Chambre d’agriculture de l'Orne
La récolte 2021 s’annonce belle dans l'Orne
La dernière session de l’Orne, lundi 21 juin, a été marquée par l’absence, pour cause d’élections, du personnel administratif d’Etat. Parmi les sujets abordés, la décapitalisation du cheptel ornais qui se poursuit et les bons présages de Xavier Goutte pour la récolte 2021.
La dernière session de l’Orne, lundi 21 juin, a été marquée par l’absence, pour cause d’élections, du personnel administratif d’Etat. Parmi les sujets abordés, la décapitalisation du cheptel ornais qui se poursuit et les bons présages de Xavier Goutte pour la récolte 2021.
Les élus de la Chambre d’agriculture étaient seuls à la tribune, investie habituellement par , la Préfète et le Directeur de la DDT. Dans le contexte électoral, « ils ont fait valoir leur droit de réserve », explique Jean-Louis Belloche, le président, avant de faire le tour des questions d’actualité, ce lundi 21 juin. Côté finances, le président se félicite du budget rectificatif présenté, qui montre un résultat positif et est en amélioration par rapport au budget initial, « le regroupement régional commence à porter ses fruits ». Dans le cadre de la demande d’aides calamités 2020, dont la date limite de dépôt est reportée au 30 juin, 500 dossiers ont été reçus par la préfecture. « Elle peut en accepter 600, n’hésitez pas », incite le président.
Un projet de séchoir de luzerne ou de trèfle est à l’étude, dans le cadre de la compensation agricole collective. « Les céréales d’été, le maïs d’automne et les plaquettes de bois d’hiver, voire du digestat - pour en faire du terreau - pourraient aussi y être séchés », détaille Franck Denis, en charge du dossier. Le projet verrait le jour dans le secteur de Flers. L’élu veut embaucher un chef de projet pour effectuer les premières recherches.
Séparation de la vente et du conseil
La loi sur la séparation de la vente et du conseil de produits phytosanitaires, entrée en vigueur le 1er janvier 2021, s’invite à la Chambre : les élus doivent désormais réaliser une déclaration d’intérêt. « Pour les nouveaux mandats, les règles sont différentes », justifie Jean-Louis Belloche. A compter de 2025, les élus ayant un mandat décisionnel dans une organisation qui commercialise des produits phytosanitaires, ne pourront pas participer aux instances de la Chambre d’agriculture. Le président souhaite que la règlementation évolue, « on ne voit pas bien ce que va devenir le collège des coopératives sinon ».
Le cheptel ornais a perdu 50 000 bovins en trois ans
Clémentine Baloche présente l’état du cheptel ornais en 2020. La décapitalisation se poursuit : « 50 000 bovins en moins depuis trois ans », révèle la directrice de l’EdEN. La race normande est fortement impactée, -8,6% en 3 ans. La spécialisation des élevages s’est faite au détriment du cheptel allaitant, « peu de jeunes s’installent en viande et il y a peu de transmissions », déplore Clémentine Baloche. Dans la salle, on souligne le problème de la rentabilité de l’atelier, avec l’arrêt de la Déduction pour investissement (DFI) notamment, « qui donnait un intérêt sur cet élevage ». Si la production de JB reste stable sur 2020, elle baisse au mois de décembre de 8%, un avant-goût du futur ?
Les pronostics de Xavier Goutte pour la récolte 2021
Le conseiller en productions végétales Xavier Goutte salue une situation favorable : « on attaque le début de l’été avec une réserve utile dans tous les types de sols, ce n’est pas fréquent ». Il pointe des records de cumul de nombre de jours de gel au printemps et de masse végétative en mai. En blé, « c’est rare d’avoir un tel potentiel ». Il prédit un rendement « on à très bon partout dans l’Orne, dans le top 5 des vingt dernières années si la fin de cycle est normale ». Soit des rendements entre 80 et 90 qtx dans les bonnes terres et 70 à 80, dans les terres superficielles. « Une petite année en colza », avec une forte disparité selon les parcelles. Pour les maïs, les débuts ont été moyens mais 80% voient leur potentiel encore intact. Il reste prudent : « la météo de juin à fin juillet fera le maïs, comme souvent ». La pousse d’herbe a été conséquente en mai, « qui pourrait se prolonger avec le retour d’un temps humide et pas trop chaud ». En résumé, « jusqu’à fin juillet, début août, on aura de l’herbe dans les champs ».