Etude
Jeunes agriculteurs : 405 nouveaux installés avec la DJA en 2012
L’observatoire installation - transmission des Chambres d’agriculture de Normandie révèle les chiffres de l’installation aidée en 2012 : profil des jeunes, caractéristiques des projets, coût des reprises...
La Normandie, avec 405 installations aidées en 2012, se place en 4e position derrière la Bretagne (460 installations), les Pays de la Loire (445 installations) et Midi-Pyrénées (405 installations). Elle gagne une place sur le tableau des régions qui installent le plus de jeunes agriculteurs. Apres le creux de 2009 et 2010, les installations aidées sont à la hausse depuis 2 années consécutives et surtout en progression de 12 % par rapport à l’année dernière (graphique 1). Les règles de gestion de quotas par le bassin laitier normand et la hausse du prix des céréales et de la viande bovine constatées en 2012 ont encouragé le lancement de projets et expliquent en partie ces tendances encourageantes.
La Normandie, berceau de d’une diversité de projets
La Normandie reste une région où l’élevage laitier domine, mais d’un département à l’autre, les différentes facettes du paysage normand sont remarquables. La spécificité laitière est très marquée dans la Manche et dans une moindre mesure dans l’Orne et la Seine-Maritime. L’Eure confirme son orientation “Grandes cultures” avec 45 % d’installations en céréales et grandes cultures, alors que le Calvados présente une plus grande diversité de projets d’installation (graphique 2).
Prendre le temps de construire pour réussir
Le métier attire toujours beaucoup de jeunes. Le nombre de candidats rencontrés au Point Info installation ne faiblit pas : plus de 1 000 contacts ont été enregistrés en 2012. Tous ne concrétisent pas leur projet ; du temps et de la réflexion sont nécessaires avant de s’engager dans le projet de leur vie professionnelle. Conscients que la réussite ne tient pas au hasard, ni à la chance, les candidats s’installent souvent après une première expérience professionnelle, à l’âge de 28 ans en moyenne, et un diplôme agricole en poche (35 % avec un BAC et 32 % avec un BTS). Ils complètent leur expérience par la réalisation de leur plan de professionnalisation personnalisé (534 PPP agréés en 2012).
Des freins à lever pour continuer à installer des jeunes agriculteurs
Coûts des reprises, incertitudes économiques ou sociales, prise de risques... : les freins sont nombreux mais le principal reste l’accès au foncier. Le Répertoire Départ Installation (RDI) constate que le nombre de candidats est 5 fois supérieur au nombre d’exploitations disponibles. Avec le report de l’âge de la retraite, les tendances ne sont pas optimistes et la concurrence induit une légère augmentation des montants de reprise (+ 5 % par rapport à 2011). Toutefois des opportunités existent pour les jeunes prêts à s’associer avec des exploitants déjà installés (remplacement d’associé) mais aussi pour des projets diversifiés et peu gourmands en foncier.
Des propositions pour doper l’installation en Normandie
Les assisses de l’installation s’achèvent dans les régions, elles ont permis à tous les partenaires de partager les constats et faire des propositions pour encourager la politique d’installation : accompagnement des porteurs de projets, critères d’éligibilité à la DJA, leviers financiers, avantages fiscaux et sociaux, simplification des procédures administratives, les échanges ont été riches et doivent être remontés au ministère. Espérons que suivront des mesures qui s’appuieront sur ces échanges et permettront d’assurer le renouvellement des générations de la filière.
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Découvrez en détail l’analyse des conseillers sur le renouvellement des générations d’agriculteurs en Normandie sur : www. normandie.chambagri.fr