Isagri
La production laitière en plein « clic » !
Dans la famille Isagri, il y a Isaculture, Isalait ou Isacompta. Dans la famille Lavalley, il y a Jacky le père, Béatrice la mère et Alexis le fils. Ces agriculteurs ont adopté les logiciels pour une gestion toujours plus précise de leur exploitation laitière, à Saint-Clément-du-Rancoudray (50).

Des logiciels
pour plus d’autonomie
“On insémine toute l’année. Avec l’ordinateur, nous gérons ça nous-mêmes. Et quand le logiciel nous sort des bilans de reproduction, nous sommes parfois surpris par rapport à notre ressenti”, indique Alexis. L’autonomie souhaitée par ces éleveurs plaide en faveur des logiciels. “Je n’ai pas envie d’attendre une personne de l’extérieur pour bien travailler. Ce sont toujours nos propres choix techniques. On s’investit plus. On connaît mieux notre troupeau que lorsque les résultats arrivent tout cuits. Aujourd’hui, nous dépassons l’aspect strictement réglementaire”, insiste Jacky. Selon lui, Isalait contribue au progrès technico-économique. (Voir sous-papier). “C’est un investissement au même titre qu’un tracteur”. Alors cliquer ou conduire, ils n’ont pas choisi
Des simulations pour la ration
La ferme produit un quota de 800 000 litres de lait. Avec la rallonge de 15 % et le manque de fourrage, les simulations de rations sont actuellement les bienvenues. Alexis Lavalley : “avec la pénurie actuelle, j’y regarde à deux fois. En fin d’été, j’anticipe la ration d’hiver pour connaître les besoins en quantité. Je rentre la production, le TB et le TP souhaités. J’inscris le poids des animaux. Avec la simulation, je vois les différences de prix des rations”. Et le système devrait un peu plus s’automatiser. Le Gaec investit dans des compteurs à lait et dans un DAC. Le tout se pilotera à partir du logiciel Delaval de la salle de traite. Le souci : “il faut une passerelle pour synchroniser les données recueillies avec Isalait”. Pas simple : ces chers ingénieurs-informaticiens doivent aussi se “connecter” entre-eux. Du côté d’Isagri, on indique “travailler avec les fabricants pour éviter la double saisie des données”. La vache demeure donc la meilleure amie de l’éleveur, mais un dialogue s’instaure avec la machine. A suivre.
Un GIE Contrôle laitier
Un lait et des vaches
sous haute surveillance
Le Gaec Lavalley est membre du GIE Contrôle laitier du Bocage qui regroupe 70 éleveurs. Le groupement emploie quatre peseurs qui envoient le lait pour analyse au Lilano. Les pesées sont ensuite enregistrées sur Isalait. En quelques clics, les membres du Gaec ouvrent de multiples fenêtres sur leurs bêtes... Elles donnent une vision claire de l’élevage! Les résultats s’affichent à la demande. Taux butyrique, taux protéique, taux d’urée : chaque animal possède ses statistiques. Reste à l’éleveur la bonne interprétation des résultats. “A nous de valoriser les données. On travaille du vivant. Rien ne remplacera l’œil humain. Mais, les techniques modernes peuvent nous aider”.