Assise de l’agriculture
La PAC jugée par le terrain
Assise de l’agriculture
L’année 2008 est marquée par le bilan de santé de la politique agricole commune. Les assises de la PAC doivent permettre de définir l’évolution de la politique agricole.

Le préfet va faire résonner la voix des agriculteurs !
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V.M.
La première phase des assises de l’agriculture a permis de définir les objectifs d’une politique agricole dans la perspective de 2013. La deuxième phase a débuté avec l’ouverture de la réflexion sur le bilan de santé de la PAC. Cette démarche intervient juste avant la présidence Française de l’Union Européenne. Le ministre de l’agriculture a souhaité que les acteurs du terrain puissent apporter leur contribution au débat. Vendredi, les élus de la Chambre d’agriculture du Calvados ont transmis la synthèse de leurs travaux au préfet de région.
Réaction de Michel Legrand, président de la Chambre d’agriculture du Calvados.
Concrètement, à quoi servent ces assises ?
Les assises de l’agriculture ont permis de faire l’évaluation de la PAC jusqu’en 2013 et d’établir son bilan de santé à mi-parcours. Nous avons ensuite réfléchi à l’après 2013.
C’est une journée marathon : des débats de 10 h à 16 h. Qu’en retenez-vous ?
Nous avions 18 questions posées par le ministère. Nous avions des avis à donner. Sur l’ensemble de la journée, nous nous sommes assez bien retrouvés. Il y a eu un consensus global. Nous avons réussi à trouver une harmonie.
Mais certains sujets provoquent de vrais débats…
Oui, c’est le cas sur la dotation des hectares d’herbe. Il y a un débat dans le Calvados. Si on dote tous les hectares d’herbe, les surfaces pour les chevaux de loisir en bénéficieront aussi. Pour ou contre, la question est ouverte. Il n’y a pas de vote. Les élus ont donné leur avis.
Autre question posée au cours de ces assises : pour ou contre la suppression des quotas laitiers. Selon vous, quelle position se dégage au sein de la ferme Calvados ?
Je crois qu’elle est pour garder des quotas laitiers. Cependant, il faut définir les modalités d’application. La position actuelle semble dire qu’il faut garder un mécanisme de régulation. Mais, il devra être beaucoup plus réactif.
Ces assises auront-elles réellement une influence ?
J’espère qu’on tiendra compte des remarques du terrain. Tous les départements seront interrogés. Dans le Calvados, nous avons par exemple évoqué le cas des grandes cultures. On entend souvent dire : “les céréaliers ont beaucoup d’aides, il faut les remettre en cause”. Même si les céréaliers sont prêts par la modulation, qui va aller sur le deuxième pilier, à donner une partie de leurs aides pour soutenir une autre production comme l’herbe, ils ne sont pas prêts à tout abandonner. Ils ne savent pas de quoi demain sera fait.
Nous nous sommes battus sur un deuxième point fort. On sentait dans les questions que le ministère voulait aller sur l’article 69. C’est-à-dire un prélèvement et une redistribution à travers le premier pilier. Du coup, il n’abonderait plus le second pilier par la modulation. Actuellement, le second pilier est cofinancé par l’Europe et l’Etat. Ils s’engagent au même niveau. Le gouvernement voulait se débarrasser de ce système. Nous souhaitons que l’Etat continue de soutenir l’agriculture à travers le second pilier. Les assises ont permis de soulever cette inquiétude.
L’Etat a posé des questions, mais n’avait-il pas déjà ses réponses ?
Je ne sais pas s’il avait ses réponses. On avait quand même l’impression que les questions étaient un peu orientées. On sentait bien que l’Etat voulait se débarrasser du second pilier de la PAC ou des systèmes de compensations des calamités et des crises agricoles.
Réaction de Michel Legrand, président de la Chambre d’agriculture du Calvados.
Concrètement, à quoi servent ces assises ?
Les assises de l’agriculture ont permis de faire l’évaluation de la PAC jusqu’en 2013 et d’établir son bilan de santé à mi-parcours. Nous avons ensuite réfléchi à l’après 2013.
C’est une journée marathon : des débats de 10 h à 16 h. Qu’en retenez-vous ?
Nous avions 18 questions posées par le ministère. Nous avions des avis à donner. Sur l’ensemble de la journée, nous nous sommes assez bien retrouvés. Il y a eu un consensus global. Nous avons réussi à trouver une harmonie.
Mais certains sujets provoquent de vrais débats…
Oui, c’est le cas sur la dotation des hectares d’herbe. Il y a un débat dans le Calvados. Si on dote tous les hectares d’herbe, les surfaces pour les chevaux de loisir en bénéficieront aussi. Pour ou contre, la question est ouverte. Il n’y a pas de vote. Les élus ont donné leur avis.
Autre question posée au cours de ces assises : pour ou contre la suppression des quotas laitiers. Selon vous, quelle position se dégage au sein de la ferme Calvados ?
Je crois qu’elle est pour garder des quotas laitiers. Cependant, il faut définir les modalités d’application. La position actuelle semble dire qu’il faut garder un mécanisme de régulation. Mais, il devra être beaucoup plus réactif.
Ces assises auront-elles réellement une influence ?
J’espère qu’on tiendra compte des remarques du terrain. Tous les départements seront interrogés. Dans le Calvados, nous avons par exemple évoqué le cas des grandes cultures. On entend souvent dire : “les céréaliers ont beaucoup d’aides, il faut les remettre en cause”. Même si les céréaliers sont prêts par la modulation, qui va aller sur le deuxième pilier, à donner une partie de leurs aides pour soutenir une autre production comme l’herbe, ils ne sont pas prêts à tout abandonner. Ils ne savent pas de quoi demain sera fait.
Nous nous sommes battus sur un deuxième point fort. On sentait dans les questions que le ministère voulait aller sur l’article 69. C’est-à-dire un prélèvement et une redistribution à travers le premier pilier. Du coup, il n’abonderait plus le second pilier par la modulation. Actuellement, le second pilier est cofinancé par l’Europe et l’Etat. Ils s’engagent au même niveau. Le gouvernement voulait se débarrasser de ce système. Nous souhaitons que l’Etat continue de soutenir l’agriculture à travers le second pilier. Les assises ont permis de soulever cette inquiétude.
L’Etat a posé des questions, mais n’avait-il pas déjà ses réponses ?
Je ne sais pas s’il avait ses réponses. On avait quand même l’impression que les questions étaient un peu orientées. On sentait bien que l’Etat voulait se débarrasser du second pilier de la PAC ou des systèmes de compensations des calamités et des crises agricoles.
Recueilli par V.M.