La crise laitière impacte l’activité de Littoral Normand
La crise laitière n’est pas sans conséquence sur les activités de Littoral Normand qui couvre les départements de la Manche, du Calvados, de l’Eure et de Seine-Maritime. 360 éleveurs en moins dont près de 200 ont arrêté le lait.
«Beaucoup de nos collègues éleveurs ont lâché prise et arrêté la production. Nous avons ainsi perdu 360 éleveurs dont près de 200 ont arrêté la production laitière». Dans son rapport moral et d’orientation, Thierry Hulmer (président de Littoral Normand) ne s’est pas caché derrière son petit doigt. «Ce rythme de baisse de 9 %, nous ne l’avons jamais connu. C’est 2 à 3 fois plus que l’érosion naturelle due au renouvellement des générations». Le mieux attendu en 2016 s’est soldé par une année catastrophique et 2017 n’est guère plus rassurant. «Certes, les cours du beurre n’ont jamais été aussi hauts et ce produit souvent décrié est réhabilité tirant la demande à des prix record. Pendant ce temps-là, les stocks de 350 000 T de poudre de lait pèsent sur les cours et même si, au niveau européen, des mesures ont permis de réduire la production, l’embellie attendue au premier semestre ne s’est pas produite. Espérons que le second semestre permettra d’atteindre des cours au-dessus de 350 €/T, ce qui assurerait au moins l’équilibre de nos exploitations».
Mais 48 adhésions nouvelles
Mais loin de sombrer dans la sinistrose, Littoral Normand jalonne l’avenir. Et si la balance est négative, elle a enregistré 48 nouvelles adhésions en 2016 dont 27 réadhésions. «Nous avons accompagné les éleveurs dans cette période difficile avec professionnalisme, avec beaucoup d’écoute et de présence accrue dans les exploitations les plus fragiles. Néanmoins, la Normandie reste une zone laitière et nous pouvons saluer les investissements réalisés par nos coopératives dans des outils de transformation pour conquérir des marchés exports», s’est félicité Thierry Hulmer.
Félicitation interne aussi avec la modernisation du contrôle de performances à travers le déploiement de la liste de pesée électronique et l’identification par des bagues pâturons. Parallèlement avec Mil’Klic, Littoral Normand est entré dans l’ère de la dématérialisation qui va jusqu’à la facturation. «Ces investissements permettent d’améliorer notre efficacité, de réduire la pénibilité du travail de nos collaborateurs et d’améliorer le retour des résultats aux éleveurs», pour finalité.
Une offre santé abondée
Avec ses 2 vétérinaires, l’entreprise a également développé son offre santé et déposé un PSE (Programme Sanitaire d’Elevage) validé depuis par l’administration. Littoral Normand dispose désormais d’une pharmacie vétérinaire qui a ouvert ses portes le 15 mars dernier. Parallèlement, l’offre «santé du pied» s’est développée avec 5 pédicures opérationnels sur son territoire. A noter également la participation de l’entreprise dans le programme «Génosanté» en relation avec le groupe Seenergi et la coopérative Evolution. Un programme qui permettra de sélectionner les animaux sur des critères santé comme l’acétonémie ou bien encore la santé du pied.
Collecte de données lait
- 3 734 élevages en CP (Contrôle de Performance) officiel,
- 132 élevages en CP non officiel,
- 61 % des producteurs laitiers (taux de pénétration),
- 300 296 vaches laitières
- 2 681 783 analyses/an,
- 2,2 jours de délai de mise à disposition des résultats des analyses,
- 67 % d’élevages en protocole A,
- 303 élevages en robot,
125 élevages équipés d’Oriaumate,
- 2 845 élevages équipés Cétodétect,
- 12 336 analyses Gestadétect.