Covid-19
La filière viande fonctionne, voire même un peu mieux
Globalement, à date de jeudi 19 mars 2020, les activités des filières bétail et viande ne rencontrent pas de difficulté majeure, tant sur le marché intérieur qu’à l’export. Point de vigilance pour les jours à venir : le droit de retrait des salariés, le transport, l’activité des laboratoires et des vétérinaires.
Globalement, à date de jeudi 19 mars 2020, les activités des filières bétail et viande ne rencontrent pas de difficulté majeure, tant sur le marché intérieur qu’à l’export. Point de vigilance pour les jours à venir : le droit de retrait des salariés, le transport, l’activité des laboratoires et des vétérinaires.
Jeudi 19 mars 2020, Interbev réalise un point sur la situation nationale, en pleine crise du coronavirus. Une grande partie de la France est à l’arrêt, les citoyens sont confinés chez eux. Une partie seulement, car les filières agricoles, notamment celle de la viande, sont mobilisées pour assurer l’alimentation de la population. « Il faut d’abord souligner l’extraordinaire mobilisation de nos filières à répondre collectivement à cette situation inédite pour notre pays et se féliciter de la prise de conscience par tous de l’importance de notre agriculture et des filières agroalimentaires », appuie Marc Pages, directeur général d'Interbev.
L’activité se maintient
Par voie de communiqué, l’interprofession informe : « la sécurisation du processus de fabrication et d’approvisionnement des denrées alimentaires constitue une priorité pour le gouvernement. Le ministre de l’Agriculture a donc confirme que les activités agricoles ne sont pas concernées par les restrictions d’activités. […] Le secteur du transport de marchandises, toutes activités confondues, les ports et les entreprises des places portuaires, ainsi que la chaîne logistique restent en activité pour assurer la continuité de l’activité économique et des industries de notre pays ». Du côté des abattoirs, « contrairement a certaines rumeurs, aucune consigne n’a été donnée de fermer les abattoirs publics ou de proximité. Une première estimation, issue des données Normabev, montre une progression des abattages de 2,5 a 4 % lundi 16 et mardi 17 mars, par rapport a la moyenne des trois semaines précédentes. Si ces estimations sont a prendre avec précaution, elles montrent en tout cas que l’activité connaît au minimum un maintien ».
En Normandie
En Normandie, Chloé Serre, directrice d’Interbev Normandie, assure que la région « suit la tendance nationale. L’export se maintient également vers l’Italie et l’Espagne ». Laurent Binet, négociant de l’entreprise Bechet fait le même constat (à date de vendredi 20 mars), celui d’un « réapprovisionnement beaucoup plus important que d’habitude en viande dans les GMS et les boucheries traditionnelles, en fin de semaine dernière et début de celle-ci. Les commandes sont toutefois en chute pour la semaine prochaine ». Il semblerait que certaines enseignes encouragent à la fermeture des rayons traditionnels, au profit de ceux en libre-service afin d’éviter tout risque de contamination. « Les transporteurs roulent, les négociants en bestiaux vont dans les fermes. Ils ont les documents nécessaires et respectent les gestes barrières. » En revanche, les abattoirs approvisionnant la restauration hors foyer (RHF) ont subi une importante perte d’activité, des camions ayant été refusés en fin de semaine dernière. « Les morceaux ont été réexpédiés ailleurs, mais certaines structures sont très impactées. » Interbev continuera de faire un suivi régulier des données d’abattage. Rappelons aussi qu’il en est de la responsabilité des éleveurs de prévenir leurs prestataires si eux ou une personne de leur entourage présentent des signes du coronavirus.