Ensilage
La Fendt Katana s’offre un tour de champ
Fendt propose désormais sa vision de l’ensilage avec la Katana 65. Deux modèles de présérie tourne dans l’ouest. Christophe Grandin, entrepreneur à Lengronne a testé la machine, la semaine dernière. Les 650 chevaux de l’ensileuse ont chanté dans la Manche.
Fendt propose désormais sa vision de l’ensilage avec la Katana 65. Deux modèles de présérie tourne dans l’ouest. Christophe Grandin, entrepreneur à Lengronne a testé la machine, la semaine dernière. Les 650 chevaux de l’ensileuse ont chanté dans la Manche.
Un Katana est un symbole de la caste des samouraïs. C’est un sabre courbe à un seul tranchant de 60 centimètres. Chez Fendt, la Katana est la première ensileuse de la marque. « La machine répond à la volonté du constructeur de proposer une gamme longue. Après la moissonneuse-batteuse, nous proposons donc une ensileuse », explique Jean-Louis Fauvel, des Etablissements Rault (concessionnaire Fendt).
Eclateur : une conception Fendt
Avec les démonstrations des préséries, la campagne de commercialisation a débuté. Un unique modèle est actuellement proposé : la Katana 65. La machine est équipée d’un moteur V8 d’origine Mercedes, développant 650 chevaux pour une cylindré de 16 litres. Les deux engins en test dans l’ouest tournent avec des becs Kemper de 8 et 10 rangs.
La semaine dernière, les établissements Rault ont donc mis une Katana 8 rangs dans les mains de Christophe Grandin. L’entrepreneur de Lengronne possède actuellement une gamme de tracteurs Fendt et deux ensileuses Claas. Premiers contacts et premières bonnes sensations avec l’ensileuse : « la conduite ressemble à celle d’un Fendt Vario. La cabine est plutôt confortable. Par rapport aux Claas, la prise en main demande un petit temps d’adaptation car les commandes sont inversées », estime l’entrepreneur. A bord de la Katana, le style se veut épuré avec l’absence de commandes superflues. Les amateurs de la marque allemande retrouvent le terminal vario et un accoudoir multifonction avec joystick.
Disques intercalés en V
Côté qualité de travail, Christophe Grandin note un bon éclatement du maïs. « Pour la qualité de travail, ça vaut bien la Claas. Même si la technologie choisie diffère ». L’éclateur est une conception Fendt. Deux rouleaux à disques en V de 265 mm éclatent les grains. Selon Fendt, « l’utilisation de ces disques intercalées en forme de V, sur deux rouleaux tournants au même régime, permet de doubler la surface d’éclatement des grains par rapport aux éclateurs courants ». En amont, le rotor de 720 mm assure une qualité de hachage de 4 à 22 mm avec 28 couteaux ou de 8 à 44 mm avec 14 couteaux.
Connaître les coûts d’utilisation
Si la machine séduit sur le papier, reste à connaître l’accueil des entrepreneurs au moment d’investir. « J’utilise des tracteurs Fendt. Mais je n’ai eu que des ensileuses Claas, je suis content de voir plus de concurrence dans ce domaine. Cependant, il est encore un peu tôt pour se projeter. On n’a pas de recul sur les coûts d’entretien et d’utilisation. Quand j’achète une machine, je veux une idée de sa cote sur le marché de l’occasion. On a toujours un doute avec la première machine d’une marque. Il y a eu des précédents avec l’ensileuse Deutz finalement abandonnée. La location pourrait être une solution pour commencer », note Christophe Grandin. Les entrepreneurs pourront observer Outre-Rhin. Une trentaine de Katana fonctionne déjà en Allemagne.