Bois
La haie trouve sa flamme en “court-circuit”
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Depuis un an, la piscine, le gymnase et la salle inter-communale de Vassy sont chauffés grâce aux haies. Le 13 décembre prochain, la Chambre d’agriculture y donne rendez-vous aux élus, aux agriculteurs et au grand public. Objectif : montrer les capacités d’une énergie locale.
Une filière bois énergie en approvisionnement local est possible et durable. Patrice Lepainteur, agriculteur et vice-président de la communauté de communes de Vassy ou François Hamel, éleveur et élu de la CDC, y croient. Le monde agricole a su convaincre les élus locaux. Le tarif de l’énergie fossile l’a cependant aidé. A Vassy, les haies des agriculteurs chauffent une piscine, un gymnase et une salle inter-communale. L’énergie locale a permis d’économiser 20 000 € de fioul.
Actuellement, 8 agriculteurs livrent les 300 tonnes de copeaux verts nécessaires au fonctionnement de la chaudière. Ils parcourent au maximum 10 km. François Hamel a ainsi livré directement à la chaufferie 30 tonnes la première année et 25 tonnes la seconde. L’agriculteur y trouve son compte. La tonne “verte” est payée 62 €. “De quoi payer, la matière, le transport et la main-d’œuvre de l’exploitant agricole. J’ai pris ma tronçonneuse et nous avons compté les temps passés poste par poste. Nous avons intégré tous les coûts pour convaincre les élus du conseil communautaire de ne pas acheter à moins”, assure Patrice Lepainteur.
La tonne achetée 62 €
La communauté de communes de Vassy a donc accepté de mettre la main à la poche. Comparé aux 42 €/t pratiqués sur le secteur d’Athis (61), elle accepte de payer plus sa matière première. A 62 €, le prix moyen pratiqué sur le marché est dépassé. Ce prix permet aux agriculteurs de s’inscrire dans une démarche durable. Car la rareté peut générer une hausse incontrôlée des prix d’achat.
La chaudière de Vassy est donc alimentée par une ressource durable et correctement gérée. Les copeaux ne parcourent pas plus de 10 km. Ils doivent également être issus de haies gérés et non d’un arrachage. “Le contribuable s’y retrouve. Notre système de chauffage reste plus économique que le fioul. Et les paysages son préservés”, estime Patrice Lepainteur.
Haie et énergie : une démarche bien enracinée
Pour l’alimentation des chaudières, les agriculteurs coupent 4 à 6 km de haie par an. Le bocage a de la ressource. 200 km de haie ont été replantés en 15 ans. Comme dans d’autres secteurs du département, les agriculteurs ont bénéficié du soutien du Conseil général pour replanter. Mais la démarche s’est mieux enracinée ici qu’ailleurs. Explications des élus : “les agriculteurs ont pu s’appuyer sur un technicien de la communauté de commune”. Le montage financier est réalisé de A à Z. Les plantations de haies sont assurées par l’association Rivières et Bocage. L’exploitant agricole se contente d’installer les clôtures. Sur 100 € subventionnés, 70 sont ainsi versés par le Conseil général et 30 par la communauté de communes.
La méthode a fait ses preuves. Le 13 décembre à 10 heures, les élus des collectivités du Calvados, sont invités à venir découvrir cette organisation sans pareil dans le département. L’initiative peut donner des idées.Programme
- 10 h – 12 h 30 : présentation de la filière d’approvisionnement en bois bocager local.
- 12 h : repas sur place (sur inscription).
- 14 h – 17 h : démonstration de plantations à plat et sur talus, chantier de coupe et de déchiquetage, visite de la plateforme et de la chaufferie.
- Renseignement au 02 31 51 66 33.
Actuellement, 8 agriculteurs livrent les 300 tonnes de copeaux verts nécessaires au fonctionnement de la chaudière. Ils parcourent au maximum 10 km. François Hamel a ainsi livré directement à la chaufferie 30 tonnes la première année et 25 tonnes la seconde. L’agriculteur y trouve son compte. La tonne “verte” est payée 62 €. “De quoi payer, la matière, le transport et la main-d’œuvre de l’exploitant agricole. J’ai pris ma tronçonneuse et nous avons compté les temps passés poste par poste. Nous avons intégré tous les coûts pour convaincre les élus du conseil communautaire de ne pas acheter à moins”, assure Patrice Lepainteur.
La tonne achetée 62 €
La communauté de communes de Vassy a donc accepté de mettre la main à la poche. Comparé aux 42 €/t pratiqués sur le secteur d’Athis (61), elle accepte de payer plus sa matière première. A 62 €, le prix moyen pratiqué sur le marché est dépassé. Ce prix permet aux agriculteurs de s’inscrire dans une démarche durable. Car la rareté peut générer une hausse incontrôlée des prix d’achat.
La chaudière de Vassy est donc alimentée par une ressource durable et correctement gérée. Les copeaux ne parcourent pas plus de 10 km. Ils doivent également être issus de haies gérés et non d’un arrachage. “Le contribuable s’y retrouve. Notre système de chauffage reste plus économique que le fioul. Et les paysages son préservés”, estime Patrice Lepainteur.
Haie et énergie : une démarche bien enracinée
Pour l’alimentation des chaudières, les agriculteurs coupent 4 à 6 km de haie par an. Le bocage a de la ressource. 200 km de haie ont été replantés en 15 ans. Comme dans d’autres secteurs du département, les agriculteurs ont bénéficié du soutien du Conseil général pour replanter. Mais la démarche s’est mieux enracinée ici qu’ailleurs. Explications des élus : “les agriculteurs ont pu s’appuyer sur un technicien de la communauté de commune”. Le montage financier est réalisé de A à Z. Les plantations de haies sont assurées par l’association Rivières et Bocage. L’exploitant agricole se contente d’installer les clôtures. Sur 100 € subventionnés, 70 sont ainsi versés par le Conseil général et 30 par la communauté de communes.
La méthode a fait ses preuves. Le 13 décembre à 10 heures, les élus des collectivités du Calvados, sont invités à venir découvrir cette organisation sans pareil dans le département. L’initiative peut donner des idées.Programme
- 10 h – 12 h 30 : présentation de la filière d’approvisionnement en bois bocager local.
- 12 h : repas sur place (sur inscription).
- 14 h – 17 h : démonstration de plantations à plat et sur talus, chantier de coupe et de déchiquetage, visite de la plateforme et de la chaufferie.
- Renseignement au 02 31 51 66 33.