La pression perdure sur Géant Casino
Pendant que la FDSEA met la pression sur la grande distribution la plus récalcitrante, les JA continuent de marteler auprès de la coopérative Agrial pour obtenir des euros supplémentaires.Les deux syndicats ne veulent pas lâcher un seul des maillons de la chaîne.

llll Ils étaient une quinzaine d’agriculteurs au Géant Casino de Saint-Pair-sur-Mer jeudi 6 juillet. Ils attendaient un engagement de l’enseigne, qui est une des plus récalcitrantes à vouloir annoncer un prix de 340 €/ 1 000 l aux producteurs. Les curseurs bougent chez certains transformateurs ou chez certains distributeurs. Mais Cora et Casino ne se sont pas encore engagés. « C’est dommage qu’ils ne comprennent pas », assure Ludovic Blin, responsable de la section lait de la FDSEA de la Manche. Or, ces euros « restent primordiaux pour nos trésoreries » poursuit-il. « On attend vraiment qu’ils montrent qu’ils sont à côté des producteurs ».
A fleur de peau
Alors les agriculteurs sont allés dans les rayons du magasin saint-pairais constater les prix sous l’œil du directeur du site, Eric Mercier.
Et très vite, les agriculteurs lui ont demandé un contact avec la direction du groupe. Au bout d’une heure, ils ont eu un premier échange non concluant. « Les producteurs sont à fleur de peau. Il faut que la grande distribution, et Casino particulièrement, le comprennent. Si les producteurs ne sont pas là, les transformateurs ne peuvent pas atteindre le
prix », déplorent les éleveurs manifestants. « On veut retrouver le niveau de 2014 », revendiquent-ils.
Un engagement attendu
Au final, les agriculteurs souhaitaient un communiqué de la part de Géant Casino comprenant la situation, acceptant de revenir sur le prix payé aux éleveurs et s’engageant sur la base des 340 €/1 000 l. Et ceci, dans des délais très courts.
Pour l’instant, le directeur des relations extérieures, Claude Risac, ne leur donne pas satisfaction. Mais pas question pour Ludovic Blin de lâcher la pression. « On espère que Casino va revoir sa copie parce que nous ne lâcherons rien », conclut-il.
A l’heure où les transformateurs vont à nouveau négocier avec la grande distribution, les agriculteurs veulent continuer à mettre la pression pour récupérer des euros supplémentaires.