VIDEO. La Cooperative liniere du nord de Caen investit dans la performance
« Avoir des nattes épaisses pour la nouvelle ligne et être capable de dérouler 3 000 kg/h ! Soignez le travail au champ ! Investissez dans du matériel linier performant ! » Il a été beaucoup question de « qualité » lors de la 58e assemblée générale de la Coopérative Linière du Nord de Caen qui s’est tenue le 10 mars 2022 à Saint-Manvieu-Norrey.
« Avoir des nattes épaisses pour la nouvelle ligne et être capable de dérouler 3 000 kg/h ! Soignez le travail au champ ! Investissez dans du matériel linier performant ! » Il a été beaucoup question de « qualité » lors de la 58e assemblée générale de la Coopérative Linière du Nord de Caen qui s’est tenue le 10 mars 2022 à Saint-Manvieu-Norrey.
C’est sur son futur site de Saint-Manvieu-Norrey, qui devrait être opérationnel à l’automne 2022, que la Coopérative Linière du Nord de Caen a tenu ses travaux d’assemblée générale, le 10 mars 2022. Un investissement de 15,5 Me + 500 000 € de petits matériels subventionné à hauteur de 3,5 M€ espère-t-on. « Merci aux élus locaux », a souligné au passage Marc Vandecandelaere, son président.
Une nouvelle ligne de teillage alimentée par les panneaux photovoltaïques
Dans un contexte où la facture électricité a bondi de 30 000 € en janvier 2021 à 50 000 € un an plus tard, la pose de panneaux photovoltaïques est la bienvenue. L’électricité produite « maison » sera autoconsommée en semaine et vendue le week-end. Cette nouvelle ligne est un des éléments de réponse à la demande pressante de liniculteurs souhaitant accroitre leurs sole et à de nouveaux frappants à la porte de la coopérative après le sacrifice, par Saint Louis Sucre, des betteraviers calvadosiens et ornais. Le « hic », c’était un outil à Villons-les-Buissons teillant au maximum de ses capacités : 24 0000 t/an, 24 h sur 24 en 3 x 8. Un flux plus que tendu. « Il nous fallait trouver une solution d’avenir et diminuer le report qui coûte cher à la coopérative », a retracé Marc Vandecandelaere. Parallèlement, des esprits féconds se sont persuadés que l’on pouvait « rouir et teiller du chanvre à l’instar du lin ». La crise sanitaire aurait pu tout faire capoter. Tous les feux verts sont passés au rouge puis, coup de théâtre. Presque miraculeusement, les planètes se sont alignées. Des cours qui repartent à la hausse, des banques et la Safer qui signent en juillet 2020 la transaction et le financement du site de Saint Manvieu-Norrey, un permis de construire accordé en juillet 2021. Le début des travaux en septembre de la même année... Aujourd’hui, c’est l’heure de la mise en place des process.
Tirer la qualité vers le haut
Mais pour ce futur proche, les dirigeants de la coopérative veulent tirer la qualité vers le haut. « Trop de lin où le travail est mal fait. Il faut investir dans du matériel performant ». Et d’évoquer la problématique de la poussière : « 800 kg de terre/ha apportés au teillage. Il faut bien régler les pickups ». Une exigence qui va de paire, même si les quantités restent encore anecdotiques, avec la certification « lin durable » et sa bonification de 100 €/ha pour la récolte 2020. En attendant, on teille des lins 2021 « qui ne sont pas de très bonne qualité mais quand même mieux qu’ailleurs ». Preuve que ce coin de Normandie est terre de prédilection du lin et pourquoi pas demain du chanvre ? " La Normandie pourrait devenir leader de la fibre écologique. On avance prudemment, mais surement à travers notamment une charte qualité ", assure Henri Pomikal qui mouille sa chemise sur le dossier. Cette année, la sole chanvre devrait atteindre 70 ha avec 13 adhérents sur différents secteurs du territoire. « Semer le plus épais possible pour obtenir des tiges fines, des parcelles de 5 ha minimum le plus rectangulaire possible, sans fourrière et pas le long des haies, essayer de maîtriser la hauteur à 2,50 m maximum...» Réponse en août.