmonter l’épreuve.
Trois poulaillers ont brûlé, dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 septembre 2019, à Normandel (61). Sur les murs, les tags « camp de la mort » et « assassins ». L’éleveur, Emmanuel Prévost, remercie toutes les personnes qui l’ont entouré et aidé à surmonter l’épreuve.
« Merci à mes collègues agriculteurs qui sont venus dès le lendemain pour me témoigner leur appui. Merci aux pompiers qui sont arrivés quinze minutes après mon appel à 2h30. La brigade de Saint-Maurice-lès-Charencey était la première sur place. Les pompiers savaient exactement quoi faire. Ils ont protégé le hangar sous lequel se trouvent le fourrage et le matériel. Ils sont restés jusqu’à midi. Merci aux gendarmes qui ont sécurisé les lieux ; merci aux enquêteurs qui ont mené au mieux leurs investigations. Merci aux élus de s’être déplacés, de m’avoir assuré leur soutien. Merci aux organisations agricoles qui sont venues : la MSA, la Chambre, le Crédit agricole. Merci au technicien du groupement de volaille qui suit mon élevage. Merci Anne-Marie Denis et les responsables FDSEA qui m’ont épaulé pour gérer les médias. Merci à mon agent d’assurance, Pascal Blin, venu le jour même et le lendemain avec un expert. Il m’a rassuré. Merci à ma famille.
Beaucoup de personnes sont venues d’un coup. Ça fait du bien d’être entouré devant le désastre de l’incendie. Nous connaissons cet élan de solidarité dans le monde agricole. J’ai été surpris de la proportion médiatique que l’incendie a déclenchée. J’espère qu’elle servira pour faire remonter, aux plus hautes instances, la détresse dans laquelle nous sommes, nous agriculteurs, face aux antispécistes.
Le jour de l’incendie, j’étais anéanti. Dix années de travail sont parties en fumée. Au bout d’un moment, j’ai ressenti de la colère et je voulais qu’on nous laisse tranquilles. Les nuits sont courtes, on a peur que ça recommence. La psychose est là. Dès que mon chien aboie, ma femme et mes enfants de 7 et 10 ans sont debout. Maintenant, je n’ai qu’une envie, c’est qu’on retrouve les coupables et qu’ils soient jugés. Les investigations sont terminées. Je n’ai plus qu’une hâte, c’est que les bâtiments soient démolis. Que tout soit à plat pour reconstruire, toujours en volaille, mais en changeant de type d’élevage. »