Portrait
Jean-François Hébert (président du Groupement AOP Vallée) : “éviter de se disperser”
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A 34 ans, Jean-François Hébert assume depuis quelques semaines la présidence du groupement AOC Vallée. Sa ligne de conduite : “éviter que les producteurs se dispersent tout en veillant à ce que les spécificités de la filière AOP soient reconnues à tous les stades”. Rencontre.
Depuis la dernière lettre de Lactalis, le portable de Jean-François Hébert est très sollicité. Les producteurs AOP affinent leur stratégie. Toutes les hypothèses sont envisagées.
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TG
Au lieu-dit “La Garenne” sur la commune de Messei (61), produire AOC (dites désormais AOP) est inscrit dans les gènes. Jean-François Hébert, à son installation en 2003, a suivi le chemin tracé par ses parents. “Ce sont des produits qui servent de locomotive, qui tirent l’ensemble des produits normands vers le haut. Cette spécificité doit être reconnue”, revendique-t-il.
A 34 ans, il vient de succéder à Patrick Mercier, un autre ornais, à la présidence du Groupement AOC Vallée. Un groupement qui fédère 90 éleveurs de l’Orne et du Calvados, tous livreurs Lactalis.
Un dialogue difficile avec Lactalis
AOP ou pas, le dialogue avec Lactalis est tout aussi tendu. Il y a deux ans, le géant Lavallois a changé sans concertation la grille sanitaire servant de base au paiement du lait. Des critères qualitatifs plus draconiens et donc une plus-value (30 e/1 000 l) plus difficile à obtenir. Il a fallu toute la pugnacité de l’ancien bureau du groupement pour que Lactalis revoit sa copie. Alors quand en mars dernier Jean-François Hébert a reçu sa proposition de contrat, il ne l’a évidement pas signée. “Pas une ligne sur cette spécificité AOP, se souvient-il avant de se fâcher : la dernière lettre envoyée par Lactalis avec le 31 mars pour ultimatum change la donne. C’est tout simplement inacceptable”. Un véritable scud qui a mis le feu aux poudres dans le Landerneau des AOP. Depuis, le portable n’arrête quasiment plus. Quelle attitude adopter ?
Dans l’immédiat et à titre personnel, Jean-François Hébert a participé à l’opération de collecte des contrats non signés initiée par l’OPLO (Organisation des Producteurs Lactalis de l’Orne). Une bonne façon de démêler la part d’info de la part d’intox .
Solidaire de l’OPLO
A moyen terme, le groupement organisera et participera aux différentes réunions d’informations et de concertation proposées ici ou là. “Je regarde de près ce qui se passe. Nous serons peut-être obligés d’intégrer une autre OP”. Rien n’est encore tranché mais, de toute façon, “je suis président d’un groupement où chacun est libre de faire son choix”. Entre le projet porté par la FNPL et celui de l’EMB, Jean-François Hébert ne formule qu’un vœu. “J’espère qu’on va retrouver une région dans laquelle le dialogue et non la pression s’imposera...” Et de conclure : “on ira chercher une représentativité au sein des bassins de production. Nous voulons être entendus et respectés.”
A 34 ans, il vient de succéder à Patrick Mercier, un autre ornais, à la présidence du Groupement AOC Vallée. Un groupement qui fédère 90 éleveurs de l’Orne et du Calvados, tous livreurs Lactalis.
Un dialogue difficile avec Lactalis
AOP ou pas, le dialogue avec Lactalis est tout aussi tendu. Il y a deux ans, le géant Lavallois a changé sans concertation la grille sanitaire servant de base au paiement du lait. Des critères qualitatifs plus draconiens et donc une plus-value (30 e/1 000 l) plus difficile à obtenir. Il a fallu toute la pugnacité de l’ancien bureau du groupement pour que Lactalis revoit sa copie. Alors quand en mars dernier Jean-François Hébert a reçu sa proposition de contrat, il ne l’a évidement pas signée. “Pas une ligne sur cette spécificité AOP, se souvient-il avant de se fâcher : la dernière lettre envoyée par Lactalis avec le 31 mars pour ultimatum change la donne. C’est tout simplement inacceptable”. Un véritable scud qui a mis le feu aux poudres dans le Landerneau des AOP. Depuis, le portable n’arrête quasiment plus. Quelle attitude adopter ?
Dans l’immédiat et à titre personnel, Jean-François Hébert a participé à l’opération de collecte des contrats non signés initiée par l’OPLO (Organisation des Producteurs Lactalis de l’Orne). Une bonne façon de démêler la part d’info de la part d’intox .
Solidaire de l’OPLO
A moyen terme, le groupement organisera et participera aux différentes réunions d’informations et de concertation proposées ici ou là. “Je regarde de près ce qui se passe. Nous serons peut-être obligés d’intégrer une autre OP”. Rien n’est encore tranché mais, de toute façon, “je suis président d’un groupement où chacun est libre de faire son choix”. Entre le projet porté par la FNPL et celui de l’EMB, Jean-François Hébert ne formule qu’un vœu. “J’espère qu’on va retrouver une région dans laquelle le dialogue et non la pression s’imposera...” Et de conclure : “on ira chercher une représentativité au sein des bassins de production. Nous voulons être entendus et respectés.”