Prédateurs
La mission et les actions essentielles de l’association
Très belle participation des adhérents de l’association de gestion et de régulation des prédateurs de l’Eure samedi dernier à Evreux. Une réunion-bilan riche d’enseignements.

Les dégâts des prédateurs dans l’Eure n’est pas une vue de l’esprit. A l’heure de son assemblée, l’association de gestion et de régulation des prédateurs de l’Eure avance un chiffre éloquent : 7 570 000 € ! Il représente le coût des dégâts réalisés sur quelques 123 communes de l’Eure au 15 septembre 2010.
Nuisibles, au secours !
On comprend mieux la nécessité de la régulation des prédateurs engagée par l’association présidée par Winston Bonnet. Seulement, les temps sont durs pour cette structure. Non pas dans son organisation, ni dans ses actions. Le malaise vient d’ailleurs... Au point que le président a lancé un “ Nuisibles, au secours” à l’adresse de tous les acteurs concernés par le sujet... “C’est d’abord un appel à tous ceux qui supportent mal (très mal) la prédation, ceux qui râlent parce que leurs élevages ou leurs cultures subissent des dégâts, ceux qui voient leur isolation de maison détruite et leur sécurité compromise. Pour tous ceux-là qui font appel, au quotidien, à nos piégeurs bénévoles, il faut qu’ils sachent que notre action ne cesse d’être remise en cause...” Et de préciser alors à l’adresse des très nom-breux membres de l’association présents lors de cette réunion bilan :
“C’est pourquoi, il faut que chacun de nous fasse le nécessaire pour faire les relevés de ses actions respectives afin que nous les chiffrions. A partir de là, ces données pèseront lourds et devront être prises en compte à l’heure du renouvellement de la liste départementale des nuisibles.”
Une idéologie destructrice
Cela dit, l’appel lancé s’est aussi adressé aux serviteurs de l’Etat. “Que leur bon sens prime enfin sur l’idéologie de quelques uns qui oublient leur nécessaire impartialité” souligne Winston Bonnet. “Pour ne prendre que l’exemple de nos listes de nuisibles, on en arrive aujourd’hui à faire condamner l’Etat à des dommages et intérêts au profit d’associations sectaires comme si elles étaient propriétaires de ces animaux sauvages qui, par définition, n’appartiennent à personne. Des dommages et intérêts qui viennent grossir les quelques millions d’euros pris dans nos poches et distribués à ces mêmes associations, pas ingrates du tout puisqu’elles attaquent régulièrement leurs donateurs en justice.” La colère de Winston Bonnet n’est pas feinte et il dénonce le lobbying de quelques uns au plus haut afin de faire passer des idées où un type d’environnement est défendu, mais aussi quasiment toutes les espèces de prédateurs au détriment des biens et des personnes...
“Cet été, par exemple, vous l’avez tous remarqués, M. Bougrain Dubourg a parlé sous l’égide du ministère de l’Environnement. C’est désormais Arthus Bertrand qui prend le relais... Ce doit être cela le développement durable !” Face à ces “dérives”, le président de l’association entend agir et réagir. D’abord, par les résultats obtenus sur le terrain et qui répondent à l’attente des particuliers et de tous ceux qui sont impliqués dans leur environnement. Il est donc indispensable aux piègeurs, aux gardes particuliers, aux déterreurs et aux chasseurs à pousser plus fort encore sur les actions de régulation. Celles-ci permettront, notamment, à la petite faune sauvage et, en particulier, aux lièvres et aux perdrix de revenir en nombre dans nos territoires et d’assurer ainsi des possibilités de prélèvements pour les chasseurs.”
Retrouvez la réaction de de Dominique , président de la Fédération des chasseurs de l'Eure
ainsi que d'autres photographies
dans l'Eure Agricole du 30 septembre 2010
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