Pascal Férey, président de la FRSEA
La FRSEA demande le maintien du site d’abattage à Vire
Abattoir de Vire : après le report de la décision du tribunal, Pascal Férey, président de la FRSEA, réagit.

Mardi dernier, le tribunal de commerce de Condé-sur-Noireau a décidé de reporter sa décision concernant l’avenir de l’abattoir de Vire. Fermé depuis un an, l’outil attend un repreneur. A la candidature connue de Pascal Lecompte, gérant de la Cheville Saint-Loise, est venue s’ajouter la proposition surprise d’une entreprise spécialisée dans l’électronique, la Seprolec de Ger, afin de transformer l’abattoir en entrepôt. Pascal Férey, le président de la FRSEA, réagit vivement en apportant son soutien au projet de Pascal Lecompte : “Entre un projet industriel susceptible de créer 85 emplois et un entrepôt, la question est vite tranchée ». Une réaction qui ne surprendra pas : “Nous avons toujours manifesté notre attachement au maintien d’un outil d’abattage de proximité”.
Pour un développement durable
En effet, malgré les restructurations en cours dans l’abattage, la FRSEA considère comme stratégique le maintien de l’abattoir de Vire : “C’est une démarche qui s’inscrit dans un schéma global de développement durable. La pérennité d’un abattoir dans cette zone, c’est l’assurance de pouvoir développer des filières de qualité et de vente en circuits courts : viande bio, AMAP…”, estime le président de la FRSEA qui explique : “L’abattage de petits volumes à de longues distances rend les filières de proximité trop chères. Avec un abattoir à Vire, tout le monde peut y gagner : les producteurs locaux, les bouchers, la collectivité, les consommateurs, sans compter notre environnement en économisant les kilomètres”. Certes, la FRSEA avait observé le projet de la famille Quentin avec circonspection : “Nous avions prévenu le préfet de Région, Cyrille Schott, en son temps. Nous lui avions soumis notre projet de saisir l’opportunité de la fermeture de l’abattoir de Saint-Lô et de la nécessaire mise aux normes de celui de Vire pour recentrer l’outil près de l’autoroute. Nous n’avions pas été entendus”. Dont acte. Désormais, il faut faire fi du passé et regarder l’avenir : “Je ne comprends pas l’attitude du tribunal. Comparer l’intérêt d’un projet industriel de proximité et le démantèlement de l’outil semble surréaliste. Je ne comprendrais pas que le projet d’outil d’abattage ne l’emporte pas au final. J’imagine que tous les élus vont se mobiliser en ce sens” conclu le président de le FRSEA.